Après avoir sévi sur Megadrive, le jeu tiré de la Petite Sirène de Walt Disney est également venu répandre son aura daubesque sur Master System et sur la petite Game Gear, version dont nous allons traiter ici. En gros, Little Mermaid sur Game Gear est rigoureusement identique à sa grande sœur sur Megadrive, limitations techniques de la portable mises à part. Ariel et le Roi Triton doivent explorer plusieurs zones de l’océan (un récif corallien, une épave de navire, un temple englouti, etc.) afin de retrouver les membres du peuple des sirènes, transformés par la sorcière des mers en petites larves. L’essentiel de l’action se résume donc à explorer un niveau plus ou moins labyrinthique, à trouver les otages et à les délivrer. Une fois tous les otages délivrés, on passe au stage suivant, après avoir affronté un boss qui semble perméable à l’antique stratégie du « Laisse ton doigt appuyé sur le bouton de tir ».
Quelques sales bestioles, comme des murènes et des requins, se baladent à travers les stages. Les deux personnages, que rien ne différencie sinon la pilosité abondante du roi, peuvent tirer des projectiles (chant pour Ariel, éclair pour Triton) qui feront fuir ces nuisibles hors de portée. En récoltant suffisamment de bonus dissimulés dans des coquillages ou des coffres, Ariel et Triton pourront également passer au magasin de la mouette acheter quelques items bien utiles, comme le petit poisson clown qui peut pousser les blocs de pierre qui bloquent la voie d’accès.
Réalisation technique :
Dans l’ensemble, Little Mermaid sur Game Gear est rigoureusement identique à la version Megadrive, quelques limitations techniques en plus. Ainsi, les décors d’arrière-plan sont un peu plus vides, les sprites un peu moins détaillés mais dans l’ensemble, Ariel the Little Mermaid tire tout de même bien parti des capacités de la Game Gear. Les musiques sont insipides mais c’était après tout déjà le cas de la version Megadrive et, si je ne m’abuse, du dessin animé lui-même. En revanche, animation et jouabilité son restées totalement identiques, à savoir saccadée pour la première et épouvantablement lourde pour la seconde. Tant qu’on nage en milieu ouvert, on s’en tire plus ou moins bien mais diriger la sirène avec précision dans des galeries étroites est un véritable calvaire tant il est difficile de faire changer de direction à vos deux hybrides !
En bref : 7/20
Tout aussi ennuyeux que sur Megadrive, Little Mermaid sur Game Gear accumule les défauts et les faiblesses : gameplay simpliste et stupide, animation bancale, maniabilité à s’arracher les cheveux,… cette adaptation Disney ne s’imposait absolument pas, d’autant plus qu’Ecco the Dolphin existe lui aussi sur Game Gear. D’un certain côté pourtant, un jeu aussi basique déçoit moins et est peut-être plus à sa place sur une portable 8-bits que sur une console de salon 16-bits. D’un autre côté, c’est vraiment pour dire quelque chose de positif, hein… !