Allo ? Oui, que désirez-vous ? Hmm, c’est moi, oui… appelez-moi Leon. Comment ? M’interroger, connaître un peu plus un chef-d’oeuvre du Survival-Horror qu’est Resident Evil 4 ? Tout à fait, mais n’oubliez pas, ce que je vais vous dire n’est rien par rapport à l’expérience que vous allez ressentir lors du démarrage du jeu…
L’histoire ? Hé bien, tout se situe quelques années après les incidents de Racoon City, dont je suis le principal héros (Resident Evil 2, sur PS et N64) ; ma mission consiste à retrouver la fille du président des Etats Unis, Ashley Graham, qui s’est faite enlever par un groupe terroriste d’origine espagnole. On m’envoie donc sur place, et je vois que j’aurai plus de difficultés que prévu : les habitants sont terriblement agressifs et n’hésitent pas à employer les grands moyens pour m’abattre. Ni une, ni deux, j’utilise mon fusil à pompe et les mets au tapis. Arrivé au village, l’accueil n’est guère plus enthousiasmant : je retrouve un de mes collègues fixé sur une poutre, complètement carbonisé par les flammes… Les sauvages… qui eux se jettent sur moi comme des cannibales. C’est là que me vient une vision angoissante : et si j’avais à faire encore à des zombies ? Non, non, ce n’est pas possible, ils sont beaucoup trop agiles, forts et sournois pour être soumis au virus T… il y a quelque chose (et surtout quelqu’un) qui complote un mauvais tour…
Il faut que j’arrête l’histoire ici, sinon vous n’aurez plus envie de découvrir le reste ! Que voulez-vous savoir d’autre ? Ah, les graphismes ? Choix judicieux… vous serez surpris quand vous verrez des décors modélisés entièrement en 3D temps réel ! Oui, maintenant vous avez des décors encore plus sombres, angoissants et surtout très variés. Les détails sont très bien travaillés, tellement bien que l’image en devient scintillante ! Que demande le peuple pour une expérience à mes côtés ? Un monde modélisé en 3D implique forcément une prise en main différente. J’admets que, par le passé, la maniabilité n’était pas satisfaisante, mais là, croyez-moi, la manette GC est très bien exploitée : vous pourrez toujours observer les décors tranquillement (si personne ne vous embête bien sûr) ou bien viser allègrement vos victimes grâce à la gâchette et le stick. Autrement dit, vous me contrôlez le plus facilement du monde grâce à un système mettant judicieusement à disposition la manette.
Tiens, parlons de mes mouvements, comme on commençait à parler de la maniabilité… vous verrez, vous ne m’aimerez que sous ma version 128 bits ! Oui, grâce à cet épisode, j’admets que mes capacités ont été extrêmement améliorées. Fini le personnage statique et presque robotique de ma précédente aventure ! J’esquive, je saute, je cours, je fais des contre-attaques, je joue du couteau pour blesser mes ennemis les plus provocateurs, je lance des grenades, je nage, je conduis, je visite, je vise et je tire, bref, ceci ne sont que quelques exemples de mes nombreux mouvements qui rendent encore plus forte cette immersion dans le jeu. Vous verrez, vous serez très à l’aise lors des phases de nettoyage !
Qui dit survival-horror, dit ambiance sonore particulière… hum, je vois que vous avez tout compris ! Oui, l’ambiance est lourde à souhait, n’imaginez pas entendre une musique guillerette pour vous rendre tout joyeux ! Elle est parfaitement en adéquation avec le visuel sombre, angoissant du jeu… Peut-être serez-vous à l’aise durant les phases d’action, mais pas quand vous êtes seul dans un couloir à priori désert…
Quant aux armes, à vous de choisir et d’avoir le cash ! Choisissez vos armes à travers un panel qui s’étoffe au fil du jeu, ou bien améliorez les armes qui vous appartiennent. Pour les transporter, n’ayez crainte, je vous laisse à disposition ma mallette dont vous prendrez le soin, elle aussi, de l’améliorer. N’hésitez pas à casser du méchant pour leur prendre de l’argent ou bien tout simplement des munitions et des objets de soins, ce qui sera votre obsession durant toute votre partie. Oui, votre obsession ! Ma vie est très fragile, figurez-vous, car, si moi ou Ashley mourons, c’en est fini de votre mission ! N’oubliez surtout pas que la priorité numéro un ici c’est la survie !
Parlons un peu des méchants. Au début, ils seront assez « sympas » on va dire… suffira juste de leur exploser la tête pour arranger la situation, mais faîtes attention, parfois un corps armé peut en sortir et vous rendre la tâche encore plus difficile. En ce qui concerne la variété des monstres, on a les hommes et animaux possédés, les monstres (tels que certains boss) et d’autres immondices sortis de laboratoires. Mignon, hein ? Plus vous avancerez, plus ils seront coriaces et dangereux, et moins de munitions vous aurez. Alors, gérez avec parcimonie votre équipement et n’utilisez que le minimum syndical (ou plutôt vital, si je puis dire…). Car les boss ne feront pas non plus de cadeaux et redoubleront de cruauté pour vous arrêter.
Dernière chose à dire, et non des moindres : n’oubliez pas non plus qu’Ashley sera l’une de vos priorités, vous devez la protéger par tous les moyens. Vous verrez, c’est plus facile à dire qu’à faire, elle est, disons, hmm… nouille ? Oui, elle n’est pas du genre très réactive lors des phases d’action intense, si vous voyez ce que je veux dire… elle ne remplit que le rôle de simple spectatrice. Quoi, vous vouliez un personnage qui vous aide dans votre combat ? Très drôle ça, vous avez de l’humour. Un personnage qui vous aide pendant toute votre aventure n’existe pas dans ce survival horror, ou plutôt ne vit pas assez longtemps pour voir la fin…
Enfin bref, moi, je dois vous laisser, je dois encore remplir de la paperasse administrative… Quoi, vous trouvez ça trop court ? Que voulez-vous dire de plus à propos de ce chef-d’oeuvre ? Qu’il a des personnages charismatiques, un scénario béton mettant en scène les pires abominations de l’horreur pour mieux nous faire frissonner ? Que malgré le fait qu’il soit à l’origine un survival-horror, il mêle avec brio le côté action donnant une efficacité et une dynamique exemplaire pour ce type de jeu ? Quoi, ça ne vous suffit toujours pas ? Que dire si ce n’est que Resident Evil 4 est sans conteste la référence en matière de survival-horror, et qu’il faut y jouer pour comprendre. Voilà, rien de plus. Satisfait ?