Crystal Warriors est un jeu vidéo Game Gear publié par Segaen 1991 .

  • 1991
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Crystal Warriors

4/5 — Exceptionnel ! par

Une fois n’est pas coutume, voilà un jeu exclusif à la Game Gear. Une fois n’est pas coutume, voilà un tactical-RPG sur console portable. Une fois n’est pas coutume, voilà un testeur heureux.

QUATRE CRISTAUX ? CA ME DIT VAGUEMENT QUELQUE CHOSE TON HISTOIRE…

Et pourtant il n’y a aucun rapport entre ce jeu et Final Fantasy.

Vous êtes Iris (ou Ariel, puisque le titre japonais est Ariel : Crystal Dentetsu ; comme d’hab’ les ricains se croient obligés de rajouter une connotation guerrière dans le titre de leurs jeux), princesse d’un royaume quelconque menacé par un empire tout aussi quelconque appelé Jyn. Ce qui confirme la 120e règle des clichés de RPG qui veut que «  Les royaumes sont bons, les empires mauvais. »

Votre but est de réunir les quatre cristaux qui vous aideront à sauver votre royaume. Ce qui vérifie la 38e règle des clichés qui dit : «  Si quelqu’un vous parle des « Cinq Talismans Perdus », des « Neuf Cristaux Légendaires », ou de quoi que ce soit du même style, vous pouvez parier qu’il vous faudra les retrouver pour sauver le monde. »

UN PEU D’ORGANISATION, BORDEL !

Crystal Warriors est un tactical-RPG qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Fire Emblem. Il est composé de seize batailles que vous remporterez en :

  • détruisant tous les ennemis,

  • envahissant le château adverse (sauf dans les combats contre les seigneurs de guerre),

  • détruisant le seigneur de guerre lorsqu’il y en a un.

Vous perdez si votre équipe est défaite ou votre château pris d’assaut.

Dans la pratique vous commencez avec une équipe de six persos aux capacités variées (guerrier, sorcier, soigneur, etc.) et à l’autre bout de la carte vous avez vos ennemis. La carte en question est composée d’un nombre variable de cases.

A votre tour de jeu vous pouvez, pour chaque personnage :

  • accéder à son menu avec le bouton 1. Ceci permet de vérifier son statut, utiliser une magie, etc.

  • le déplacer avec le bouton 2, d’un nombre de cases (qui se mettent en surbrillance) dépendant de sa statistique SP.

  • lui ordonner une action une fois le déplacement effectué ou non. Pour les guerriers cela signifie frapper, pour les magots, frapper ou utiliser une magie. Frapper nécessite que vous soyez au corps à corps et que vous choisissiez votre cible (le curseur revient en position si vous lâchez la direction). Pour la magie vous pouvez être à distance et déplacez le curseur vers une des cibles dans la zone en surbrillance.

Si vous préférez le combat à mains nues, attention : l’ennemi peut riposter, et le fera. Une fois que vous avez déplacé vos personnages c’est au tour de l’adversaire. Lorsqu’il attaque à mains nues, il lance une première attaque puis un écran de combat apparaît.

Vous pouvez choisir entre attaquer, fuir, voir les stats de l’adversaire ou utiliser un sort. Si au bout de deux tours aucun personnage n’est mort, il continuera au prochain tour à condition que l’allié ou l’adversaire choisisse la même cible que précédemment. Si l’ennemi est mort votre perso gagne quatre points d’expérience et de l’argent. Si c’est l’ennemi qui a gagné, votre perso est DEFINITIVEMENT mort.

Cela signifie que vous perdez une place dans votre équipe (si c’est Iris, c’est game over), que vous pourrez combler une fois la bataille finie. En effet, après chaque bataille vous arrivez dans une ville.

Elles sont toutes identiques et proposent un voyant pour obtenir des infos, un magasin de magie, une armurerie et une auberge où, en plus de sauvegarder, vous pourrez la plupart du temps louer les services d’un mercenaire.

Vous gagnez donc 4 points d’exp par ennemi vaincu. Au bout de dix points d’exp votre personnage gagne un niveau, jusqu’à hauteur de neuf.

Mais les niveaux ne suffisent pas pour gagner un combat, tout dépend des éléments. En effet, chaque allié et ennemi est affilié à un élément. L’air est supérieur à l’eau, l’eau au feu, le feu à l’air. La terre est quant à elle neutre, et est l’élément des magiciens et soigneurs.

Car si un personnage est d’un élément supérieur, il occasionnera des dégâts plus importants. Il aurait été dommage que les magots, déjà faibles, se prennent des coups en plus uniquement parce qu’ils ne sont pas du bon élément, non ?

PUR COMME DU CRISTAL

Si l’histoire est bateau, convenue, chiante et sans intérêt, le visuel est plutôt mignon. Ce qui est rigolo, c’est le décalage qu’il y a entre les sprites (sur la carte) et les « vrais sprites » (en combat) des personnages. Oui je sais, un rien m’amuse. Les décors sont par contre un peu rébarbatifs.

Les animations sont très peu nombreuses, ce qui est le cas dans la plupart des jeux du genre, et la partie musicale est vite énervante. Pourtant les thèmes plutôt guillerets sont agréables deux minutes, mais leur répétition finit par lasser.

La manière de jouer ne déroutera pas les amateurs de Fire Emblem et les autres ne mettront que peu de temps à se mettre dans le bain.

La difficulté est très progressive, mais même les dernières batailles ne vous feront pas trembler à condition d’être bien organisé.

Le jeu ne dure par contre pas très longtemps, mais pour sa défense, c’est un jeu Game Gear de 91 tout de même.

Bref, on ne passera pas sa vie sur Crystal Warriors, mais on y restera quelques heures et on y éprouvera beaucoup de plaisir.

Crystal Warriors