Une licence Tiny Toons programmée par Konami : tout qui connaît un peu les jeux vidéo sait d’avance que le résultat va être de très haut niveau. A se demander même pourquoi je prends encore la peine d’en faire une chronique…! Enfin, soit… intéressons-nous un peu à ce premier soft Game Boy mettant en scène les rejetons déjantés des personnages Looney Tunes. Babs Bunny meurt d’envie de devenir une grande actrice, quelqu’un comme Bunny Tyler ou Ida Lapino par exemple (ok, elle est nulle, je sors). Un beau matin, elle quitte le pays Acme pour tenter sa chance à Hollywood. Ses amis Buster Bunny, Plucky Duck et Hamton partent immédiatement à sa recherche, afin de convaincre l’ambitieuse lapine que ses rêves ne tiennent pas debout. Au cours des quatre stages que comporte Tiny Toon Adventures, il sera possible de passer de l’un à l’autre de ces personnages à volonté, mais la seule différence entre eux tient aux projectiles qu’ils peuvent tirer. En sautant sur les blocs à items, les Tiny Toons peuvent en effet récupérer des munitions : carottes à lancer en cloche pour Buster, ananas rebondissants pour Plucky et pastèques « Bowling-ball style » pour Hamton. On change donc surtout de héros en fonction du nombre de projectiles dont chacun dispose encore dans son escarcelle. Hormis ces projectiles, les trois personnages peuvent bien évidemment sauter sur leurs adversaires pour les éliminer. Tiny Toon se présente comme un très traditionnel jeu de plates-formes à scrolling horizontal, avec ses bonus de score (des diamants), ses ennemis (des rats, des petits trucs plein de poils, des bébêtes qui volent,…) et ses tunnels menant à d’autres sections du stage ou à des warp-zones bourrées de bonus.
De temps à autre, il faudra participer à un petit jeu contre un des autres Tiny Toons afin que ce dernier vous aide à franchir un passage délicat. Ainsi, Dizzy Devil creusera un tunnel sous la montagne si vous parvenez à le nourrir au self-service de l’université, tandis que P’tit Minet rampera à travers les canalisations des égouts si vous devinez deux fois de suite dans quelle poubelle il se trouve. En utilisant les conduits qui mènent aux étages supérieurs ou inférieurs du niveau, on découvrira également d’autres petits jeux qui vous permettront de gagner de l’énergie ou des projectiles supplémentaires : une course de vitesse – où il faut martyriser les boutons – contre trois Tiny Toons ou un jeu d’écrase-rats.
Réalisation technique :
Malgré des décors parfois sommaires, Tiny Toon Adventures est d’un bon niveau. Les sprites sont jolis et finement dessinés, la progression est classique et sans surprise mais le jeu dégage un indéniable capital sympathie. On reconnaît avec plaisir les mélodies du dessin animé et, quoiqu’un peu lents, les trois Tiny Toons se maîtrisent fort bien. Le seul regret tient à la facilité dramatique du jeu qu’on boucle sans coup férir en une seule partie. Ce manque de challenge destine Tiny Toon Adventures en priorité aux plus jeunes.
En bref : 16/20
Un charmant petit jeu de plates-formes, pas révolutionnaire pour en sou, mais qui bénéficie de personnages mignons, de quelques mini-jeux intéressants et d’une réalisation sans défauts signée Konami. Dommage que la difficulté soit pratiquement absente et que la durée de vie de Tiny Toon n’excède pas une heure de jeu assidue !