Il y a quelques millions d’années, on ne trouvait pas grand chose sur Terre : des dinosaures (Lezardus Apasfairechiae), des fougères géantes (Plantae Parasolum) et William Leymergie (Telematinus Indeboulonnabilis). Longtemps, les évolutionnistes ont tenté de comprendre comment les dinosaures ont disparu. Une nouvelle théorie est apparue il y a quelques années, prenant en compte la désormais célèbre constante de Willy. L’idée est que les créatures, gigantesques mais dotées d’un cerveau ridiculement petit, n’auraient pas supporté un mème qui commence un peu comme suit :
ROND COMME UN BALLON, ET PLUS JAUNE QU’UN CITRON…
Quel que soit l’épisode, que l’on prenne en main la destinée de Pac-Man, de son épouse ou de son fils, le problème est toujours le même : Tinky Winky, Dipsy, Laa-Laa et Po essaient de laver le cerveau de… Ah non, je me trompe dans les noms. Blinky, Inky, Pinky et Clyde essaient de conquérir à toute force le pays de Pac-Man et ce dernier, aidé des fameuses Pac-gommes, va mettre un terme à leurs agissements. La particularité ici, c’est que les fantômes sont sous les ordres de leur chef, le terrible Spooky, qui a transformé l’arbre sacré du village en démon.
IL COURT, IL ROULE, IL EST MALIN
Pac-Man World 2 est un jeu de plates-formes en trois dimensions qui se déroule le long de vingt-cinq niveaux. Suivant un ordre (supposé) logique mais s’affichant sur un atlas sommaire, les stages forment de grandes zones gardées chacune par un boss.
Ainsi, vos premiers pas seront très champêtres, la zone de verdure que représentent les quatre premiers niveaux étant défendue par un Blinky juché sur une grenouille mécanique géante. Les trois niveaux suivants vous entraînent dans la forêt, où vous attend le tronçonneur Inky. Et ainsi de suite : les stages suivants se déroulent sur une montagne enneigée, ceux d’après au cœur d’un volcan, etc. Hormis les fantômes honnis, quelques bestioles peu amènes vous traqueront, tandis que des pièges, piques, scies et autres jets de lave vous barreront la route.
Le baroudeur du jeu de plates-formes est donc en terrain conquis, même si quelques séquences changent un peu la donne. Ainsi en est-il de la course-poursuite dans la montagne, du pseudo-shoot’em up en sous-marin ou encore de la scène de glissade sur les pontons du marécage.
Pour le reste, vous déplacez Pac-Man au stick analogique et utilisez les boutons A et B, respectivement pour sauter et vous mettre en boule. Vous pouvez à nouveau appuyer sur A lors d’un saut pour effectuer une attaque piquée. Non seulement cette dernière est efficace contre la majorité des adversaires, mais en outre, elle vous épargne le moindre dégât lors d’une chute vertigineuse (alors que si vous ne faites rien, vous vous écrasez misérablement la gueule au sol et perdez de la vie).
Lors de vos pérégrinations, vous trouverez bon nombre de bonus. A vrai dire, tout ce qui ne vous attaque pas est un bonus. Vous trouverez de quoi recharger votre jauge de santé, de quoi devenir invincible ou des conneries du genre, mais les deux principaux bonus sont les jetons et les Galaxians.
Les premiers permettent de débloquer quatre vieilleries et sont en tout et pour tout au nombre de cent quatre-vingt neuf, mais vous pouvez tout débloquer avec « seulement » cent quatre-vingt. Vous trouverez des jetons dans les niveaux en eux-mêmes et en obtiendrez un de plus si vous trouvez tous les fruits du stage, et un encore si vous refaites le niveau en Time Trial. Quant aux récompenses, sachez que vous pourrez jouer à Pac-Man (le premier), Pac-Attack (le Tetris-like de la franchise), Pac-Mania (l’épisode en 3D isométrique) et Ms. Pac-Man !
Les Galaxians ne sont pas à oublier non plus puisqu’ils vous donnent la possibilité de jouer à une demi-douzaine de labyrinthes, versions remises au goût du jour de ceux de Pac-Man ou Ms. Pac-Man.
GRACE A SON GRAND COEUR, IL SERA TOUJOURS VAINQUEUR
On ne peut pas dire que la petite boule jaune ait jamais été charismatique. Les premiers jeux de la franchise ont fonctionné parce qu’ils étaient novateurs pour leur époque, mais lorsqu’il s’est agi d’évoluer, Namco n’a pas réussi à transformer sa mascotte en héros universel.
Ici encore, Pac-Man se montre certes enjoué et coloré, mais bien trop léger pour prétendre à une longue carrière. Les décors sont graphiquement pauvres en éléments et en textures, tant et si bien que l’on se croirait revenus sur la précédente génération de consoles. La plupart des polygones n’est même pas lissée correctement.
Heureusement, passé ce gros écueil, l’ensemble a au moins le mérite d’être agréable à jouer. Pour autant, la prise en mains immédiate ne doit pas faire oublier le level-design convenu et la simplicité générale du titre. Un petit effort au niveau de la durée de vie aurait aussi été apprécié, puisqu’à moins de vouloir tout trouver, le jeu se boucle en ligne droite en moins de trois heures.
En vérité, Pac-Man Wolrd 2 - et l’ensemble de la trilogie au passage - est à réserver aux plus jeunes. Ceux-là auront peut-être le courage de trouver tous les jetons pour débloquer de très vieux jeux qui feront peut-être plaisir à papa, à condition que ledit paternel n’ait pas déjà installé une petite Mamecab dans le salon.