Développé par Dimps, adapté sur Game Cube par Pyramid, édité au Japon par Bandai et partout ailleurs par Atari.
Il n’a pas fallu attendre plus d’un an avant de voir apparaître la suite de Dragon Ball Z : Budokai. Toujours développé par Dimps Corporation, ce second (et ultime sur Game Cube) volet reprend quasiment à la lettre le modèle de son aîné, à ceci près qu’en 2004, le cel-shading est devenu une norme. Revoilà donc San Goku et sa bande plus fidèles au manga que jamais, malgré la 3D.
UN PETIT BOU DE PLUS
Le jeu reprend l’intégralité du dessin animé Dragon Ball Z, autrement dit toute la période du manga durant laquelle San Goku est adulte. Ceci commence par l’arrivée des Sayen (Raditz est jouable mais il n’est pas présent dans le mode histoire, contrairement au premier épisode) sur Terre, bientôt suivie par le combat contre Freezer sur la planète Namek. L’activation des cyborgs et le tournoi de Cell sont également de la partie, ainsi que toute la partie concernant Bou, ses différentes incarnations et les fusions et évolutions que les héros devront apprendre à maîtriser pour le vaincre.
NE ME POUSSE PAS A BOU
Dragon Ball Z : Budokai 2, comme son prédécesseur, est un beat them up en trois dimensions. Il propose plusieurs modes de jeu : le Duel pour défier un ami ou l’ordinateur, le Championnat pour triompher de toute opposition et gagner des pépettes (les Zenies), l’Entraînement pour apprendre à maîtriser les techniques des différents personnages, et le mode Dragon World.
Ce mode remplace le mode histoire du précédent opus, et se révèle plus classique mais plus agréable. Divisé en neuf niveaux correspondant à neuf chapitres de la saga, il vous demande de déplacer Goku (accompagné à chaque fois d’un ou plusieurs alliés) à travers une sorte de plateau de jeu, le but étant de trouver les sept boules de cristal et de s’en servir pour appeler Shenron. Bien entendu, des ennemis sont aussi présents, et vous devrez les défaire en un-contre-un. Des bonus sont également de la partie (radar permettant de localiser les boules de cristal, améliorations de vie ou de puissance, etc.), mais aussi des malus (baisse du ki pendant tout le combat, etc.).
Si vous triomphez de ce mode de jeu en trouvant toutes les boules de cristal, vous débloquerez le mode Vaisseau de Babidi. Il s’agit d’une suite de tests (rester vivant le plus longtemps possible, frapper le plus possible en temps limité, etc.), souvent contre l’adversaire de votre choix, chaque record permettant d’obtenir des points. Ces points pourront être dépensés pour obtenir quatre personnages (les trois formes de Bou plus Dabula) et diverses capsules pour eux.
Les capsules, que vous pouvez aussi obtenir durant le mode Dragon World ou en les achetant, permettent d’apprendre de nouvelles techniques à vos personnages. C’est par exemple de cette manière que Goku peut apprendre à devenir un Super Sayan 3, ou qu’il obtiendra la possibilité de fusionner avec Vegeta.
Pour le reste, sachez que le gameplay n’a pas varié d’un iota. Vous disposez d’un bouton pour les coups de pieds, d’un pour les coups de poings, d’un pour la défense et d’un dernier pour envoyer des boules de ki à l’adversaire (et jouer à la baballe avec lui, puisque généralement, il vous les renvoie). Les gâchettes latérales sont surtout utilisées pour les coups spéciaux. Vous devrez au préalable charger votre jauge de ki en maintenant le bouton de garde appuyé.
Au total, vous pourrez disposer de trente-cinq personnages, dont des fusions bien débiles comme Gokule (Goku + Hercule), Tiensha (Ten Shin Han + Yamsha) ou Kaiobito (Kaioh Shin + Kibito). Sont également présents, mais non-jouables, les Petits Cell et les Sai Bai Men.
CA Y EST, ON MET LES BOU
Dragon Ball Z : Budokai 2 est bien plus attractif, visuellement parlant, que son aîné. Les personnages sont désormais cel-shadés et, de fait, d’une grande fidélité au manga, et les décors sont encore assez peu nombreux mais colorés et représentatifs de la saga (Toriyama n’a jamais été un cador pour dessiner les environnements, de toute façon). Les mouvements des différents protagonistes sont reproduits de manière crédible, et les coups spéciaux les plus puissants donnent lieu à des cinématiques parfois impressionnantes. La partie sonore n’est quant à elle pas très marquante, mais si l’on fait le bilan de la réalisation, ce second volet en 3D est globalement plaisant.
Avec son casting important, il aurait pu passionner les foules de nombreuses heures durant. C’était compter sans deux facteurs déterminants : le gameplay propre à la série n’est pas ce qui se fait de mieux en matière de beat’em up, loin s’en faut ; et les modes de jeu ne sont ni nombreux, ni variés. Le mode Dragon World, censément le cœur du jeu, se boucle en une poignée de minutes, et on a vite fait le tour des duels puisque tous les personnages sont équivalents en dehors de leurs coups spéciaux.
Encore une fois, Bandai s’est contenté de viser les fans et uniquement ceux-là. Depuis le temps qu’ils servent de vaches à lait à tout un pan de l’industrie vidéoludique, on pourrait croire qu’ils en auraient marre et qu’ils diraient stop. Il n’en est rien. Ce deuxième volet a très bien marché, et la mise en chantier du troisième opus s’est faite de manière quasi-instantanée. Ils sont cons, ces fans.