The Addams Family est un jeu vidéo Game Boy publié par Oceanen 1992 .

  • 1992
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo The Addams Family

3/5 — Très bien par

Développé par Ocean, paru en France en janvier 1992.

Aaaaaah, cette bonne vieille famille de frappadingues complètement siphonnés et même un peu barges. Comme je les aime ! Je dois aux films d’être amoureux transi de Christina Ricci depuis lors (pourtant, jamais elle ne sera mienne, snif…). C’est donc avec un aplomb certain que je vous affirme que ce jeu est une bombe !!! Achetez-le, louez-le, volez-le (aïe, les modos, pas frapper, nan, c’tait pour rire, quoi), enfin jouez-y. Fin du test. Christina, je t’aime !

Comment ça, ce n’est pas suffisamment fouillé ? Mais c’est que vous êtes exigeants ! Pouvez pas me lâcher la grappe un instant, non ?

Bon, ok, puisque c’est ça ou devenir conseiller à la Maison Blanche, je m’en vais de ce pas développer.

À la porte !

Notre pauvre famille s’est fait mettre à la porte de leur manoir par un avocat peu scrupuleux (Virer ma Christina ! Attends, ordure, tu vas voir de quel bois je me chauffe !). La famille - moins Gomez, déprimé - y retourne dans une tentative désespérée de raisonner avec lui. Vous vous en doutez, ça se passe mal et lorsque notre héros (Gomez donc) arrive finalement à son tour, tous les membres de sa famille brillent par leur absence.

Vous incarnez donc le papa Addams, et vous allez visiter le manoir de fond en comble (littéralement), ainsi que ses dépendances (cimetière et forêt) pour délivrer un à un vos proches, avant d’aller tirer les oreilles du méchant de service.

Sur votre chemin se dresseront cependant des adversaires tels que fantômes, chauves-souris et autres créatures fantasmagoriques (c’est pas la maison de Ricky ou la Belle Vie…). Pour vous défendre, vous disposez d’une épée (Gomez est un fin bretteur). Bizarrement, cette épée ne se tient pas dans la main mais se lance horizontalement. C’est assez peu orthodoxe mais efficace. Une barre en bas de l’écran diminue au fur et à mesure qu’il fait usage de son arme.

En plus de cette arme de base Gomez recevra, à chaque membre de la famille qu’il découvrira, une arme supplémentaire, qui pourra se révéler très utile voire indispensable (le charbon ardent) ou en revanche totalement inutile (le club de golf ???). Edit : j’apprends maintenant que ce dernier permettrait en fait à Gomez de se déplacer plus rapidement en nageant ! Je suis heureux d’avoir atteint l’âge vénérable de 30 ans pour enfin éclaircir ce mystère… ^^

Gomez pourra régénérer son énergie en récupérant des fioles ou des cœurs pour remplir la barre de l’arme. Il existe également quatre potions (pour un niveau spécifique chacune) qui le transforment en chauve-souris pour voler, poisson pour nager, monstre de Frankenstein pour devenir plus résistant et une autre créature qui se déplace plus vite (et s’empale ainsi plus vite aussi quand on rate un saut…).

Maniabilité

Un petit délai sera nécessaire avant de s’habituer au peu d’inertie qui semble caractériser notre personnage. Gomez se déplace rapidement et saute haut, mais il est délicat de s’arrêter pile poil et on se laisse parfois emporter, avec toutes les conséquences désastreuses que cela peut entraîner. Cela peut s’avérer dangereux notamment dans le réfrigérateur, d’autant plus que celui-ci est glissant et augmente les distances parcourues. Mais lorsqu’on maîtrise les élans parfois impulsifs de notre moustachu romantico-gothique, la maniabilité s’avère excellente. C’est un pli à prendre.

Réalisation technique

D’un point de vue visuel, les graphismes sont beaux. Les sprites sont gros et détaillés (lorsque Gomez change d’apparence en obtenant des aptitudes particulières, on distingue bien sa nouvelle tête). Il n’y a pas de ralentissements dans l’animation. Cependant les décors sont peu fouillés, et plutôt sobres, ce qui après un moment s’avère monotone, surtout à l’intérieur du manoir. Les musiques sont lugubres comme il se doit par endroits (le cimetière notamment) mais dans l’ensemble elles ne sont guère mémorables, et les bruitages collent à l’ensemble sans être formidables ; le bruit que font les chauves-souris est particulièrement agaçant et douloureux pour les tympans (trop aigu, baissez le volume !). Moyen, donc.

Au niveau de l’animation des sprites, c’est tristounet : en effet, lorsque Gomez effectue un bond, son sprite ne change pas du tout !!! Les bras et jambes demeurent le long du corps. C’est pas terrible ; on a une espèce de tronc d’arbre qui saute en l’air.

Même chose lorsqu’il attaque : le projectile s’en va sans qu’on ait vu le bras le lancer. Bof, donc.

Des plaies et des bosses

The Addams Family n’est pas un jeu facile. Pas mal d’ennemis s’approchent en venant du haut et descendent vers vous lentement. Vu que l’épée ne se lance qu’horizontalement, il est délicat de les toucher et vous aurez souvent à reculer pour pouvoir ensuite sauter et tirer sur l’importun. Certaines créatures (chauves-souris, oiseaux) nécessitent deux coups au but avant de caner. Mais à trop reculer, on fait réapparaître des ennemis déjà éliminés, d’où : énervement. La possibilité de tirer vers le haut ou en diagonale aurait été la bienvenue !

Les différents boss ne vous poseront pas trop de problèmes une fois leur mode d’attaque analysé. On peut citer en vrac la Mort (elle vous anéantit d’un coup, armez-vous de patience et vérifiez votre timing), un poulpe très facile à vaincre, ou encore l’ours en peluche, qui n’est vulnérable qu’à une arme particulière et le diable dans la chaufferie. Et même notre cher oncle Fétide (Uncle Fester en VO) nous mettra des bâtons dans les roues, à son corps défendant, puisqu’il a perdu la mémoire.

On est donc fort limité par le tir horizontal, mais le jeu serait sans doute un tantinet trop facile s’il était plus varié. À vous de voir si vous êtes à l’aise.

En résumé

The Addams Family est un jeu moyen, avec certains passages ardus, qui demandera un peu de persévérance pour en voir le bout (mais que ne ferait-on pas pour l’amour de Christina… aïe, aïe, aïe, je me fais du mal, j’arrête, mon pauvre petit cœur de beurre a mal). Arpenter le mythique manoir de cette famille sympathique est bien amusant (frigo, chaufferie, salle d’armes, …) mais on regrette des décors trop fades et dépouillés, une musique moyenne et une animation inexistante.

Une certaine monotonie caractérise aussi les actions à réaliser (on avance, on saute et on frappe, rien que du très conventionnel, donc) et on éprouve un sentiment de lassitude après un moment. On pourra aussi déplorer l’absence de la Chose, « personnage » ô combien emblématique de la famille.

_PS : Je suis certain que si Christina (pardon, Wednesday) avait été le personnage principal, ce jeu serait le meilleur de l’univers fini et infini ! Il pourrait prendre place dans l’un de ces satellites que l’on envoie parfois dans le cosmos dans l’espoir qu’ils soient interceptés pas d’autres intelligences bien loin de nous, pour leur présenter le savoir-faire terrien - chansons des Beatles, etc.

Aurais-je encore exagéré un brin ?_

Verdict : 6/10

The Addams Family