On ne présente plus Terminator 2, le film le plus cher de son époque et qui en son temps a fait exploser le box-office. Grâce à ses scènes d’actions d’anthologie, le public a vite été conquis. Dès le début, il est resté scotché à l’écran devant la vision apocalyptique du futur. Les machines, par une guerre nucléaire, ont ruiné la Terre entière et continuent leur massacre depuis 30 ans. Les survivants s’organisèrent autour de John Connor pour renverser Skynet, l’ordinateur à l’origine de ce désastre. Sous la direction de John, les humains reprennent le contrôle de leur planète et anéantissent les machines. Malheureusement, Skynet avant de succomber envoie le T-1000 dans le passé pour tuer John adolescent et éradiquer la rébellion à la source. La résistance réussit à envoyer un T-800 afin de le protéger. Lequel des 2 robots va atteindre John en premier ?
En avant John !
Ce jeu sur GameBoy n’a rien à voir avec le Gun Shooting développé sur arcade, qui porte pourtant le même nom. Normal, il est difficile de brancher un pistolet sur la petite portable monochrome (quoique) ! Il s’agit en fait d’un Shoot Them All avec des missions variées qui peuvent être divisées en 2 parties, une dans le futur et l’autre dans le présent (passé). Au départ, au milieu d’un champ de bataille, John doit détruire les génératrices du bouclier de protection de l’usine où sont produites les machines. Bien entendu la mission n’est pas de tout repos, puisque des Terminators défendent le terrain. Après avoir annihilé le bouclier, John entre dans la fabrique et doit trouver un T-800 qui ne soit pas encore complètement programmé. Une fois repéré, il faudra à travers un casse-tête sympathique réinitialiser les circuits pour que le cyborg obéisse aux humains. Le premier chapitre se termine ici, maintenant on change les acteurs et on se retrouve à l’époque des Guns & Roses.
Allez Schwarzy !
Dans le présent, le T-800 reprogrammé par la résistance doit trouver le jeune John Connor avant le T-1000. Cette mission n’est pas évidente du tout, car chercher un ado rebelle qui passe son temps à piller les distributeurs de billets, à dépenser ceux-ci dans les jeux, à faire de la motocross partout et enfin, les rares moments où il est chez lui, à insulter ses beaux-parents… Ah la la, la génération hamburger, quelle décadence ! Pourtant, le T-800 arrive à rejoindre le futur chef de la résistance, sans doute grâce à sa dernière mise à jour. Mais le T-1000 n’est pas loin non plus.
Trève de plaisanteries, retour au jeu. La première épreuve est une course poursuite entre le T-800 sur sa Harley et le T-1000 dans un camion. Avec son fusil à levier, Schwarzy doit ralentir le véhicule qui les suit tout en évitant les nombreux obstacles sur le parcours. Une virée sympathique et originale qui apporte de la fraîcheur. La vigilance est de mise car une seule pichenette avec le poursuivant et c’est la fin de l’humanité. Game Over en clair. Enfin, les 2 derniers niveaux sont de nouveaux des Shoot Them All comme au début du jeu.
Une adaptation pas mal du tout :
Terminator 2 est un bon petit jeu varié qui reprend les grandes scènes du film. La GameBoy se défend bien, les graphismes sont plus que respectables et l’animation est nickel. Par contre, les musiques ne sont pas à la hauteur de la console. Elles sont assez plates alors que la GameBoy nous a habitués à beaucoup mieux. Ce n’est qu’un petit détail. Pour l’époque, et en tenant compte des capacités de la machine, on retrouve quand même toute l’action du film. A vrai dire, la version GameBoy est sûrement la meilleure adaptation sur consoles, simplement car elle reprend les scènes d’anthologie sans trop les déformer. Tout irait bien dans le meilleur des mondes, si Terminator 2 : Judgment Day n’était pas aussi court. Les niveaux sont vraiment riquiqui. De plus, à partir du niveau 2, la tactique menant à la fin d’un level consiste à se dépêcher. Raccourcissant encore plus le jeu. Avec un émulateur, la durée de vie est ridicule, mais sur la vraie console ce n’est pas la même chose. On n’a le droit qu’à une seule chance. Il n’y a ni continue ni seconde vie. La mort induit inéluctablement un Game Over.