Dragon Ball Z : Budokai est un jeu vidéo GameCube publié par Atarien 2003 .

  • 2003
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Dragon Ball Z : Budokai

2/5 — Presque bien par

Développé par Dimps, adapté sur Game Cube par Pyramid, édité au Japon par Bandai et partout ailleurs par Atari.

Je ne suis pas un grand fan de mangas, mais Dragon Ball, ça me parle. Je regardais le dessin animé quand j’étais petit, je me suis essayé à pas mal de jeux sur la série et dans le lot, il y en a sans doute un ou deux qui m’ont plu. Si, genre celui avec les gars, là… Mais si, tu sais, sur la console, là… Mais si, nom de Zeus ! Je suis sûr qu’il y en a au moins un… Non, en fait pas du tout. En règle générale, les jeux estampillés Dragon Ball ne sont pas beaux à voir, et comble du bonheur, celui-ci ne déroge pas à la règle.

DU SINGE GEANT A LA CHENILLE HUMAINE, UNE AUTRE FORME DE DARWINISME

Le jeu court en gros sur les deux tiers de la seconde série animée (je rappelle que le manga s’appelle juste Dragon Ball, que Goku soit jeune ou pas). Il débute ainsi par l’arrivée sur Terre des deux prétendument derniers Sayen, Vegeta et Nappa. Une fois la menace écartée, San Goku et ses amis s’en vont sur la planète Namek dont est originaire Petit Cœur (Piccolo) et qui est sous la menace du tyran intergalactique Freezer. Après bien des péripéties et la mort - supposée - du monstre, le groupe revient sur Terre où il tombe quasi-instantanément sur le Dr Gero, un cybernéticien vétéran du Ruban Rouge (une vieille menace rencontrée par Goku dans son enfance) et créateur de plusieurs cyborgs sanguinaires. Le plus puissant d’entre eux, un certain Cell, finit par être libéré et il va falloir tout le courage et la force d’abnégation de la petite troupe pour espérer l’arrêter…

SAVEZ-VOUS PLANTER LES CHOUX ?

Dragon Ball Z : Budokai, comme la majorité de ses prédécesseurs, est un beat them up. Cependant, là où les jeux des deux précédentes générations étaient en deux dimensions et nécessitaient la scission de l’écran lorsque les combattants s’éloignaient l’un de l’autre, le titre qui nous intéresse aujourd’hui s’appuie sur de la 3D et des effets de zoom et contre-zoom.

Le menu principal affiche autant de catégories qu’il n’y a de boules de cristal dans la série, autrement dit sept : le mode Histoire, une suite d’épreuves scénarisées qui vous conduit jusqu’à la fin du jeu ; le mode Duel pour des combats simples, seul ou contre un autre joueur ; le mode Championnat du monde pour triompher de tous vos adversaires, selon trois niveaux de difficulté ; le mode Entraînement pour apprendre les différentes techniques de chaque personnage ; le mode La légende de Mr. Satan (à débloquer) où vous devez gagner avec ce personnage ridicule ; l’édition des techniques spéciales et les options.

Ces dernières permettent de modifier certains paramètres tels que la difficulté, la luminosité, le son, etc. L’édition de technique permet d’attribuer de nouvelles attaques à vos personnages. Chacun dispose en effet de sept (tiens, tiens) emplacements destinés à accueillir une capsule chacun. Ces capsules s’achètent dans le magasin de Mr. Popo, au moyen des Zenis (la monnaie du jeu) cumulés dans les différents modes de jeu. Elles peuvent aussi être glanées en tant que récompenses lors des épreuves du mode Histoire.

Ce mode permet aussi de débloquer différents personnages. Au départ très limité, le roster s’étoffe jusqu’à afficher vingt-et-un combattants, sans compter quelques personnages plus-mieux-secret-de-la-mort-qui-rouille, genre le Great Sayaman, Mecha Freezer, ou les évolutions de personnages comme les Super Sayen, ou encore des personnages non-jouables comme les Cell Jr. ou les Sai Bai Men (les créatures qui poussent dans la terre apportées par Vegeta et Nappa).

Les bases du combat sont les mêmes pour tous. Vous utilisez le stick pour vous déplacer, y compris dans les airs puisque tous les personnages (même Satan grâce à des fusées !) savent voler, et disposez du bouton A pour les coups de poings, Y pour les coups de pieds, B pour vous protéger et X pour envoyer une petite boule de ki, que l’adversaire peut d’ailleurs vous renvoyer en pleine gueule si l’envie lui en prend. Les gâchettes L et R ne sont utilisées que pour certains coups spéciaux.

Le ki est représenté par une jauge située juste en dessous de votre jauge de vie. Elle peut être chargée sur sept (tiens tiens tiens…) niveaux et permet de réaliser des coups spéciaux. Plus le coup est puissant, plus il nécessite de ki. Lorsque vous rechargez votre ki, vous ne pouvez ni attaquer, ni vous défendre. Ceci permet d’éviter que les combats tournent à la foire aux gros coups spéciaux qui tachent.

J’AIME PAS LES PATES, L’EUSSES-TU CRU ?

Alors que la version Playstation 2 affichait une 3D assez sommaire et finalement bien fade, cette conversion Game Cube est censée profiter d’un filtre en cel-shading. Pour avoir eu les deux versions entre les mains, je peux vous dire que ce n’est pas flagrant. Le résultat est de toute façon bien en deçà de ce que l’on obtenait avec de la bonne vieille 2D sur les 16 et 32 bits qui ont accueilli la franchise.

De fait l’animation est relativement convaincante, mais les personnages étant modélisés de manière rudimentaire, on se croirait plus devant une rediffusion de Wallace et Gromitt que dans une retranscription des combats épiques de la saga. La bande-son est quant à elle passe-partout, on ne peut même pas profiter du fabuleux générique d’Ariane (Dragonne Booole ZZZZ, le gentil Sent Go-anne…). Les voix sont en japonais sous-titré français, ce qui plaira sans doute aux puristes.

A jouer ben… C’est du DBZ. Que ce soit sur Super Nintendo, sur Playstation ou maintenant, la franchise est toujours restée au beat’em up ce que la Lada est au domaine automobile. Ca a bien quatre roues et un volant, mais sans moteur, ça avance pas. Pour détailler l’analogie, disons que les combats dans DBZ Budokai se déroulent toujours de la même manière : on envoie quelques boules de ki pour éloigner l’adversaire, on en profite pour charger sa jauge le plus possible, et on lui balance un gros Kaméha dans la gueule.

De fait les joutes deviennent assez lassantes. On voit bien que Dimps a tenté de satisfaire tout le monde en prévoyant de nombreux personnages et modes de jeu, mais le système étant par trop limité, les seuls joueurs qui accepteront de s’y investir sont les fans au dernier degré.

Dragon Ball Z : Budokai