Slider est un jeu vidéo Game Gear publié par Infogramesen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Slider

2.5/5 — Moyen par

Appelé Skweek sur toutes les autres machines où il a été adapté, Slider vous demande d’incarner Skweek justement, le plus courageux de tous les Skweeks (Ooohh, je commence à avoir mal à la tête, moi…). Skweek est une petite boule de poils oranges à qui le roi a demandé de repeindre tout le royaume en rose. Comme les 99 provinces du royaume consistent en un agencement de cases parsemés de murs infranchissables, Skweek n’a pas trop à se creuser la tête pour savoir par où commencer. Chaque fois qu’il passe sur une case, Swkeek la repeint en rose. Evidemment, les habitants du royaume ne l’entendent pas de cette oreille et, jaillissant de leurs « cases à bestioles », vont poursuivre Skweek pour l’empêcher d’accomplir sa mission. Perso, je les comprends, les bestioles. Si quelqu’un s’avisait de vouloir repeindre mon intérieur en rose, ça se règlerait à coup de .22 Long. Mais bon, pas la peine de râler sur la moralité de l’affaire : c’est bel et bien le ramasse-poussière qu’on vous demande d’aider, pas les bestioles qui refusent l’évolution des modes et du design. En fait, il paraîtrait qu’un méchant nommé Pitark a lui-même repeint le royaume rose en plein d’autres couleurs, et que c’est pour ça que Skweek doit tout repeindre. M’en fous, le rose, ça reste une couleur sacrément gerbante !

Evidemment, il ne s’agira pas uniquement de se promener partout à travers le stage pour remporter la partie. Les niveaux sont un peu plus complexes que ça, tout de même ! De nombreux bonus apparaissent à l’écran, afin de simplifier ou de compliquer la progression. Ainsi, Skweek pourra se doter d’un tir multidirectionnel pour remplacer son tir de base, seul moyen dont il dispose pour éliminer ses ennemis. Certaines cases détruiront les murs qui bloquent l’accès au reste du niveau, rendront Skweek brièvement invulnérable, supprimeront tous les ennemis à l’écran ou rajouteront du temps supplémentaire pour terminer le stage (le temps limité est, à vrai dire, la principale difficulté présente dans Slider). On trouvera également de nombreux trous, tapis-roulants ou même téléporteurs à travers les niveaux, à utiliser au mieux pour progresser rapidement.

Réalisation technique :

Avec un monde constitué de cases, il va sans dire qu’il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent – ou plutôt dans les yeux – avec Slider. Le soft n’est donc pas très beau, ne dégage rien de vraiment attachant malgré des petites bêtes qui se voulaient sans doute sympathiques, et son grand nombre de stages rend Slider extrêmement répétitif. La musique est tout aussi lancinante et dispensable, l’animation est réduite à sa plus simple expression, et la jouabilité est correcte bien que les bonus ne soient pas toujours très explicites.

En bref : 11/20

L’idée est originale, les premiers stages suscitent un certain intérêt mais Slider tourne rapidement en rond. Une fois la plupart des options et des possibilités découvertes, il ne parvient plus à renouveler son principe avec suffisamment de génie pour captiver le joueur. Le mélange adresse/réflexion (léger, le volet réflexion) ne fonctionne qu’un temps et on se retrouve rapidement à réutiliser les mêmes tactiques sans passion. Dommage, avec un peu plus d’imagination dans le level-design et quelques idées supplémentaires dans le gameplay, Slider aurait pu devenir un jeu référentiel.

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