Il y a les shoot ‘em up, et LES shoot ‘em up. Vous savez, comme le sketch du bon et du mauvais chasseur, des Inconnus. Pour les shmups c’est un peu pareil, le bon shmup c’est le même que le mauvais, mais à part que c’est un bon. Eh ben Halley Wars, c’est juste un shmup comme les autres, ni bon ni mauvais (tout ça pour ça…).
LA COMÈTE DE HALLEY ET LA STATION MIR DANS LA GUEULE À PACO RABANNE
Lord Halley, c’est un mec pas super sympa, le genre de type qui pourrait vous faire lapider à coup de figues molles et y prendre du plaisir. Le pire dans l’histoire, c’est que le tyran intergalactique, tout droit sorti du meilleur épisode de Capitaine Flam, a décidé de s’en prendre à notre Terre à nous qu’on l’aime. Pas de panique mes amis, les gars de chez Taito étaient au courant du truc et ont construit en secret un bon gros vaisseau bien phallique pour aller faire bouffer leurs boulons aux vaisseaux extraterrestres. Ahah, fallait pas nous prendre pour des cons, Lord Machin !
GALAXIAN SANS NAPHTALINE
Nous voici donc embarqués dans un shoot vertical long de sept niveaux, chacun bien évidemment conclu par un gros boss bien dangereux.
Vous partez de la Terre pour vous rendre à la base ennemie en passant par la Lune, Jupiter, un immense croiseur startrekkien dans l’âme, une zone de ruines et j’en passe, le dernier niveau consistant à revenir sur notre Planète Bleue pour affronter Halley himself, qui a une gueule de premier de la classe, option crâne apparent et tentacules (et s’il t’attrape…).
Bien entendu, des hordes de vaisseaux tous plus farceurs les uns que les autres vont tenter de vous barrer la route. Vous croiserez même de temps à autre un demi-boss, et durant votre combat le défilement s’arrêtera.
Vous croiserez également des tas d’astéroïdes en suspens, et vous en serez fort heureux puisqu’ils ont le bon goût de renfermer des tas d’options bien sympathiques.
Le système d’armement emprunte à pas mal de références, voyez plutôt (non, pas le chien) : d’abord vous trouverez des power-ups qui rendront votre tir plus imposant, plus puissant et finalement lui adjoindront deux tirs secondaires pour couvrir plus de champ. Ces bonus se cumulent, et vous les perdez tous d’un coup si vous mourez. Vous trouverez également un bouclier d’énergie qui vous entoure et encaisse deux coups à votre place. Vous pourrez parfois obtenir une smart bomb qui, si vous la ramassez, détruit tous les ennemis présents à l’écran, comme toute smart bomb bien élevée. Enfin, vous découvrirez le plus souvent des modules, qui viennent se greffer à l’arrière de votre n’avion, jusqu’à hauteur de quatre (vous trouverez d’ailleurs de temps en temps un bonus qui vous file les quatre d’un coup). Ces modules tirent eux aussi sur les ennemis, et explosent en les détruisant s’ils ont la mauvaise idée de venir au contact.
Oui, parce qu’il y a quand même une chose que je vous ai pas dite : vous mourez bien entendu si vous vous faites toucher, mais aussi si vous laissez passer les ennemis ou comètes. En effet, ceux-ci causent alors des dégâts à la Terre, accroissant du même coup le pourcentage à droite de l’écran. Lorsqu’on arrive à 100%, c’est le game over. La bonne nouvelle, c’est que le pourcentage décroît en fin de niveau, selon le score que vous avez réalisé durant ce niveau.
DANS L’CUL LULU !
C’est lourd, ces histoires d’invasions aliens dans les shmups, ils pourraient varier un peu. Je sais pas moi, « Mireille Mathieu s’est fait enlever par les Martiens et vous devez parcourir la galaxie jusqu’à la planète des méchants pour les décorer de la Légion d’Honneur. » Ca aurait de la gueule ça, non ?
En tout cas, on peut pas dire qu’on soit dans le trip révolution culturelle ici : les graphismes sont dignes de Galaga ‘88, le fond noir est une constante ou presque, et les ennemis sont aussi diversifiés que les sous-vêtements d’un clochard.
Pas de bouleversement musical non plus, on est bien sur Game Gear : BJIIIT ! PTIOUUU ! dipidipidi tututu BJITT ! PTIOUUU !
Le gameplay est tout aussi insipide, empruntant ça et là à R-Type pour les modules ou Gradius pour les power-upe, l’amateur est en terrain conquis, bâti et revendu à l’entrepreneur local.
Mais attention ! Ne me faites pas dire ce que je suis en train d’écrire, sinon c’est la porte ouverte sur toutes les fenêtres. Halley Wars n’est pas un mauvais jeu, c’est juste un shoot de plus, sans imagination.
Par contre les gars de chez Taito compensent par une difficulté bien imposante. Oh, ne vous inquiétez pas trop pour les 100%, la plupart du temps vous serez game over bien avant d’y être arrivés. D’autant que les sept niveaux sont longs comme un jour sans pain. Et en plus, rien que pour vous je peux le dire, la fin n’en vaut même pas la chandelle, tant le pilote a une gueule de raie.