Les courses autos de qualité ne sont pas la chasse gardée des consoles de salon. Et dans le genre, Real Racing 2 n’a strictement rien à leur envier.
Un contenu pas radin
Commençons tout de suite par le garage, sujet qui pourrait faire mal vu le faible prix du jeu (moins de 6 euros !!!)… et pourtant… Le plateau se compose d’une trentaine de voitures sous licence. Au menu : Ford, Nissan, Lotus, Chevrolet, Corvette, BMW… Que des sportives, de la sportive « entrée de gamme » telle que la Ford Focus à la grosse supercar comme la Nissan GT-R en passant par les voitures de course. Toutes ces voitures disposent de 5 caractéristiques principales : accélération, vitesse max, tenue de route, puissance et type de moteur. Les quatre premières peuvent être améliorées, moyennant finances, pour la majorité des véhicules (et vous pourrez modifier la couleur pour les voitures de série). La puissance et le type de moteur sont importants pour savoir si votre véhicule pourra ou non participer à une épreuve. Niveau circuits on se retrouve avec une quinzaine, plus ou moins intéressants et longs.
Niveau modes de jeu, nous avons du classique : carrière, course simple, time attack et multi. Les courses simples et time attack sont on ne peut plus éculées : vous choisissez votre circuit, votre voiture et roulez jeunesse !!! La course simple permet quelques réglages supplémentaires tels que le nombre de tours et la difficulté. Le multi est disponible via WiFi ou 3G (pour l’iPhone) et permet de se fritter jusqu’à 16. La carrière ne propose qu’un enchaînement des championnats et diverses courses. Pour débloquer les différentes épreuves, rien de plus simple : posséder une voiture répondant aux critères, avoir fini un certain nombre d’épreuves du championnat précédent et avoir une réputation suffisante. Cette dernière augmente simplement au fur et à mesure des courses (vous recevez un bonus si vous réalisez la pole position et suivant vos performances en course).
Technique… première surprise
La première grosse surprise avec ce Real Racing 2, ce sont bien évidemment les graphismes. Bon, passons sur l’intro, certes très bien réalisée mais, étant une simple cinématique, elle ne reflète pas le jeu. Les textures sont belles, riches et détaillées… qu’il s’agisse des voitures ou des décors !!! Les voitures disposent également de déformations de carrosserie, et peuvent perdre des éléments. Oui, les beaux graphismes n’empêchent pas cela. Enfin, nous disposons de cinq vues différentes : deux extérieures, une vue pare-choc, une vue capot et enfin une magnifique vue cockpit très détaillée et fidèle. Pour changer de vue, il vous suffit de cliquer sur le coin supérieur droit de l’écran. RR2 est du grand art qui, n’ayons pas peur des mots, tient sans problème la comparaison avec des jeux PSP. Je dirais même qu’il s’avère mieux réussi que pas mal de jeux de la console de Sony, ce qui n’est pas peu dire. Les éclairages ne sont pas non plus en reste et faire les courses au crépuscule ou la nuit est un vrai plaisir, autant qu’en plein jour. Les bruitages sont de bonne facture mais n’ont rien d’exceptionnel. Les musiques quant à elles sont sympa, sans plus.
Gameplay… deuxième surprise
Une fois la course lancée, nous avons le droit à une autre surprise : un gameplay de haut niveau !!! La physique, tout d’abord, est bien rendue ; les développeurs de Firemint ont opté pour un compromis arcade/simulation qui s’avère parfaitement maîtrisé. Les contrôles révèlent une précision diabolique, ce qui permet une expérience de jeu extraordinaire pour une machine portable. On se délecte de la recherche de la trajectoire, on prend un malin plaisir à perfectionner ses courbes pour gagner de précieux centièmes au chrono. Les contrôles, parlons-en ; vous avez des tonnes de configurations disponibles : accélération manuelle/automatique, frein manuel/automatique, volant utilisant l’écran tactile ou le gyroscope de l’iPhone/iPod (penchez votre appareil pour tourner, vous pouvez régler la sensibilité de la chose)… À cela s’ajoutent les inévitables assistances au pilotage (ESP, freinage…). Enfin, sur iPhone vous pouvez activer les vibrations pour de meilleures sensations. L’IA s’avère quant à elle correcte mais sans plus. Les joueurs moins « gentlemen » pourront même s’appuyer sur les concurrents dans les virages sans que l’IA ne bronche (dommage).
Jouabilité
Une précision diabolique pour un compromis arcade/simulation parfaitement calibré.
Graphismes
C’est beau, fluide et détaillé.
Son
De bons bruitages accompagnés de musiques sympathiques.
Durée de vie
Boucler la carrière demandera une bonne dizaine d’heures. Reste après le multi… et la chasse aux chronos.