Kirby Air Ride est un jeu vidéo GameCube publié par Nintendoen 2003 .

  • 2003
  • Course

Test du jeu vidéo Kirby Air Ride

3.5/5 — Très bien par

Développé par HAL Laboratory, édité par Nintendo

Sur les consoles de Nintendo, la petite boule rose de HAL Labs est presque devenue aussi populaire que Mario. Il faut dire que les jeux de plates-formes dans lesquels elle intervient, pour légers qu’ils soient, sont toujours plaisants à jouer. Pourtant, c’est un jeu de course qui nous est présenté sur Game Cube. Un peu comme Sonic lorsqu’il est arrivé sur Saturn. Et un peu comme pour le hérisson, ce nouvel outrage aux fans ne sera pas sans conséquence…

METS-TOI DE DOS QUE JE VOIE TON MEILLEUR PROFIL

Kirby Air Ride est donc un jeu de course. Il se divise en trois parties qui n’ont quasiment aucun rapport entre elles : le Air Ride qui offre des courses dans des environnements en 3D, le Top Ride qui propose une vue plongeante comme, par exemple, dans le vénérable Micro Machines, et le City Trial, qui a pour principal intérêt de délivrer quelques mini-jeux amusants.

Le mode Air Ride met à la disposition du ou des joueur(s) neuf circuits dont deux à débloquer. Des plaines verdoyantes de Fantasy Meadows à la piste aux étoiles de Nebula Belt, en passant par le désert de Sky Sands ou le château de Checker Knights, vous contrôlerez un Kirby vu de dos et juché sur une étoile qui fait office d’aéroglisseur.

Les circuits recèlent nombre d’embranchements et de virages qu’il va falloir négocier de manière un poil particulière. En effet, tout se joue au stick et à un bouton, le A en l’occurrence. Le bouton A permet de charger le booster de notre avatar tant qu’on le maintient enfoncé (le bouton, pas l’avatar), mais ce faisant, il nous ralentit grandement. Alors forcément, on gueule un bon coup, on jette la manette, on va bouder deux ou trois jours et puis finalement on se remet derrière l’écran et, ô miracle, on comprend enfin ce qu’on attend de nous. En effet, le but du jeu est d’appuyer sur A à l’entrée d’un virage (d’autant que les épingles à cheveux sont nombreuses) pour bien négocier la courbe, et de relâcher la pression à la sortie du tournant.

Là où ça se complique, c’est que les power-up entrent rapidement en ligne de compte. Et que ce soit pour absorber un pouvoir (l’épée, la flamme, la tornade et bien d’autres encore) ou pour l’utiliser, c’est encore avec le bouton A que ça se passe. Du coup, si l’on veut pourrir les adversaires comme il se doit, il faut sacrifier le bénéfice que l’on retirait du booster.

TOUT PETIT, TOUT PETIT LA PLANETE

Le mode Top Ride affiche pour sa part sept circuits vus de haut, dont un à débloquer. Une fois encore, les environnements sont variés puisque les pistes sont aussi bien revêtues d’herbe que de sable, entourées de lave ou de vide ou carrément situées dans l’espace. S’y affrontent quatre participants dans ce qui s’apparente fortement à un Micro Machines.

Les circuits sont très courts (ils font grosso modo la taille de l’écran, mais la caméra zoome et dézoome pour suivre tous les candidats) et la maniabilité dépend du type d’engins que vous dirigez : soit vous inclinez le stick dans la direction où vous souhaitez aller, soit vous ne vous occupez que des directions droite et gauche, comme si vous étiez au volant. Les pouvoirs sont une nouvelle fois à l’honneur, même s’ils sont moins nombreux et moins utiles.

Le mode City Trial enfin, vous projette dans une gigantesque ville. La représentation est de nouveau en trois dimensions, et le but est de glaner le plus possible de power-up, et d’éviter tant qu’à faire les malus. De manière régulière, des évènements surviennent, bons ou mauvais. Par exemple, inutile de vous faire un dessin pour vous dire qu’une pluie de météores est à éviter autant que faire se peut. A contrario, surveillez l’OVNI car, si vous parvenez à grimper dessus, vous pourrez profiter d’un grand nombre de bonus !

C’est également dans ce mode que vous pouvez participer au Coliseum, une suite de mini-jeux à débloquer. Il sera par exemple question de participer à une course de vitesse sur ligne droite, de viser une cible pour marquer le plus de points possible, ou encore de se battre contre d’autres participants dans une arène fermée et gavée ras-la-gueule de bonus.

LA COURSE A L’ECHALOTE

C’est une grande pauvreté graphique qui vous saute aux yeux lorsque vous entamez une partie de Kirby Air Ride. Les environnements sont certes colorés et pleins de vie, répondant en ce sens au cahier des charges de la saga, mais force est de reconnaître, lorsqu’on s’attache aux détails, qu’ils sont manquants justement, ces détails. Le plus frappant est peut-être le mode City Trial, où la ville n’est qu’un ensemble de polygones pas ou peu texturés, à peine dignes d’une Playstation.

Le reste n’est pas beaucoup mieux, mais le défilement assez rapide de l’action cache la merde au chat, comme le dirait Kékidi. D’une manière globale, l’impression de vitesse est bien retranscrite, chose primordiale dans un jeu de course. Les effets de lumière sont également à mettre au crédit de HAL Labs. Quant à la bande-son, si vous aimez les gazouillis et les sonorités aériennes d’une manière générale, vous allez adorer. Bref, la réalisation n’est pas mirifique, mais l’amateur devrait être en terrain conquis.

A jouer, il faut simplement un peu de pratique pour maîtriser les glissades et les sorties de virages. Une fois les commandes bien en main, la difficulté est mince, voire risible. Malgré tout, les challenges à débloquer dans chaque mode de jeu sont nombreux est plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord. Ce sera la principale motivation (avec le multi-joueurs bien entendu) pour revenir sur cette galette vite pliée.

Pour résumer, Kirby Air Ride tient la route en matière de jeux de course bon enfant. Mais il semble assez flagrant qu’il ne s’agit pas d’un jeu complètement fini, ou du moins peaufiné comme HAL Labs nous y a toujours habitués. Manque de temps ou de volonté, toujours est-il que c’est une semi-déception pour l’habitué.

Kirby Air Ride