Il y a encore quelque temps, volupté et joie régnaient sur la douce Croisée des Rêves. Cependant un évènement vint briser cette harmonie. Un lum rouge (les petites bestioles à collecter dans l’ancien épisode), par quelque hasardeux hasard, se transforma en lum noir. Sous le nom d’André, il va tenter d’imposer sa volonté sur le monde. Rien que ça ! Petit à petit, il métamorphosa les autres lums en d’horribles bestioles noires puis envoya toute sa nouvelle armée choper la fourrure des animaux. Pourquoi organiser une razzia aussi stupide ? Pour que les lums puissent se coudre d’effrayants costumes (ridicules) afin de semer la terreur. Mais oui bien sûr ! Quelle évidence !
Si personne ne se dresse devant André, la Croisée des Rêves finira en un gigantesque champ de bataille. Heureusement, LE héros défenseur de la veuve et de l’orphelin surgit à poings nommé pour battre ce petit morveux d’André. Il ne s’agit pas moins que du célèbre Mario, spécialiste des grands jeux de plates-formes. Comment ça il y a erreur sur la personne ? Pourtant, nous sommes dans un formidable jeu de plates-formes. Ah, Mario prend du bon temps sur l’île paradisiaque Delfino. Mais qui va sauver le monde ? Quoi, ce glandeur de Rayman, qui ne pense qu’à pioncer avec son pote Globox ! Mais on court à la catastrophe !
Héros malgré lui, Rayman arraché de son sommeil par le gros méchant du jeu, doit venir en aide à son copain qui a malencontreusement avalé André. Ainsi commence l’aventure. Votre mission consiste donc à escorter Globox chez un docteur assez compétent pour extraire le vilain lum. Seulement, le grand méchant a déployé tous ses monstres sur la région et ils n’ont qu’une seule idée en tête : vous faire la peau. Chaque niveau débute par un début et finit par une fin. En voilà une révélation ! Simple, vous débarquez dans un environnement où il faut atteindre la sortie en affrontant les pas-beaux et en réussissant quelques épreuves de plates-formes. Les lums noirs, sous leurs déguisements ridicules, vous agressent avec des mousquets d’un autre âge, des cocktails molotovs, des trucs pas très évolués en somme (comme leur cerveau en fait). A chaque fois que vous rencontrez un ennemi, vous pouvez verrouiller la visée sur lui et ainsi engager un combat serein, sans perdre de vue votre opposant. Les affrontements s’effectuent, comme dans le deuxième opus, à coups de boules d’énergie ou d’autres projectiles. Rayman a acquis de nouvelles aptitudes et par exemple tire avec une trajectoire incurvée. Très pratique pour toucher un adversaire qui se cache derrière un bouclier ! Au contraire de son aïeul, ce troisième volet regorge de combattants, ce qui rythme sans conteste le jeu.
Rayman 3, bien qu’orienté action, n’en garde pas moins un aspect plates-formes très prononcé. Les niveaux peuvent être considérés comme étant constitués de plusieurs salles où dans chacune d’elles il faut trouver le moyen d’atteindre la sortie. A sa disposition, le héros a de multiples transformations, mais limitées dans le temps. Après avoir détruit certains lums noirs, ou délivré des Ptizêtres, apparaissent des boites de conserve. Elles contiennent des pouvoirs fort utiles à la progression dans l’aventure. Par exemple, lorsque Rayman acquiert le grappinocroc, ses poings s’équipent de mâchoires métalliques qui servent à s’accrocher à des grappins en hauteur. Ensuite, avec de l’adresse, vous pourrez traverser des passages autrefois infranchissables. La limitation dans le temps des pouvoirs a grande importance puisqu’elle vous oblige à vous manier le c**.
De plus, l’aventure est ponctuée de gags plus marrants les uns que les autres. Presque toutes les actions s’accompagnent de commentaires, notamment de ce gros crétin de Globox. Il n’en rate pas une et enchaîne connerie sur connerie. Excusons-le néanmoins, car André l’oblige à boire du jus de prune, ce qui le rend complètement bourré. André quant à lui ne passe son temps qu’à se plaindre. Excusons-le également car il vit un vrai calvaire, noyé sous les crottes de nez que Globox bouffe. Véridique. Ajoutons à cela des cinématiques hilarantes, des bonus encore plus loufoques et vous obtenez une bombe. Le mini-DVD comporte des tonnes de mini-jeux à débloquer, certains nécessitent la GBA et pour une fois elle n’est pas considérée comme un accessoire futile.
Pour résumer, on peut affirmer que Rayman 3 – Hoodlum Havoc forme une parodie comique en se moquant des scénarii de jeux-vidéo et de films célèbres. Même si quelques doublures ne sont pas réellement réussies, elles font toujours mouche et sont marrantes. Franchement ce jeu est une réussite, sur tous les points, autant dans l’aventure que d’un point de vue technique.
Réalisation :
Graphismes : Les épisodes antérieurs avaient fait bonne figure grâce à leurs décors de folie qui enchantaient les yeux presque autant qu’un dessin animé. Rayman premier du nom en mettait plein la tronche avec de superbes graphismes 2D. Quant au deuxième volet, il proposait de la 3D fine et lisse. Ce troisième opus dispose également d’un environnement 3D plaisant et relativement agréable avec des couleurs criardes et un esthétisme complètement farfelu. A vrai dire, le jeu est beau mais ne transcende pas autant que lors de la découverte de Rayman 1 et 2. Peut-être parce que Rayman ne nous a pas habitués à la 3ème dimension.
Son : Comme auparavant les musiques ne motivent pas réellement le joueur, elles servent seulement à créer une discrète ambiance sonore. Par contre les bruitages ou les dialogues donnent toute l’ampleur au produit. Ils sont tordants, poilants, à tomber par terre…
Jouabilité : Comme la plupart des jeux de plates-formes en 3D, nous sommes parfois gênés par les caméras qui se placent mal, provoquant la perte de vision du personnage derrière un mur. Bien évidemment, nous pouvons contourner ce problème en orientant la caméra grâce au stick analogique C. A part ce détail, Rayman se manie aussi bien que précédemment. Les phases plates-formes pures restent autant attrayantes, quelquefois délicates sans être prise de tête. L’animation souple et fluide doit sûrement y contribuer.
Durée de vie : Rayman 3 offre une difficulté tellement progressive qu’on ne reste jamais bloqué. On avance vite et le jeu s’écoule tout seul, de lui-même. C’est-à-dire qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer et qu’on ne voit pas les heures défiler. Bien que la progression semble aisée, ce mini-disque ne se termine pas rapidement car il propose un nombre conséquent de niveaux. De plus, si vous voulez découvrir tous les bonus, qui ne sont pas superflus car vraiment à exploser de rire, cela risque de vous prendre beaucoup beaucoup de temps. Vous en aurez pour tous les genres, des vidéos délirantes, des mini-jeux débiles, du multijoueur avec la liaison reliant la GBA et la GameCube…