Resident Evil : Rebirth est un jeu vidéo GameCube publié par Capcomen 2002 .

  • 2002
  • Aventure

Test du jeu vidéo Resident Evil : Rebirth

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Resident Evil… Un nom qui a fait trembler toute une génération de joueurs, jusqu’à l’arrivée de RE5 qui, lui, n’est qu’une bonne blague ; mais ce n’est pas le sujet.

RE a déjà été testé sur PlayStation dans le projet Veda. Je vous propose de vous attarder sur son remake, qui apporte tout de même quelques nouveautés non négligeables.

WESIDENTE IIIIVEL

1998, montagnes d’Arclay, près de Raccoon City… Depuis plusieurs semaines, des personnes disparaissent… Les corps retrouvés sont affreusement mutilés… On pense qu’ils ont été dévorés… Par qui? Par quoi ? On ne sait pas.

L’équipe Bravo est partie enquêter sur le terrain… Ils ont subi une panne moteur… Plus de nouvelles.

L’équipe Alpha part en renfort afin de voir ce qu’il se passe. Ils aperçoivent l’hélicoptère de l’équipe Bravo, écrasé. À son bord, le pilote est mort.

Soudain, un des membres de l’équipe Alpha est pris à partie par des chiens enragés… Il est dévoré sur place sous les yeux de Jill Valentine, verte de peur.

Les chiens l’on repérée. Elle commence à fuir avec Chris Redfield, Barry Burton et Albert Wesker, en direction d’un étrange manoir.

Tentez de survivre dans un monde de terreur…

BEUUUARRRHHHHH, SCHPLOCH… SCHPLOCH…

Avant cette introduction, vous avez le choix entre deux personnages : Jill Valentine et Chris Redfield, ainsi que deux modes de difficulté pour chacun d’entre eux.

Des points de scénario seront différents selon que vous preniez l’un ou l’autre des personnages (non, je ne ferai pas de spoil), mais ce n’est pas tout.

Jill porte sur elle un rossignol pour crocheter les serrures simples, alors que Chris a un briquet. Ce qui veut dire que ce dernier devra trouver des petites clés pour ouvrir des portes, que Jill ouvrira aisément, elle.

De plus, Jill peut transporter huit objets et Chris seulement six.

Vous l’aurez compris, le jeu avec Chris est plus dur qu’avec Jill.

DES ÉNIGMES ET DES BALLES DANS LA TÊTE

Comme sur PlayStation, le principe du jeu consiste à explorer le manoir sur des écrans fixes, et surtout à s’en sortir. Vous pouvez toujours essayer d’ouvrir la porte principale, vous aurez une mauvaise surprise… De plus, l’un de vos coéquipiers est porté disparu. Il faut donc trouver une autre issue et, tant qu’à faire, essayer de retrouver votre collègue.

Bien sûr, le manoir n’est pas désert : des zombies, des chiens, des araignées et d’autres abominations génétiques telles les hunters se trouveront sur votre chemin.

Comme si cela ne suffisait pas, le manoir comporte des énigmes à résoudre afin de trouver des objets permettant d’avancer (clés, carte des lieux, etc.).

L’armement à votre disposition n’est pas très conséquent, et les munitions sont limitées. Tirer à tout-va vous mènera donc à votre perte.

Les armes disponibles sont : couteau, pistolet, fusil à pompe, lance-grenade (pour Jill uniquement), magnum. Il y a aussi un bazooka à la fin.

L’herbe est encore présente, ainsi que les sprays. Vous pouvez combiner les plantes pour confectionner des remèdes plus efficaces. Il existe trois sortes de plantes : rouges, vertes et bleues. Elles ont chacune des vertus différentes.

Il est toujours « possible » de faire des head-shots sur les zombies. Comme on ne peut pas viser, ce genre d’exploit est toujours dû à la chance.

Des coffres sont dispersés un peu partout dans le manoir et permettent de stocker des objets. Tous sont liés, ce qui veut dire que lorsque l’on range des munitions dans un coffre, on peut les récupérer dans n’importe quel autre.

Les sauvegardes, tout comme les munitions, sont limitées. Elles se font par l’intermédiaire de la machine à écrire. Pour sauvegarder, il faut un ruban encreur et interagir avec la machine à écrire.

RESIDENT EVIL… WHAT ELSE ??

Bon, je vous ai surtout parlé des choses similaires à la version PS, mais quelles sont les nouveautés ?

Déjà, le manoir est plus grand. Des salles et une grande partie de jardin, avec sa cabane au fond, ont été ajoutées, ainsi qu’une partie de l’histoire. Le scénario est le même sur les grandes lignes mais il est plus étoffé.

De plus, une nouvelle abomination génétique est de la partie et vous donnera du fil à retordre. Les documents que l’on glane dans le manoir (des témoignages, une partie du scénario, des notes explicatives) sont plus précis et permettent d’en savoir plus sur la trame générale de RE.

Ensuite, on a à disposition des armes de défense à trouver dans le manoir. Il y en a trois : le poignard, le taser et la grenade aveuglante. Lorsqu’un zombie vous chope, appuyez sur L et, en fonction de l’arme d’autodéfense sélectionnée, un poignard sera enfoncé dans sa tête, il se prendra une grosse décharge ou une grenade dans sa bouche. Le poignard comme le taser ne le tuent pas mais lui font perdre prise. Vous pouvez alors soit le buter, soit vous enfuir. La grenade est plus efficace : une fois celle-ci enfoncée dans sa bouche, reculez et tirez sur le zombie, et celui-ci explosera. Si vous ne tirez pas, il avalera la grenade sans que ça ne lui fasse aucun effet.

Les énigmes ont changé de place et certaines ont été ajoutées. On retrouve les mêmes clés (avec le symbole armure, casque…) mais à des endroits différents de la version PS.

De nouveaux ennemis apparaissent aussi ; non, je vous laisse la surprise de les découvrir. ;)

Un petit plus sympa : lorsque vous « tuez » un zombie, une mare de sang s’échappe de son corps… mais ce dernier reste au sol. Au bout d’un moment, il va se relever et courir !!! Et là, le pistolet ne sera d’aucun secours. La seule manière d’éviter cela est de le brûler. :D

Lors de votre visite du manoir, vous trouverez un bidon que vous pourrez remplir de kérosène. Il suffit d’utiliser ce bidon sur un corps pour le brûler. Attention : il vous faudra obligatoirement le briquet.

À noter que les zombies tués par un head-shot ne se relèveront pas.

En bref, même si vous avez joué à Resident Evil sur PlayStation, vous n’échapperez pas à l’effet de surprise.

Avec les nouveaux endroits, la durée de vie du jeu est plus qu’honorable pour un survival horror.

GRAPHISMES ?

Le gros changement ici vient surtout des graphismes… qu’est-ce que c’est beau !!

Les jeux de lumière sont super réalistes ; les décors, l’architecture ont subi un sérieux lifting. Un vrai travail d’orfèvre. C’est le jour et la nuit par rapport à son homologue PS.

Du coup, l’immersion est beaucoup plus forte. Les zombies sont toujours placés de manière à vous faire sursauter. La mise en scène est vraiment excellente.

SANS SE COGNER CONTRE LES MURS

Si les premiers Resident Evil ne font pas l’unanimité auprès des joueurs, c’est essentiellement à cause de la jouabilité.

Les écrans sont tous fixes, les angles de caméra changent très souvent et seuls votre personnage et les ennemis bougent.

Pour faire avance Jill ou Chris, c’est toujours la direction vers le haut (flèche du haut sur la croix directionnelle ou joystick directionnel vers le haut), pour reculer c’est vers le bas.

Quelle que soit la position du personnage, les directions droite ou gauche correspondent TOUJOURS à la droite ou la gauche de son point de vue. C’est-à-dire que si le personnage vous fait face à l’écran, pour aller à droite vous devrez appuyer sur la flèche de gauche. Très déroutant au début, mais on s’y fait avec un peu de patience. Je conseille très vivement aux débutants de jouer en mode facile lors de la 1e partie.

Le bouton A sert à courir, R à dégainer l’arme et B à faire feu (il faut maintenir la pression sur R tout en appuyant sur B pour tirer). Lorsque l’on dégaine et qu’un ennemi est présent, le personnage va viser automatiquement l’ennemi. Si plusieurs monstres sont présents, on peut choisir sur lequel tirer avec L. Pratique… ^^

On sélectionne la carte avec Z et l’inventaire avec X.

MUSIC PLEASE

Pour servir une bonne ambiance, la musique est primordiale. Et là, c’est du sans faute. Les musiques sont flippantes et d’excellente qualité. On en retrouve d’ailleurs certaines dans les opus suivants.

Il n’y a pas de musique dans toutes les pièces, ni en dehors du manoir.

À côté de cela, les bruitages (bruits de pas, de porte qui s’ouvre, des monstres, des flingues…) sont très réalistes. On se sent littéralement marcher sur du carrelage ou sur de la moquette.

VERDICT

De la peur, du stress, de l’angoisse, une ambiance à couper au couteau, une jouabilité particulière à laquelle on se fait rapidement (commencez par le mode facile) et un scénario digne des production de Roméro. Pas de doute, Resident Evil : Rebirth est vraiment une bombe.

Les graphismes et les musiques sont excellents, et même si on finit le jeu en 10-15 heures, une fois que l’on connaît bien les lieux on y revient toujours avec plaisir.

Si vous aimez le survival-horror, c’est CE JEU qu’il vous faut.

Resident Evil : Rebirth