1) la série
La série des Tales of, créée par Namco, est une grande licence au Japon. Cependant, la série n’est jamais arrivée en Europe. Tales of Symphonia est donc le premier de la série à atterrir sur le sol Français, ce qui est risqué pour faire de bonnes ventes, mais en plus il n’est disponible que sur Game Cube (en Europe) ce qui ne facilite pas les choses.
Tales of Phantasia sur S-NES est l’épisode le plus proche de ce Symphonia, car celui-ci reprend beaucoup d’éléments de son aîné, comme certaines musiques, certains lieux (village japonais, forêt des elfes). Certaines rumeurs disent même que Phantasia et Symphonia se passeraient dans le même monde mais avec plusieurs centaines d’années d’écart.
2) test
Scénario
Ici, il ne faut pas s’attendre au sérieux d’un FF ou d’un Xenogears. Le scénario est classique, naïf, avec des pointes d’humour. Les personnages suivent le même chemin, naïf, drôles (et jeunes).
Vous incarnez Lloyd, un jeune garçon de 17 ans qui est ami avec Collette, jeune fille qui est considérée comme l’élue pour sauver son monde en déclin. Vous partez alors du village avec pour compagnons d’autres connaissances (Génis, votre meilleur ami et Raine, sa grande sur) ainsi que de nouvelles rencontres (Kratos, mystérieux chevalier) pour réveiller les esprits mana. Jusque là, le scénario ne dépasse pas celui du premier Final Fantasy. Mais après avoir réveillé les fameuses entités, le scénario change radicalement de direction et devient bien plus complexe tout en gardant l’esprit bon enfant cher à la série.
Moralité : ne pas se fier aux apparences.
Graphismes
Tout d’abord, ils sont en 3D, ce qui est une première pour la série. Ensuite, il ne faut pas oublier qu’il y a eu énormément de temps entre la sortie japonaise et française (2 ans me semble t-il) et cela se ressent au niveau technique. Le jeu n’étant déjà pas une prouesse lors de sa sortie japonaise, il devient complètement dépassé en arrivant sur nos terres. En plus, il y a lors de certaines scènes un flou particulièrement gênant. Néanmoins, l’animation est très fluide et le jeu ne souffre d’aucun ralentissement.
Combats
LE point qui fait que la série se démarque des autres. Ici nous n’avons pas affaire à du simple tour par tour, il n’y a pas non plus une sale jauge ATB comme les FF. Non, ici, tout se fait en temps réel, vous contrôlez le personnage comme bon vous semble, faites vos combos à la manière d’un jeu de combat, Vous ne contrôlez que le premier personnage de la liste, les autres étant contrôlés par l’IA (assez désastreuse parfois). Alors comment a été négocié ce passage à la 3D? Et bien c’est un poil plus fouillis qu’avant mais toujours aussi bourrin et défoulant. Au rayon des nouveautés, nous avons la possibilité de faire une « attaque à l’unisson » en appuyant sur Z. Pour le reste des contrôles, A sert à attaquer simplement avec l’épée, B+direction à lancer les magies, X à se protéger, Y sert à accéder au menu et R à locker un ennemi.
Dernier point : on peut jouer à 4 lors des combats, mais la caméra reste centrée sur le personnage principal, ce qui fait que les autres peuvent sortir du champ de vision.
Son
C’est encore une fois Sakuraba qui compose les musiques, et encore une fois, il nous montre une baisse de régime sur la série de Namco. L’homme responsable des magnifiques OST de Star Ocean 3, de Valkyrie Profile ou du récent Baten Kaitos nous livre ici des musiques moyennes, voir nulles. Néanmoins, de petites perles sont présentes, notamment vers la fin du jeu.
Durée de vie
Sur ce point, le jeu est un exemple. Je pense que c’est le plus long de la série (45 heures pour arriver au boss final, 60 pour le boucler à 100%). Symphonia est aussi l’épisode le moins dur de la série, ce qui est une bonne chose pour les débutants. Pour les experts, les modes hard et mania sont présents.
Inclassable
Au niveau des originalités récurrentes de la saga, il y a la cuisine. En effet, en récoltant des ingrédients, vous pourrez cuisiner des petits plats qui apportent divers bonus. Pour les nouveautés de cet épisode, il y a les skirts, petites discussions avec vos compagnons et les costumes (Genis en chat, Sheena en bikini, Lloyd en pirate )
3) Conclusion
Symphonia est au final un très bon jeu, même si son scénario est au départ très classique et que les graphismes ainsi que les musiques ne sont pas extraordinaires. Namco nous offre (pour 60 euro) un jeu ayant une bonne durée de vie et qui ne nous propulse pas dans des combats miteux. Certes, il ne plaira pas à tout le monde à cause de sa naïveté mais cela apporte de la fraîcheur à un genre qui peine à se renouveler.
Note : il existe aussi une version PS2 disponible uniquement au japon qui ajoute de nouveaux costumes et attaques mais également des temps de chargement plus longs et des graphismes légèrement inférieurs.