Terminator 3 : The Redemption est un jeu vidéo GameCube publié par Atarien 2004 .

  • 2004
  • Action

Test du jeu vidéo Terminator 3 : The Redemption

3.5/5 — Très bien par

En 2032, la guerre contre les machines qui s’éternise depuis des décennies a ravagé la Terre. Le super ordinateur Skynet n’a de cesse que les humains soient exterminés. Durant ces longues années de batailles, il a créé des cyborgs de plus en plus sophistiqués qui ont une apparence humaine. Le T-850 Infiltrator est un de ces assassins mécaniques conçus pour émuler les êtres humains. La résistance en a capturé un pour le reprogrammer et ensuite retourner cette arme contre son créateur. L’introduction met en scène cette capture jusqu’à la renaissance du terminator. A cet instant le jeu commence par une première mission affectée au robot. La base vient d’être attaquée, il doit donc repousser les assaillants. Dès les premiers pas à l’extérieur du bunker, le robot essuie les tirs de sentinelles volantes. Il peine à se battre à cause de ses fonctions altérées et réalise donc une défense brouillonne. Cependant les soldats humains combattent corps et âmes pour repousser les machines hors de la base. Une nouvelle mission est immédiatement confiée au T-850. La résistance a détecté la position d’un vaisseau commandant et projette de la détruire. Avant d’être envoyé sur le terrain, le cyborg reçoit un briefing ainsi que la liste des objectifs. De plus, un menu permet de choisir d’améliorer certaines fonctions. Ces mises à jours dépendent du nombre de tétraoctets récoltés, ce qui s’assimile en fait au score. Plus vous détruisez des ennemis et plus vous êtes rapides, plus vous obtenez de points.

Après cette brève mise en jambe, la partie peut enfin commencer. Avec quelques collègues humains, le robot se dirige à pied vers le front, équipé d’un fusil d’assaut G36, l’arme standard des soldats Tech-Com. Hors de la base, la guerre fait rage. Le ciel se déchire sous les explosions, tandis que non loin du T-850, des hommes sont propulsés dans les airs sous le bombardement ennemi. Ignorant ces données, il avance inexorablement vers son objectif. En chemin, il rencontrera vite des terminators, impitoyables combattants sans peur, très résistants et lourdement armés de fusils à plasma. Le T-850 allié des humains est lui aussi un combattant hors-pair. Il sait tirer où ça fait mal et possède des techniques de lutte au corps à corps qui infligent de gros dégâts. Par une combinaison donnée de boutons, il peut prendre le flingue de son adversaire, l’envoyer bouler, l’utiliser comme bouclier, lui extirper sa pile à hydrogène pour s’en servir comme bombe, etc. Ses attaques aussi efficaces soient-elles, il ne les emploiera pas exclusivement. Il préférera empoigner de gros fusils pour éliminer à distance les nombreuses machines pensantes. Sur le parcours, à des endroits fixes, il aura recours à des armes lourdes, tellement lourdes qu’elles ne se transportent pas. Aux places stratégiques, la résistance a installé des mitrailleuses de gros calibre qui repousseront les vagues successives des troupes de Skynet. De même, notre terminator se servira des puissants canons laser des machines pour faire des carnages dans les rangs adverses. Un véritable massacre !

Le défenseur ultime de l’humanité ne combat pas seulement à pied, il emprunte surtout des véhicules. Dès la première mission, très tôt, un pick-up blindé l’attend et l’invite à monter à l’arrière. Une fois embarqué, le véhicule démarre en trombe à la poursuite du vaisseau commandant. Maintenant c’est une autre paire de manches. Le jeu se rapproche d’un shoot them up et devient beaucoup plus nerveux. Le joueur pilote à la fois le véhicule à travers les décombres de Los Angeles, tout en visant les saletés de machines. Le parcours très linéaire et étroit guide le joueur vers le boss. En effet, une fois lancé, comme dans un shoot, on fonce droit devant sans jamais retourner en arrière et on dégomme toute chose hostile à l’écran. Ça canarde durement, ça explose à tout va. Le pick-up sur lequel repose le T-850 dispose de 2 armes : une mitrailleuse et un lance-missiles. Chacune se déclenche indépendamment par les gâchettes L et R de la manette. La mitrailleuse a une cadence de tir élevée et continue, ainsi elle permet de s’acharner sur un adversaire. Tandis que le lance-missiles, avec une cadence beaucoup plus faible, mais autrement plus puissant, se charge de détruire un autre ennemi. Durant ces courses poursuites effrénées, on se sent intensément plongé dans le monde post-apocalyptique de la série des Terminator.

Les décors sombres montrent des champs de ruines ou des carcasses de voitures sur les autoroutes détruites au milieu desquelles louvoient des engins à la solde de Skynet. Les amoureux de la saga reconnaîtront le style des véhicules à chenilles ou encore les inquiétantes sentinelles volantes avec leurs canons à plasma. Les machines, rapides, tenteront de stopper la course du T850 en tirant sur la voiture Tech-Com. Si la protection baisse de manière critique, le robot peut changer de moyen de transport et sauter sur un char ennemi pour ensuite le contrôler. Il le dirigera et utilisera ses armes de technologie non humaine. Ca va chier !

Enfin à la fin de la mission, le cyborg empruntera un hélicoptère. A cette occasion, les commandes changeront une nouvelle fois. Celles de l’hélico sont laissées aux résistants, quant au terminator, il contrôlera uniquement la sulfateuse. Ainsi le jeu devient un véritable shoot them up où le but se limite à l’extermination des machines présentes à l’écran. Un très bon défouloir !

Le scénario se divise en plusieurs actes qui reprennent, grosso-modo, le déroulement du film Terminator 3 : Rise of the Machines. Le premier acte se déroule dans le futur apocalyptique et explique l’envoi dans le passé du T850 et du T-X. La seconde partie s’inspire de la trame du film et a lieu dans le présent. L’action est beaucoup moins motivante que précédemment. Les phases à pied ont disparu ne laissant la place qu’à des courses poursuites monotones. Le T-850 commence par tenter de rattraper John Connor et Kate Brewster sur les routes du désert sans tirer un seul coup de feu. Bouh, c’est nul. Ensuite le cyborg poursuit le T-X qui est sur un camion-grue. Sur une moto, il doit crever les pneus du camion. Mouais, ça devient plus intéressant. Puis après avoir récupéré John et Kate, il doivent fuir ensemble en les protégeant des attaques du T-X. Le tout se déroule encore en voiture. Ca commence à bouger. Le niveau suivant se passe dans le cimetière à bord d’un corbillard. Moyen, moyen. Enfin les 3 compagnons essayent de repousser le T-X qui s’en prend à John coincé dans un cercueil. Bof, bof. Ces levels dans le présent ennuient le joueur car ils sont mous. Heureusement, le jeu ne respecte pas le scénario du film et expédie, dans le prochain acte, le terminator dans le futur combattre de nouveau les armées de Skynet. Bonne idée. Le titre redevient amusant et distrayant comme un bon shoot bien bourrin.

Technique :

Graphismes : Le jeu se décompose en 2 parties : le futur et le présent. Les environnements dans le futur représentent de façon convaincante les ravages et la dévastation de la guerre des machines. Les couleurs sombres et la modélisation propre des personnages suffisent à immerger le joueur dans ce jeu d’action intense, bien que les décors manquent parfois de finesse. Par contre les niveaux dans le présent affichent des environnements moches. Ils semblent moins lisses que les précédents, mais surtout ils n’attirent pas le regard car ils sont fades.

Les transitions entre les missions font appel autant à des séquences du film qu’à des images de synthèse (lorsque le scénario diverge de l’œuvre cinématographique). Ces cinématiques s’intègrent parfaitement.

Animation : La lenteur du terminator peut, au départ, dérouter ou agacer. Les mouvements limités, qui n’autorisent pas l’esquive latérale ou des actions simples comme le saut et les déplacements accroupis, reflètent l’attitude du cyborg dans le film. Lent mais déterminé. Lors des phases pédestres, ces limitations risquent de perturber les joueurs de FPS. Mais avec de l’entraînement, ils comprendront que l’essentiel ne se trouve pas dans l’esquive mais plutôt dans une forme de tir bien bourrin. De plus les séquences à pied ne représentent pas la plus grosse partie du jeu. La plupart du temps, le T-850 prendra les commandes de nombreux véhicules. Lors de ces phases, l’action est bien évidemment beaucoup plus rapide et intense. L’animation reste fluide car la vitesse de défilement n’atteint pas celle d’un jeu de course, elle reste cependant convenable. En fait, comme l’écran est toujours bourré d’hargneuses machines, on n’a guère le temps de faire attention au scrolling. Enfin quel que soit le lieu, les caméras qui suivent la visée prennent toujours en compte un espace suffisamment dégagé. Donc aucun problème à signaler de ce côté.

Jouabilité : Que ce soit en marchant ou en roulant, les commandes du robot sont relativement identiques. Le stick directionnel gère les déplacements alors que le stick C se charge de la visée. L’arme principale s’active par la gâchette R tandis que la secondaire plus puissante se contrôle par L. Très pratique et facile à prendre en main. De cette manière, bien qu’il existe différentes phases de jeu, la maniabilité ne change que légèrement ne procurant ainsi aucune prise de tête. Pour apprécier cet opus, il faut néanmoins utiliser efficacement les actions relatives à chaque mission. A pied, afin de réussir un niveau, il serait bon d’approcher au corps à corps les terminators pour combatte à mains nues. Certaines attaques seront salvatrices car elles permettent de récupérer l’énergie des machines. De même, en voiture, il faut partir à la recherche des zones de recharge. De plus, les parcours se construisent comme des courses contre la montre. Pour gagner autant de temps que possible, les raccourcis devront être découverts et ensuite empruntés. Alors, il semble évident que ces genres de niveaux seront traversés plusieurs fois avant d’atteindre la fin. Ne soyez donc pas inquiet si vous n’atteignez pas le bout du level. Cherchez d’autres chemins.

Termintor 3 : The Redemption contient un mode 2 joueurs. Il s’agit de stages indépendants du noyau du jeu. A bord d’un hélicoptère, 2 résistants dégagent un passage vers Skynet afin que le T-850 emprunte une voie relativement sécurisée. Vous et votre coéquipier ne vous préoccupez pas du pilotage. Vous concentrez votre attention uniquement sur la visée et l’élimination des machines. Un mode très ardu, sympathique mais sans plus.

Son : Les bruitages sonores offrent tout juste ce qu’il faut pour produire une ambiance convaincante. Les bruits de coups de feu et d’explosion bien que classiques restent efficaces. Grâce aux musiques reprenant les airs du film et grâce à l’emploi de la doublure française de Schwarzy, les fans de la saga seront comblés. Lors des cinématiques, les voix américaines des personnages s’intègrent sans problème. Les dialogues sont sous-titrés, mais à vrai dire n’ont pas réellement besoin d’être compris. Ils expliquent un scénario déjà connu.

Verdict :

Avec Termintor 3 : The Redemption, jeu de tir à la 3ème personne, je me suis bien amusé, notamment lors des missions dans le futur. L’action est intense et variée, mais surtout le gameplay se rapproche d’un shoot them up. La finition est correcte. D’une part par les décors et l’animation qui fourmillent de détails. Ceux-ci nous montrent que nous ne participons pas seuls à la bataille, mais soutenu par la résistance. D’autre part par la retranscription de l’univers pessimiste du film. Le tableau semblait donc parfait. Tout paraissait au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, tout change lors des stages qui se déroulent dans le présent. Inintéressants, ennuyeux, ils déçoivent beaucoup. Quel dommage. Sans ce défaut, ce T3 aurait pu être un bon jeu, malheureusement il est seulement sympathique.

Terminator 3 : The Redemption