Chakan (the Forever Man) est un jeu vidéo Game Gear publié par Segaen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Chakan (the Forever Man)

3.5/5 — Très bien par

Chakan faisait paraît-il partie des mascottes potentielles de SEGA avant de penser à Sonic, au même titre que Green Dog et toute une tripotée de héros « cool ». Franchement, la Firme au hérisson bleu ça a plus de gueule que la Firme au crevard moitié décomposé non ? Bon, en tout cas ça a pas empêché le brave mort-vivant de se voir porté sur Game Gear.

MAGNOLIA FOREVER

Chakan c’est le genre de mec qu’il faut pas trop faire chier. Il est du genre à tatanner du démon jusqu’à éradiquer le Mal. Il est même du genre à se fritter avec la Mort… et à gagner !

Seulement la voie du combat n’est pas la meilleure solution, et ça, Chakan l’a compris depuis sa victoire sur la Faucheuse (je croyais que la Mort était un mâle ? Un mâle nécessaire même). En effet, il est devenu une sorte de zombie bien glauque, pourrissant à vue d’œil mais ne mourant jamais.

Et comme il faut bien s’occuper, ben… Allons charcler du démon, ça nous changera. Un des six Grands Démons Elémentaires pour être plus précis.

MEGA MIXE

L’aventure débute dans l’autre dimension, un lieu absolument vide à l’exception de six portes. Vous l’aurez deviné, chacune mène à l’un des six mondes que vous allez devoir traverser.

En pratique, si vous choisissez les niveaux dans l’ordre, vous commencez sur un plateau rocheux (royaume de l’air) puis franchirez la caverne des araignées (terre), des égouts pleins de tritons (eau), une lande désolée (feu), une caverne glaciale (glace) et terminerez votre parcours du combattant au cœur de l’Enfer (lave). Chaque monde est bien entendu gardé par un boss.

Chakan frappe à l’épée avec le bouton 1. Il peut frapper assis, debout (pas couché…) ou en l’air, dans les huit directions. Le bouton 2 permet de sauter. Rappuyer dessus en plein saut vous servira à atteindre les plates-formes en hauteur avec une sorte de double saut-salto de la mort qui tue. Ce même bouton sert aussi à effectuer une roulade au sol, en appuyant sur bas en même temps.

Enfin, Start permet d’appeler l’inventaire. Vous pourrez récolter au cours du jeu diverses potions et en conserver six de chaque type. En dessous vous pouvez voir vos alchimies, et encore en dessous vos armes.

Les alchimies sont des mélanges de deux potions aux effets variés : revenir dans l’autre dimension, ralentir l’ennemi, blesser tous les adversaires à l’écran, vous rendre invisible ou invulnérable et… inverser vos commandes ! Je n’ai pas bien compris l’utilité de cela, ça doit être pour les joueurs masos. Pour utiliser une alchimie, il suffit d’avoir le nombre de potions de telle(s) couleur(s) requis et de sélectionner dans l’inventaire l’alchimie, puis de valider avec le bouton 1.

Pour ce qui est des armes, vous pourrez récupérer trois magies pour votre épée : feu, glace et foudre. Bien entendu chaque élément est plus efficace dans un royaume que dans un autre : Ainsi l’épée de foudre est efficace dans les deux premiers mondes, celle de feu dans les niveaux III et V et celle de glace dans les deux autres.

Reste un item important : la clé que laissent tomber certains ennemis morts. Celle-ci ouvre n’importe quelle porte de l’écran mais attention : certaines de ces portes sont des pièges et vous ramènent en arrière, voire carrément hors du niveau !

CHAKAL

Quel dommage ! Quel dommage que ce personnage doté d’une classe incroyable n’est jamais connu de nouveau jeu à son nom. L’ambiance sombre de ce jeu est en tout cas très agréable.

D’autant qu’elle est admirablement retranscrite à l’écran, avec des décors un peu ténébreux mais riches et respectant une charte graphique assez gothique, et des sprites monstrueux à souhait.

Les animations sont très fluides et on est parfois surpris par les mouvements de certains ennemis. La partie sonore enrobe le tout d’une nouvelle pellicule d’obscurité, retranscrivant à merveille l’aspect un peu glauque du jeu.

La jouabilité est très agréable. Chakan se maîtrise avec aisance et répond avec célérité aux commandes, et on reprochera simplement un petit souci de clarté : rien ne vient signaler que l’ennemi est blessé, il ne clignote pas ni ne recule.

Et avec six niveaux longs et labyrinthiques (le système des portes) vous mettrez du temps à en voir le bout. Par contre c’est one-shot, il n’y a ni mots de passe ni sauvegarde, tout doit être fait d’un coup.

Et c’est là qu’arrive le gros point noir : la grande difficulté du jeu. Soyons clairs : vous ne verrez jamais l’écran de game over, et pour cause, il n’y en a pas ! En effet, à chaque vie perdue le vaisseau de la Mort se contentera de vous ramener au choix des niveaux. L’ennui, c’est que le crâne qui vous sert de jauge de vie s’effrite très vite (il doit être Belge), aussi vous allez recommencer un nombre incalculable de fois les niveaux.

Chakan (the Forever Man)