Quoi qu’on en pense, la Game Gear eut une bonne longévité. Preuve en est, ce Sonic Drift 2, sorti en 1995.
Observant d’un œil jaloux le succès de Super Mario Kart sur la 16 bits de Nintendo, Sega s’était proposé d’offrir sa propre version de courses délirantes, sur sa console portable. C’était Sonic Drift, en 1994 (que j’ai pas réussi à trouver en France). Ceci… c’est la suite. :)
Un Sonic dans son moteur !
Pour une fois, j’attaque en premier la réalisation technique du titre.
Bon ben ma foi, c’est assez impressionnant. Les graphismes sont très réussis, le jeu très coloré. Les décors sont variés, fins, quoi qu’un peu vides. Ils sont d’ailleurs tirés des niveaux des Sonic plates-formes sortis sur Mega Drive (Green Hill zone, Hill top…).
On note un clipping affreux, en revanche… mais qui ne nuira en rien à la jouabilité du titre.
Et, marque de fabrique des Sonics, c’est très rapide, et parfaitement fluide.
Bref, une réalisation exemplaire, et surtout très lisible pour l’écran un peu flou de la Game Gear. Certes, ceux qui n’ont pas connu les jeux de course antérieurs aux 32 bits seront choqués, car encore une fois on a cette impression que c’est la route qui défile sous le personnage, et non le contraire. :/
La jouabilité est très bonne, quoi que j’aurais aimé une route un peu plus large… Enfin, ça reste très abordable.
In ze pocket !
Niveau contenu, c’est déjà moins formidable.
Comme tout clone de Mario Kart, Sonic Drift II propose donc des courses contre des concurrents, qu’il vous faudra remporter. De nombreux bonus peuvent vous y aider… enfin non, pas si nombreux que ça.
On note les bombes, les turbos, l’invincibilité, et c’est tout. On est loin du « charisme » des bananes ou carapaces vertes/rouges de Mario Kart.
Comme dans F-Zero, votre véhicule est destructible. Il dispose d’une barre de vie, que vous pourrez remplir en accumulant les « rings » sur le circuit.
Notons que les circuits sont remplis d’obstacles, parfois sur la route (circulation automobile) ou juste sur les bords (attention à ne pas sortir de la piste). On trouvera même, sur certains circuits, des conditions météo, et cela influera grandement sur la conduite, oui messieurs !
Pour un jeu sur portable, le contenu est appréciable : douze courses, et sept personnages différents. Bien mieux que la plupart des jeux de course sortis sur… disons… N64 ? De plus, si y’a pas une grosse différence entre les pilotes (franchement, c’est pareil quel que soit celui que vous preniez), les circuits sont très variés et sympas. On notera aussi la possibilité de choisir son style de boîte : automatique ou manuelle, ainsi que la difficulté de la course (facile, moyen, difficile).
Niveaux modes de jeu : le Free Ride (on fait la course tout seul, pratique pour mémoriser les circuits), le Chaos GB (la course contre les concurrents) et le mode Versus.
Je n’ai pas testé ce dernier, qui nécessite d’avoir un pote qui amène sa propre Game Gear, son propre jeu et son câble link. :/
Pourquoi si facile ?
C’est l’énorme défaut de ce Sonic Drift. Perso, bien que je me défende dans ce genre de jeu, j’ai fini les courses premier, du premier coup, en mode difficile.
Bref, si le contenu est correct, le jeu est trop facile pour assurer une rejouabilité énorme en solo. Dommage.
Un bon p’tit jeu quand même : 14/20
J’ai bien aimé ce Sonic Drift Racing, largement supérieur à mes yeux à ce que la Game Boy a pu proposer avant les années 2000 en la matière. Fun, rapide, bien réalisé… dommage qu’il soit si simple.