Et un autre Prime, un !
Souvenez-vous, ce n’était pas aussi loin… une certaine Samus débarque sur Gamecube, et ô surprise, nous vivions ses péripéties à travers son regard ! Retro Studios, petite boîte texane récemment conquise par Big N à l’époque d’« avant Metroid Prime », nous pond donc un style assez particulier de FPS, que certains s’amuseront à nommer « FPA » (First Person Adventure). Tout un programme ! Le même studio nous remet ça, avec sa suite directe, Metroid Prime 2 : Echoes.
L’histoire ? Nous sommes dans une galaxie assez lointaine, sur une planète nommée Ether, où les soldats de la Fédération (les Gentils) se sont crashés sur cette planète d’apparence amicale, après une course-poursuite contre les Pirates de l’Espace (Les Méchants pour ceux qui n’ont pas compris), qui eux aussi, ont eu l’étrange idée d’aller visiter cette même planète. Le temps passe, les soldats s’installent et essayent de contacter leurs supérieurs, sans grand résultat. C’était sans compter la venue de créatures belliqueuses, les Ings, massacrant tout au passage. Malgré tout, la Fédération réussit à recevoir un message d’alerte et envoie Samus Aran enquêter sur place. A peine arrivée, celle-ci (et vous en même temps) découvre une planète hostile dont l’histoire semble étrangement similaire à l’épisode précédent : une météorite s’est crashée sur cette planète provoquant un changement radical pour l’environnement (devenant plus hostile et dangereux), rendant la vie de ses habitants, les Luminoths (un semblant de Chozo en ce qui concerne la mentalité), difficile ; s’ajoute à cela que le crash a provoqué une fissure inter-dimensionnelle créant deux Ether, l’un Sombre (avec les Ings) et l’autre Lumineux (avec les Luminoths). Chose encore plus étrange, une Dark Samus apparaît dans ce monde, corsant un peu plus l’énigme qui se pose. Manque de pot, Samus se fait attaquer par des Ings et manque de se faire bouffer… Au final, elle perd pas mal de pouvoirs.
Comment corser un scénario déjà tordu…
Après cette remise dans le contexte, attaquons-nous sans plus attendre au test. N’oubliez pas que ce jeu est exclusivement en mode 60Hz (que c’est ? 60Hz pour les téléviseurs correspond aux nombres d’images affichées en une seconde, dans ce cas en 60Hz on a 60 images par seconde ; par défaut, la GC est réglée en mode 50Hz ; seules les TV récentes acceptent le mode 60Hz, qui permet d’avoir un affichage plus clair, plus beau et moins clignotant), alors, vérifiez bien avec vos jeux actuels GameCube (de préférence faits par Nintendo, genre Melee ou Zelda) que votre téléviseur supporte ce mode (pour activer ce mode, il suffit, au démarrage de votre GC, de rester appuyé sur B tant que le logo Nintendo n’apparaît pas).
En ce qui concerne l’évolution graphique, on peut signaler une nette amélioration : le costume de Samus est plus détaillé, offre plus d’effets de relief dus à la composition métallique de son costume, c’est agréable à voir ; les détails fusent toujours de partout, sans jamais être trop chargés et la variété des mondes est au rendez-vous.
Quant à la maniabilité, elle est identique à celle du premier opus GC : A pour attaquer, B pour sauter, L pour locker un ennemi ou un objet, stick C pour choisir une arme, croix pour changer de viseur, Y pour les missiles, X pour se mettre en boule morphing (histoire de passer dans les tunnels étroits). Ceux qui ont déjà touché Metroid Prime ne seront pas perdus !
J’aimerai souligner un renforcement sur MP2 de la part de Retro Studios : on doit plus scanner pour découvrir le monde, avancer dans le jeu (ce qui va rebuter pas mal d’impatients en mal d’action ; je leur conseillerais Timesplitters 2). Ca risque d’être assez lourd pour l’exploration mais si on a assez de volonté, ça donne au final une bonne immersion dans le monde. S’ajoute à cela le fait qu’il y a plus de points de sauvegarde, et surtout plus près entre chacun d’entre eux ; un point qui faisait mal sur le premier opus. Ouf !
Vous vous demandez pourquoi j’ai mis ce titre pour cette partie, eh bien, vous allez le comprendre tout de suite : vous souvenez-vous des énigmes tordues entre les deux mondes de A Link to the Past ? Eh bien, ici c’est la même chose, mais en pire et surtout, en 3D !!! Pas mal d’interrupteurs sont coincés entre les deux différents mondes parallèles, et c’est à vous d’activer ceux-ci dans un monde pour pouvoir avancer dans l’autre ! Ce n’est juste un petit exemple de ce qui vous attend dans ce Prime ! S’ajoute à cette pléthore d’énigmes tordus à l’extrême un des deux mondes, le Sombre, dont la particularité est d’avoir une atmosphère sombre et surtout très toxique ! N’imaginez pas que vous pourrez, dès le départ, vous faire une promenade de santé entre les deux mondes ! Car pour perdre de l’énergie, on en perd et pas qu’un peu ! S’ajoute à cela une difficulté toujours présente face aux boss qui ne pardonnent aucune erreur de votre part, en ce qui concerne votre stratégie d’attaque et votre timing, qui peut parfois être très serré et compliqué à établir.
Et ya pas autre chose ?
Bien sûr ! Retro Studios nous offre sur ce mini-DVD un mode Multijoueur qui, je vous assure… ne fait pas péter la baraque. Certes, beaucoup le critique et le rabaisse, mais l’effort est là. On locke, on tire, on esquive et puis… c’est tout. Bon, c’est pas varié varié, les terrains ne sont pas énormes et la quantité ne joue pas en leur faveur, mais bon… je dirai pour conclure qu’il ne s’agit que d’un essai très bancal mais que les idées sont là (je pense au futur Metroid Prime Hunters). Il faut surtout éviter de la comparer aux grands des FPS, car il n’a pas suffisamment de qualité (et surtout il n’est pas du tout adapté et n’a pas le même esprit originel) pour pouvoir se dire comme un must-have du multi. Ce sera juste un petit mode sympa 5-10 minutes histoire de décompresser un peu avec des potes après des parties déchaînées sur des vraies valeurs.
Enfin…
Un autre Metroid Prime, ne faisant pas le même effet que son prédécesseur, injustement boudé (malheureusement il ne s’est pas bien vendu, je me demande pourquoi…). Malgré tout, une valeur sûre, une histoire gardant le fil conducteur de la série Prime, des graphismes beaux, une ambiance toujours aussi géniale, des énigmes toujours plus tordues et des rebondissements en perspective. Enfin, un multi pas terrible par rapport aux autres piliers du FPS purs et durs, mais reste quand même sympa si on ne veut pas trop prendre la tête et décompresser un peu dans l’univers Metroid avec des potes.