C’est à partir de la génération de consoles 32/64 bits que la saga Bomberman a connu une véritable scission : d’un côté demeuraient les jeux de stratégie multi-joueurs, généralement en deux dimensions, dont les derniers descendants en date (et notamment le fameux Saturn Bomberman) représentaient un aboutissement. Et de l’autre naissaient les jeux d’aventure en 3D, héritiers d’un Bomberman Hero pas vraiment convaincant. A ces deux branches s’en ajoutait une qui n’avait que des rapports parcimonieux avec la franchise. Née avec Bomberman 64 (le vrai, pas le Baku Bomberman dont nous avons écopé en Europe), la série des Bomberman Land se distingue grandement de ses cousines.
J’AI ACCEPTE PAR ERREUR TON INVITATION
Bomberman Land 2 est intégralement en japonais. Pour autant, il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour comprendre de quoi il retourne : Bomberman et ses amis ont reçu une invitation pour l’ouverture d’un nouveau parc à thèmes, et ils s’y rendent pour profiter de toutes les fabuleuses attractions promises par le prospectus.
J’AI DU M’GOURER DANS L’HEURE
Parce que le menu de base est assez peu explicite pour qui ne pratique pas la langue d’Hirohito, nous allons passer en revue les différentes possibilités qu’il offre. La première option permet de charger une partie enregistrée pour la continuer.
La seconde représente le cœur du jeu et se décompose en un tas de choix accessibles de base ou après avoir été déverrouillés. Le premier choix est le mode Bomberman Land. Il s’agit plus ou moins d’un RPG où vous pourrez participer à une quarantaine de mini-jeux, le but étant de récolter des pièces de couleur pour obtenir un ticket VIP et ainsi débloquer le mode Casino.
Le deuxième choix est le mode Epilogue. Il s’agit cette fois d’un petit action-RPG durant lequel vous sauverez votre bien-aimée. Le troisième choix est le mode Casino, une suite de jeux de hasard qui vous permettront de vous faire plein de blé.
Ensuite vient le mode Battle. Pas de grosse surprise ici, il s’agit du mode classique jouable jusqu’à quatre. Seules trois arènes sont au programme, par contre. Avançons d’un cran de plus et nous pouvons participer au mode Bomberman Kart, tout droit issu du jeu éponyme sorti sur Playstation 2. Un petit jeu de course en 3D avec au programme huit circuits (plus les tracés inversés).
Les deux choix suivants sont des puzzle-games : le mode Panic Bomber est un clone de Columns issu lui aussi d’un titre déjà existant de la franchise, tandis que le mode Samegame se présente comme un clone de Breakthru, lui. Autrement dit une espèce de casse-briques où l’on ne peut détruire les cases que si plusieurs d’une même couleur se touchent.
Enfin, les derniers choix permettent tour à tour de lire de petits mangas humoristiques, d’écouter les musiques du jeu et de brancher un Game Boy Advance pour y balancer quelques mini-jeux.
Revenons donc à notre menu de base. La troisième option permet de visualiser les records des modes karting, Panic Bomber et Samegame, mais surtout, elle permet de jouer librement aux mini-jeux du mode Bomberman Land. Autrement dit, ce sont quarante-trois (multipliés par deux même, puisqu’ils existent en deux niveaux de difficulté qui changent légèrement les règles à chaque fois) épreuves qui vous attendent : tir à l’arc, bonneteau avec poubelles, jeu d’observation, tir au pigeon d’argile, maths élémentaires (sisi), parachutisme, shoot’em up, équilibre, taquin, jeu de plate-forme avec obstacles, jeu de rythme, et bien d’autres encore…
Il y a même des clones de jeux connus comme Pang !, Snake (avec un train en guise de serpent), Frogger, Space Invaders, Canabalt (avant l’heure et en plus beau), Kid Klown in Krazy Chase, ou encore ce célèbre titre dont j’ai oublié le nom, où il faut attraper des astronautes avec une fusée inertielle.
Dernière option du menu de base, la partie réglages permet de choisir si l’on souhaite un son mono ou stéréo, des vibrations ou non, etc.
J’AI DU M’PLANTER DANS LA SAISON
Bomberman Land 2 est un jeu assez aguicheur. Son graphisme tout en 2D (excepté pour les courses de kart qui sont en 3D assez rudimentaire mais mignonne) est très coloré et bien animé, et les thèmes musicaux sont entraînants.
Les deux modes de jeu principaux (Bomberman Land et Epilogue) ne sont pas franchement passionnants, mais ce sont tous les petits à-côtés, vraiment nombreux, qui font la richesse du titre. Le nombre de choses à faire dans cet épisode est proprement incroyable et la majorité des épreuves se révèle très amusante, surtout à plusieurs lorsque c’est possible.
Au final, ce second Bomberman Land ne décevra sans doute pas son acquéreur, à condition que ce dernier ait bien compris qu’il ne s’agissait pas d’un épisode canonique. Mais ça, ce sera forcément le cas s’il a lu ce test. Faut bien que je serve à quelque chose.