Amis lecteurs, attention. Ce qui va suivre, je vous l’annonce, sera un test de fan-boy, dont la moindre tentative d’objectivité aura été réduite en morceaux par la qualité fabuleuse de ce titre. Vous voilà prévenus !
On prend les mêmes et on recommence.
Drôle comme les jeux mythiques s’encombrent rarement de scénario. Voyez Mario et sa greluche Peach.
Ici, c’est encore le vil Dr Robotnik qui fait des siennes. Comme d’hab, il a envahi le royaume de Sonic (en vacances pour l’occasion), et a transformé tout les zentils animaux de l’île en affreux cyborgs. PIRE : il a enlevé Tails, le renard à deux queues (c’est madame Robotnik qui sera contente).
Le môchant Robotnik se sert de Tails comme otage, et exige de Sonic qu’il récupère les 6 émeraudes du chaos, et les lui remette. En échange de quoi il libèrera Tails.
Bien entendu Sonic, à l’instar de Bush Junior, ne négocie pas avec des terroristes. Et s’il part chercher les émeraudes du chaos, c’est bien pour tataner la tronche du vilain Doc.
Une technique irréprochable !
Si, comme beaucoup, le premier épisode vous avait mis à terre, le second risque de vous achever.
Le jeu est très beau en lui-même. Sonic est bien représenté, les décors sont un poil vides (vraiment pour chipoter) mais ils sont très variés d’un niveau à l’autre. Dans le pire des cas, ils sont beaux mais pas très originaux (le premier niveau), dans le meilleur des cas, ils sont superbes. Le deuxième stage du second niveau (là où la pluie tombe et les éclairs zèbrent le ciel) est probablement le meilleur niveau que j’ai vu sur une portable 8 bits.
Certes, la visibilité est plus réduite que sur Mega Drive ou même sur Master System (dont ce jeu serait tiré). Mais ça ne gâche absolument rien, et l’on anticipe facilement obstacles et ennemis.
Comme dans tout Sonic qui se respecte, la vitesse est au rendez-vous. Le scrolling est insolemment fluide et rapide.
A noter que le jeu propose des p’tites phases en wagonnet et deltaplane. Cela rajoute encore de la diversité à sur un jeu qui, finalement, n’en avait même pas besoin (mais c’est cool quand même).
Pour finir, la bande-son est de très bonne qualité. On retrouve avec plaisir les thèmes légendaires de la série, très bien retranscrits malgré le processeur sonore limité de la Game Gear. Les bruitages sont du même acabit.
Jouable, long et fun !
La jouabilité est quasi-parfaite en fait. Sonic réagit au doigt et à l’œil, sans jamais faire de caprice. Comme dit plus haut, la visibilité est nickelle. Le deltaplane est p’têtre un peu plus coriace à manœuvrer (enfin c’est un coup à prendre. Après 2-3 échecs, vous aurez assimilé le maniement du truc).
Sonic n’a jamais disposé de mouvements très nombreux dans ces vieux épisodes. Il peut donc courir, sauter, se mettre en boule pour tout défoncer.
On retrouvera tout ce qui faisait d’un Sonic… un Sonic. Soit les anneaux, les trampolines, les bulles sous l’eau, indispensables pour respirer. On pourra même « courir » dans une bulle sous l’eau (un peu comme dans Castle of Illusion).
Niveau contenu, on trouve tout d’abord 5 mondes de 3 niveaux chacun. A chaque fin de monde, un boss à vaincre (un robot géant à chaque fois différent).
Si, à la fin du 5ème monde, vous avez réuni toutes les émeraudes du chaos, le 6ème et dernier monde vous sera accessible.
La difficulté est correcte. Très progressive, donc facile au début, plus coriace vers la fin. Le jeu se finit en trois heures environ, ce qui reste bien supérieur à un Mario de l’époque.
Le meilleur Sonic sur console portable : 18/20
Et je parle en ayant essayé des Sonic sur GBA ou Nintendo DS pourtant.
Et ben… j’ai retrouvé avec ce jeu (que j’ai acquis pour l’occasion du test, donc tout récemment) des sensations que je n’avais pas eues depuis les Sonic sur Mega Drive. Cette vitesse, ce fun… le hérisson au meilleur de sa forme.
Ce jeu démontre que Sonic n’avait RIEN à envier à la mascotte de Nintendo, malgré l’adoration que j’ai pour le plombier moustachu.
Un très très grand jeu, et un indispensable de la Game Gear.