Star Wars Rogue Squadron II : Rogue Leader est un jeu vidéo GameCube publié par Lucasfilm / LucasArtsen 2001 .

  • 2001
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Star Wars Rogue Squadron II : Rogue Leader

4.5/5 — Exceptionnel ! par

La Guerre des Etoiles est un univers vaste et prolifique. Au delà des films, de multiples produits dérivés inondent le marché pour satisfaire la soif insatiable de tous les mordus de la (bi)trilogie. Les jeux vidéos ne sont pas épargnés par cette folie et chaque support a vu naître son produit estampillé Star Wars. La série des Rogue Squadron a débuté sur PC et N64 par de fabuleux shoot them up 3D.

L’Empire a depuis longtemps assis sa domination sur toute la galaxie, mais un vaste groupe de dissidents œuvre toujours pour la liberté. Néanmoins leurs forces faiblissent et leurs jours sont comptés. Il est temps pour l’Alliance Rebelle de jouer le tout pour le tout. Des espions de la Rébellion viennent de découvrir une faille dans l’Etoile Noire, le repaire de l’Empereur, et l’espoir revient parmi les troupes. Après quelques préparatifs, toute la flotte part à l’assaut de l’Etoile pour une offensive d’envergure.

Comme dans le film :

Le jeu commence par le combat final du film Star Wars et les missions suivantes sont également inspirées des grands moments de la première trilogie de George Lucas. Ainsi, aux commandes d’un X-Wing, dans la peau de Luke Skywalker, vous revivez de l’intérieur l’attaque à la surface de l’Etoile Noire. D’abord, au milieu d’une pluie de lasers, la mission consiste à détruire les tourelles génératrices du bouclier protecteur. Cela n’est pas bien difficile mais tout se complique quand des dizaines de chasseurs Tie approchent de la zone. Avant d’aller à l’objectif final, la destruction de tous les vaisseaux adverses est indispensable. Ils volent en groupes mais ne sont pas facilement repérables, car ils sont gris sur fond noir. En activant l’ordinateur de visée, les ennemis se détachent visuellement et il est donc plus aisé de les repérer. Ne reste plus qu’à les faire exploser dans un déluge de feu. Lorsqu’un Tie est touché, il explose de plusieurs façons. Il arrive qu’il soit lourdement atteint et qu’il se détruise dans une énorme boule de feu ou au contraire qu’il soit légèrement touché et chute en flammes avant de s’écraser sur le sol. Les explosions sont magnifiques et sont plus réussies que dans le film. Ensuite lorsque Luke s’engouffre dans la tranchée, on revit les grands moments de La Guerre des Etoiles car l’ensemble est suffisamment détaillé, on s’y croirait presque. De plus les missions sont scénarisées afin de toujours laisser le joueur en immersion totale dans l’ambiance. Ainsi, juste avant d’atteindre le but ultime, Darth Vador vous colle au train et vous canarde comme un pigeon. Heureusement Han Solo avec son Faucon Millenium vient à votre rescousse en envoyant le Seigneur Vador aux oubliettes. Le chemin vers le puits d’évacuation est maintenant sûr, laissant le champ libre au jeune Jedi pour qu’il largue une torpille qui détruira l’Etoile Noire.

Aussi palpitant :

Une fois l’Etoile en miettes, l’Empire n’est pourtant pas vaincu. L’armée est toujours debout poursuivant incessamment les rebelles en fuite. Alors qu’ils s’évadent de leur base sur Yavin IV, ils tombent dans un piège lors de la traversée d’une nébuleuse. La flotte surgit au milieu de débris dans un décor visuellement éclatant. Les gaz et particules de la nébuleuse diffusent la lumière dans un spectre globalement vert avec des teintes multiples dignes d’un tableau de peintre. Ne vous laissez pas enivrer par la beauté des lieux car les chasseurs Tie apparaîtront rapidement et feront feu sur les cargos. Par tous les moyens, il faudra protéger ces gros navires sinon ce sera la fin de la rébellion. Les missions suivantes ne dépayseront pas les joueurs de Rogue Squadron sur N64, puisque les objectifs des missions sont identiques. Pêle-mêle, les pilotes devront anéantir tout ce qui ressemble à un vaisseau impérial, protéger ou escorter les soldats de la Rébellion, voler des appareils, etc… Le plus par rapport au premier Rogue Squadron est la qualité technique. Le jeu bénéficie pleinement des capacités de la GameCube. C’est du grand spectacle ! On en prend plein les yeux, d’accord pas dans tous les niveaux, mais nombreux sont ceux que l’on n’oublie pas. Notamment les levels dans l’espace, les dessinateurs ont laissé divaguer leur imagination et nous offrent de magnifiques vues d’exo-planètes ainsi que des combats épiques. Les affrontements contre les croiseurs interstellaires sont grandioses. La puissance de feu de ces monstres est phénoménale rendant humble le plus téméraire des pilotes de l’Alliance. En même temps, leur infliger quelques dégâts est très grisant et galvanisant. Au final les combats sont globalement plus intenses que dans Rogue Squadron premier du nom et cela principalement à cause des aires de bataille beaucoup plus chargées en ennemis. Parfois, il doit y avoir environ une centaine d’appareils tournant tout autour de vous.

Caractéristiques :

Graphismes : Généralement superbes mais inégaux. Les niveaux spatiaux sont sublimes. Au contraire certaines zones terrestres sont plutôt ternes. Rogue Squadron 2 est sûrement le plus beau shoot them up 3D tous supports confondus.

Bande son : Le jeu bénéficie d’un son ProLogic II qui prend toute son ampleur avec un ensemble home-cinema. Les musiques sont bien sûr tirées de la série et de plus ont été réorchestrées par Chris Hülsbeck (le compositeur des musiques de Turrican ). Que du très bon ! Petit bémol, les doublures françaises laissent parfois à désirer.

Animation : Bien que l’écran soit souvent surchargé, on ne note aucun défaut. Pourtant, les vaisseaux sont détaillés et presque lisses.

Jouabilité : Les habitués de l’épisode sorti sur N64 éprouveront un peu de difficulté à manier les X-Wings ou les autres engins volants de l’Alliance. Les directions sont légèrement plus rudes, mais après quelques missions d’entraînement on oublie vite les commandes de la N64. Le moment délicat intervient quand il faut donner des ordres, la croix digitale de la manette étant très petite, on appuie généralement sur la mauvaise direction.

Durée de vie : Il y a 10 missions principales plus 5 missions bonus à débloquer en gagnant des médailles. Pour les flemmards, terminer les 10 premiers levels est déjà un sacré challenge car la difficulté est élevée. Ceux qui veulent récupérer toutes les médailles devront recommencer plusieurs fois un niveau afin de parfaire leur technique. Quelle ne sera pas leur surprise lorsqu’ils découvriront que certains niveaux changent en fonction de l’heure de la console. Par contre, comme son prédécesseur l’aventure est très linéaire, un niveau terminé débloque le suivant et uniquement le suivant. Ainsi, si on bloque sur un passage, il ne reste que la possibilité de chercher les améliorations des vaisseaux pour devenir plus fort.

Et pour finir:

Le deuxième épisode reprend les filons du premier, à savoir : des missions comportant plusieurs objectifs et la possibilité de choisir entre plusieurs vaisseaux issus du monde de Star Wars. L’action est toujours aussi haletante et la course aux médailles toujours aussi prenante. Rogue Squadron 2 se distingue par un scénario beaucoup plus proche des films et apporte de nouveaux éléments, comme donner des ordres à ses coéquipiers, changer d’appareil en cours de mission, combattre dans l’espace, etc. … Des détails qui ne révolutionnent pas ce shoot them up 3D et le laissent trop semblable à son aïeul. Rogue Squadron 2 est donc excellent mais je lui préfère son prédécesseur, sûrement car j’y ai joué avant.

Star Wars Rogue Squadron II : Rogue Leader