La série Starwing / StarFox débuta, sous le règne de la Super Nintendo, par un Shoot Them Up inoubliable en 3D. L’empereur autoproclamé Andross, de son bastion sur Venom, envoya ses troupes sur les multiples mondes du système de Lylat et les envahit l’un après l’autre. Seule la planète Corneria résistait avec toute l’énergie du désespoir. Le général Pepper, commandant de la résistance, fit appel à une équipe de mercenaires de renom, pour qu’ils pilotent les prototypes d’un vaisseau spatial. La StarFox Team, sous la houlette de Fox Mc Cloud, mena le combat jusqu’à la victoire à bord des Arwings. Cependant, quelque temps plus tard, de nouvelles menaces provenant de Venom alertèrent les forces armées cornériennes. A travers la cartouche Lylat Wars 64, les membres de l’équipe StarFox, Fox, Falco, Peppy et Slippy repartirent botter le cul de ce salopard d’Andross. Cette fois-ci, sa défaite semblait totale et personne n’entendit parler de lui avant plusieurs années… jusqu’à la crise que rencontra la planète Sauria. Fox fut envoyé sur place afin de déjouer les plans de conquête d’un saurien trop belliqueux. Cette quête nous fut contée dans le jeu d’aventure StarFox Adventures.
Une année s’est écoulée après le retour au calme sur Sauria, et déjà une guerre interplanétaire vient d’éclater. Une gigantesque flotte, dirigée par Andrew Oikonny, le neveu du maléfique Andross, a accosté aux abords de Corneria et lance une attaque d’envergure. Le général Pepper appelle de nouveau l’équipe StarFox qui accepte volontiers. Le premier stage de StarFox Assault débute dans la banlieue de la planète centrale du système de Lylat. Le jeu renoue avec le gameplay des deux premiers épisodes de la série. Aux commandes d’un Arwing, dans un shoot them up tout en 3D, Fox part en découdre avec ces envahisseurs. Selon un chemin prédéfini, le renard devra se frayer un passage en tirant sur tous les ennemis en vue. Les armes du vaisseau reprennent celles des volets antérieurs. D’abord, le tir principal est un laser unique, ensuite comme sur Super Nintendo, en récupérant des bonus, on double la cadence de tir. Puis, en restant appuyé sur le bouton A, le tir se concentre comme sur la Nintendo 64 et il est possible de verrouiller un adversaires. Avec ce premier level on renoue avec les bonnes sensations éprouvées dans les opus précédents. Du blastage de monstres dans des décors très colorés avec des textures éclatantes aux couleurs criardes.
Après cette mission, Fox est dépêché au sol pour savoir pourquoi la station sur Katina envoie un signal de détresse, sans répondre aux messages de sollicitation. A la manière de Star Wars Rogue Squadron III - Rebel Strike, les déplacements s’effectuent à pattes. Aux premiers abords, on regrette ces phases de combats, car le personnage est handicapé par une rigidité. En effet, lorsqu’il bouge, il ne peut tirer que devant lui. Pour lancer une attaque dans les airs, Fox doit rester immobile pour viser dans la direction choisie. Heureusement, la présence de la visée automatique aide à rapidement éliminer un adversaire, sans pour autant rendre la maniabilité agréable. L’histoire se répèterait-elle ? StarFox Assault serait-il autant divisé en 2 que Rogue Squadron III ? D’un côté les phases de shoots excitantes et de l’autre les niveaux au sol énervant ? A première vue, on pourrait s’arrêter à cette conclusion, mais elle serait injuste. En effet, le jeu dispose de 3 configurations différentes de la manette, dont l’une utilise les 2 sticks analogiques. Ainsi, la maniabilité a presque la même souplesse que dans un FPS, ce faisant il est maintenant possible de tirer dans une direction et de se déplacer dans une autre. Il n’est plus nécessaire d’immobiliser Fox. De cette façon, le jeu devient plus dynamique, plus bourrin, plus intense et donc plus prenant. Mais ce n’est pas tout, afin de rendre le soft encore plus amusant, le renard ne demeure pas cantonné au sol dans les stages pédestres. En effet, le Great Fox possède dans ses soutes des Landmasters ou Arwings qu’il larguera à la demande de Fox. En fonction de la situation, il changera de véhicule et diversifiera ses attaques ou modifiera sa stratégie. Le Landmaster, qui est un char, est particulièrement adapté dans les terrains dégagés, tandis que l’Arwing nettoie en quelques instant l’espace aérien. Enfin, dans certaines missions, vous assisterez à une séance de tir proche de celles de Space Harrier ou plutôt Sin and Punishment. Les amateurs de shoot seront ravis.
Namco, la société qui a développé le jeu, a convenablement retranscrit l’univers de la série. On retrouve tous les ingrédients des épisodes passés avec quelques ajouts plus ou moins intéressants. D’une part, on renoue avec les niveaux de shoot them up 3D où la vitesse du scrolling est prédéfinie. Les environnements dans le style science-fiction et Hi-Tech affichent des couleurs vives propres à plaire aux plus jeunes ou à un public féminin. Par comparaison, des personnes apprécieront plus les graphismes de Rogue Squadron III, car ils sont plus détaillés, alors que d’autres préfèreront ceux de StarFox Assault, car plus colorés. D’autre part, les séances au sol déroutent dès qu’on rentre dans le feu de l’action. Cependant après avoir adopté la bonne configuration, elles montrent tout leur potentiel en mettant à profit votre agilité au combat. Ainsi, ce soft offre un très bon divertissement, mais il compte quelques défauts. D’abord, les stages n’opposeront que peu de résistance. Par exemple, pour les habitués de la série, en mode facile, ils pourront finir le jeu dès la première partie. D’autres modes de difficulté sont présents, mais à l’inverse de Starwing ou Lylat Wars il n’y a pas de chemin propre à chacun des modes. C’est-à-dire qu’en mode Bronze, Argent ou Or, vous referez exactement le même parcours. Ensuite, l’action n’est pas aussi intense que prévu, car le décor ne se déroule pas à une vitesse ahurissante, pourtant l’écran n’affiche pas un nombre extravagant de polygones. Namco n’a vraisemblablement pas exploité la GameCube à son maximum, que ce soit au niveau visuel ou sonore. Les musiques reprennent les thèmes de la série, mais elles ne motivent pas autant qu’auparavant. Enfin, le mode multijoueurs est sympathique, mais sans plus. A vrai dire, il ne devient intéressant que lorsque 4 joueurs sont réunis. Là, ça devient vraiment marrant.