Project Radiant Silvergun 2
Telle est l’inscription que l’on peut lire sur l’écran titre du jeu. Radiant Silvergun était un excellent shoot them up disponible sur Saturn. Alors pourquoi une suite ? Parce que la fin du premier épisode s’est révélée fatale pour vous et votre équipe.
Fatale ? Presque car vous vous êtes écrasé dans un village nommé Ikaruga. Soigné par les habitants, vous souhaitez retourner au combat. L’ingénieur du coin a cependant bidouillé votre vaisseau entre temps et celui-ci est le premier à disposer d’un doublement de polarité (on verra ça plus loin).
Dans Ikaruga, vous reprenez le chemin de la guerre pour anéantir un chef de nation, rendu fou par l’accaparation d’un objet décuplant la force.
Ce scénario sans prétention est le point de départ d’un jeu culte, que l’on peut allègrement propulser au sommet des shoot them up.
Michael Jackson l’avait dit, pour vous ça sera « Black or White »
Ikaruga est donc un shoot them up, entièrement réalisé en 3D et originellement publié sur Dreamcast; le plan de jeu lui reste en 2D vue de dessus.
Je ne vais pas m’étaler sur le principe de jeu : en scrolling vertical uniquement, il faut castagner les ennemis jusqu’à arriver au boss de fin de niveau et en route vers le stage suivant.
Non en fait, la force et la technique du jeu proviennent d’un élément peut-être anodin au premier abord : 2 couleurs, à savoir le blanc et le noir.
Vos adversaires sont soit blancs soit noirs et tirent des projectiles correspondant à leur couleur respective. Ainsi, un ennemi blanc tirera en blanc, un ennemi noir en noir.
Vous concernant, vous pouvez basculer entre ces 2 couleurs : noir et blanc. En blanc, vous tirez en blanc et en noir … en noir.
Il y a cependant 2 subtilités :
vous absorbez les tirs ennemis qui ont la même couleur que votre bouclier (noir ou blanc, inversable donc à tout moment par simple pression sur le bouton A). L’absorbtion de tirs remplit une jauge d’énergie graduée en 12 points. En appuyant sur L ou R, vous relâcherez autant de missiles guidés que de points atteints dans la jauge. En clair : plus vous absorbez de tirs, plus les missiles que vous relâcherez seront nombreux. Et quand on meurt : jauge vidée.
vous infligez 2 fois plus de dégâts à un ennemi qui porte la couleur opposée à la votre. Il vous faudra 2 fois moins de temps pour détruire un ennemi blanc si vous êtes en noir et inversement.
Et voilà, avec 2 couleurs à peine le jeu devient une tuerie mentale, vous obligeant à jongler entre les 2 polarités pour survivre et détruire.
Un autre élément important mais qui n’est pas prioritaire dans les premières parties : les chaînes. Tuer 3 ennemis d’un même couleur vous fera réaliser 1 chaîne. Enchaîner encore 3 ennemis de la même couleur vous fera réaliser une autre chaîne portant le « chain max » à 2, et augmentant d’autant plus votre score. Tuer un ennemi blanc alors que vous aviez tué un ennemi noir avant réinitialisera votre score de chaîne à zéro. Un élément de plus pour enrager en pleine partie.
Les modes de jeu
Alors que l’histoire et le principe d’Ikaruga sont complets, on en remet une couche avec les modes de jeu.
Mode Histoire
Tel un shoot them up classique, vous devez terminer les 5 niveaux que comporte le jeu en un nombre limité (au départ) de crédits. En fonction de vos performances, ce mode débloquera des niveaux dans d’autres modes voire même de nouveaux modes de jeu.
Entraînement
Permet de s’entraîner sur un niveau donné mais uniquement si celui-ci a été terminé avec 1 seul crédit.
Conquête
Permet de jouer un niveau du jeu (ou plutôt une des 3 zones de chaque niveau) mais toujours si celui-ci a été terminé en moins de 1 crédit dans le mode Histoire. Ce mode est jouable en vitesse « Démo », « Ralentie » ou « Normale ». Ce mode est avant tout destiné à s’entraîner … à la conquête, c’est à dire à bien manipuler des phases de jeu pour les réussir une fois en mode normal sans mourir. Excellent pour les puristes.
Défi
Permet de se classer dans les rangs mondiaux des joueurs d’Ikaruga, uniquement si vous disposez d’un accès Internet via la GameCube.
Didacticiel
Pour apprendre à jouer, tout est expliqué en détail : polarité, mouvements, chaînes etc.
Extra
2 modes à débloquer : Arcade et Prototype. Le mode Arcade correspond exactement à celui de la borne, difficulté et dispositions des ennemis compris. Le mode Prototype lui, replace historiquement votre vaisseau dans les conditions de prototype : les munitions sont limitées !
Conclusion
Ikaruga est une fidèle adaptation de la version Dreamcast, jouable en 50Hz ou 60Hz au choix !
Visuellement magnifique, techniquement irréprochable il a l’avantage d’être jouable au stick analogique et non à la croix directionnelle comme sur Dreamcast.
Au départ très difficile (peu de crédits, peu de vies), plus vous jouez et plus vous débloquerez d’éléments vous facilitant la vie. Finissez le jeu pour jouer en mode « Free Play » (continus infinis). Finissez le jeu ou certains niveaux en 1 crédit et débloquez de nouveaux modes !
Les novices ou les pro apprécieront le jeu car il reste sobre, sans couleurs psychédéliques, avec une jouabilité hors norme.
Ikaruga n’est pas devenu pour rien un jeu culte : il est le meilleur dans son genre !
Existe aussi sur : DreamCast