Mais à quoi tu joues, Doudou, dis donc ?
Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’un des très rares RPG de la Gamegear, Defender of Oasis.
Defender of Oasis est dans sa réalisation, on ne peut plus classique. Un groupe de jeunes héros ayant des capacités différentes doit sauver le monde d’un grand méchant qui veut l’asservir.
Le héros principal est le Prince de Shandalaar (Plus connu sous son petit nom : Prince), un petit pays pacifique. Hélas, un méchant empire tente d’annexer et les choses tournent plutôt mal pour notre héros qui se retrouve rapidement dépassé par la situation. Heureusement, il réussit à prendre le contrôle d’un puissant génie qui lui permet de s’échapper indemne de l’invasion.
Il sera plus tard rejoint par Saleem, un apprenti marin ayant de bonnes raisons de haïr l’empire, puis Angmar, un voleur aimant le profit.
Defender of Oasis, c’est bon, c’est bon !
La réalisation du jeu est honnête : on déplace les héros dans un monde en 2D afin de faire avancer l’histoire. Celle-ci est d’ailleurs très linéaire, parfois à l’excès. Ainsi par exemple, voulant entrer dans un temple dont l’entrée est bloquée par de vieilles planches, les héros sont incapables de penser à casser les planches avant que quelqu’un ne leur dise.
Ainsi pour espérer faire avancer l’histoire lorsque l’on est coincé, on n’a pas le choix, il faut faire le tour de tous les personnages et trouver le bon a qui parler.
Ensuite, lors de l’exploration des lieux hostiles vous ferez la rencontre de créatures vous en voulant, ce qui déclenchera une phase de combat : vos ennemis et les points de vie des membres de votre groupe sont affichés et au tour par tour, vous décidez des actions de vos personnages : attaquer, utiliser un objet ou se protéger. De plus chacun des héros peut aussi utiliser une capacité spéciale personnelle : le prince peut fuir (Pffff, tu parles d’un héros), faire appel au génie, lancer des sorts (principalement de soins), Saleem peut attaquer tous les ennemis simultanément et Angmar faire une attaque sournoise. A noter que à part les sorts du génie, les capacités spéciales sont globalement très peu utiles en combat.
Une fois la victoire acquise, vous obtenez de l’expérience permettant aux héros de monter de niveau. Petit détail amusant, le génie, en tant que créature surnaturelle ne gagne pas d’expérience mais augmente ses compétences lorsque vous trouvez des objets permettant d’améliorer sa lampe.
Comme dit au-dessus, l’histoire est linéaire, mais heureusement sympathique. Seul regret, Saleem et Angmar n’ont pas une personnalité très poussée et font plus figure de figurants que d’acteurs principaux de l’histoire.
Rapidement, en jouant on remarque que Defender of Oasis est loin d’être parfait, il lui manque quelques fonctions de bases pourtant évidentes dans un RPG : ainsi, il n’y a pas de résumé permettant de savoir quel est l’effet de tel objet. Et donc, en trouvant un objet pour la première fois, il n’est pas évident de savoir de quoi il s’agit. Un objet de soins ? Un objet pour améliorer le Génie ? Ou bien pour augmenter les compétences des autres héros ? Heureusement (!) Les objets sont peu nombreux dans le jeu, et on fait rapidement le tour de ‘Qui fait quoi’.
Hélas, ce défaut pour les objets se retrouve aussi dans les sorts du génie, qui plutôt que de s’appeler ‘soins’, ‘boule de feu’, ‘bouclier’, … ont des noms mystiques tel que ‘Alma’, ‘Vashnak’, ‘Urus’, … Lorsque le génie découvre un sort pour la première fois, une brève description en est donné, puis plus jamais… ce qui fait que parfois il est possible de ne plus savoir quel sort fait quoi en plein combat… c’est ballot.
D’ailleurs dans les donjons, on peut reprocher un rythme de combat un peu trop fréquent.
Prince of Oasis
Graphisme : Sympa, coloré, mignon pour les personnages et les monstres. Les décors, quant à eux, sont de qualité très inégale.
Son : : Les musiques sont relativement agréables et collent généralement avec la situation.
Animation : Il n’y en a pas dans les combats, dans le jeu, elle est honnête sans plus.
Difficulté : Bien dosée dans l’ensemble même si à certains endroit le rythme des combats frise le ridicule.
Richesse : C’est un RPG classique et sans surprise reprenant les bases de ce type de jeu sans innover vraiment.
Scénario : Là aussi, du classique sans surprise, sans innovation et linéaire. Néanmoins ceci ne veut pas dire qu’il est mauvais, loin de là, il est classique, c’est tout.
Ergonomie : On ne peut que regretter l’absence d’informations sur les objets et les sorts obtenus. A part ceci, les commandes pour le combat et la gestion de l’équipement sont très intuitives… très classiques, je dirais, même.
Longévité : La durée de vie de l’histoire n’est pas énorme. En moins d’une semaine vous devriez en voir le bout.
En bref : Defender of Oasis n’est pas un mauvais RPG, loin de là, c’est un RPG classique comme on peut en voir plein… sur d’autres consoles. Pour la Game Gear, il reste la référence. Je le conseille plutôt aux joueurs débutants qu’aux confirmés même si il peut donner du bon temps à tout le monde de par son côté ‘Mille Et Une Nuits’ dépaysant. Dernier détail, bien que sorti en France, Defender of Oasis n’a jamais été traduit en français, donc un minimum de connaissances en anglais est indispensable pour jouer (Rien qu’un bon dico ne puisse résoudre.).