Au départ, Cliffhanger, c’est un film d’action avec Stallone qui vaut plus pour ses paysages magnifiques et ses scènes d’action de haut vol que pour la prestation de son interprète principal. Par le biais de Sony, c’est devenu un jeu. Les versions 16 bits sont orientées beat ‘em all, alors que les portages 8 bits sont des jeux de plates-formes.
ACCROCHE-TOI JEANNOT !
Le jeu suit la trame du film. A savoir qu’une bande de terroristes a voulu détourner un avion plein d’argent, mais à cause d’un agent du FBI le casse est un échec et l’avion s’écrase en pleine montagne.
C’est là qu’entre en scène Stallone, dans la peau d’un ranger secouriste qui va leur porter secours avant de se retrouver contraint de les guider hors de la montagne.
MARIO À LA MONTAGNE
Sans réel rapport avec le film, le jeu est donc un platformer vu de profil constitué de six niveaux. On y retrouve tout de même les scènes-clés du film, largement remaniées néanmoins.
Le premier consiste à vous rendre jusqu’à l’avion, le second vous entraîne au chalet qui sert de refuge. Ensuite place à la fameuse scène de glissade à dos de méchant, avant d’arriver dans la caverne où vous attend l’artificier barjot. Le niveau suivant se déroule au sommet de la montagne, et le dernier vous oppose au big boss en hélicoptère.
Votre héros saute avec le bouton 1 et donne des coups de poings avec le bouton 2. Si vous appuyez sur haut en même temps il préfèrera donner des coups de pieds, de même si vous frappez lors d’un saut. Bas vous permet de vous accroupir et si vous appuyez sur le bouton 2 dans cette position, vous changerez d’arme.
En effet, en plus des classiques coups, vous pourrez glâner au fil des niveaux divers objets contondants : cailloux, couteaux, pistolets ou mitrailleuses, ils sont tous en quantité limitée et disparaissent au bout de trois coups.
D’autres items pourront être récoltés. Les bottes sont équipées du moment où vous les trouvez jusqu’à la fin du jeu et vous permettront de courir en appuyant sur haut en plus de la direction choisie.
Vous commencez le jeu avec trois vies, représentées chacune par une barre de vie qui s’effrite à chaque coup. Heureusement, entre chaque niveau ou même parfois entre chaque tableau d’un même niveau, vous récupèrerez l’intégralité de votre vie.
UNE AVALANCHE DE DÉFAUTS
Passé l’insipidité d’un scénario qui sert de prétexte à un gros film d’action lourdingue, le jeu dispose de ses propres tares.
À commencer par des graphismes calqués sur ceux de la NES et du Game Boy, et donc bien pauvres. Les décors sont redondants, les sprites petits et peu détaillés et les couleurs limitées.
Ajoutons que les animations manquent de naturel et que la partie sonore est complètement fade, et nous obtenons un jeu que l’on n’a pas envie de poursuivre bien longtemps.
Mais là n’est pas le plus grave. La jouabilité est à ce point exécrable que de toute façon, vous ne pourrez pas aller plus loin que le niveau 4 sans une bonne dose de maîtrise de vous. En effet, les coups ont une portée d’un demi pixel, les sauts doivent être déclenchés en dehors de la plate-forme de départ pour espérer atteindre celle d’arrivée et la gestion des collisions en général est à mourir de peur. Ou de rire : il n’est ainsi pas rare de se faire toucher lorsque l’on est à des kilomètres de l’ennemi, alors qu’il ne nous a pas égratigné en plantant son couteau directement dans le sprite. Allez comprendre.
La difficulté est donc importante malgré le faible nombre d’ennemis, puisqu’en règle générale vous n’aurez même pas besoin d’eux pour dilapider vos vies. Ceci plus des boss coriaces, plus les phases de grimpette sous les éboulis, finira d’achever vos petits nerfs fragiles.
Du coup, même si le jeu n’est pas excessivement long, vous n’en verrez sans doute pas la fin à moins de le connaître par coeur et d’être ultra-motivé pour le finir.