Teenage Mutant Ninja Turtles III : Radical Rescue est un jeu vidéo Game Boy publié par Konamien 1993 .

  • 1993
  • Action

Test du jeu vidéo Teenage Mutant Ninja Turtles III : Radical Rescue

4/5 — Exceptionnel ! par

Mine de rien, c’est une dizaine de titres estampillés Teenage Mutant Ninja (ou Hero selon la localisation) Turtles qui s’est abattue sur les joueurs à la charnière des années 80 et 90 : trois sur NES (dont un reprend le jeu d’arcade), trois sur Game Boy, un sur Super NES, un sur Mega Drive et un sur PC. Majoritairement, il s’agit de beat ‘em all ou de jeux de plates-formes très linéaires. Mais Radical Rescue s’aventure, pour sa part, sur les terres d’une certaine Samus Aran.

SEUL AU MONDE

Il est malin, ce Shredder ! Figurez-vous qu’il a encore kidnappé April O’Neil, la jeune et jolie journaliste (pas facile, l’allitération en J) inséparable amie des Tortues Ninjas. Ah bah, ça va être comme d’hab’, les chevaliers sans peur et sans reproche (mais avec une carapace) vont s’élancer à sa poursuite… Oui mais non. Parce que cette fois, le bougre a pris soin de capturer toutes les tortues qui goûtaient un repos bien mérité dans leurs égouts. Toutes ? Non, car l’irréductible Michelangelo était parti acheter des pizzas, et a échappé à la rafle. De fait, il s’élance seul à la poursuite du bandit.

TEENAGE METROID NINJA TURTLES

Et c’est directement au Technodrome que ses pas le conduisent. Du coup, il n’y a qu’un seul et unique niveau à traverser, gigantesque et labyrinthique (une carte est d’ailleurs accessible en passant par la touche Select, mais elle n’est pas très visuelle). C’est donc à un jeu d’exploration / plates-formes qu’il faut s’attendre ici, dans la veine directe du célèbre Metroid.

Vous êtes contraint(e) d’utiliser Mike, que vous déplacez à l’aide de la croix directionnelle, utilisant un bouton pour frapper et l’autre pour sauter. Le héros au bandeau orange peut également utiliser son nunchaku en guise d’hélicoptère pour planer un instant, et ainsi atteindre des endroits éloignés. Et c’est ainsi que vous allez commencer à explorer l’immense forteresse salle par salle, éliminant au passage les Foot Soldiers et les diverses bestioles qui la peuplent, et récoltant des pizzas pour restaurer votre énergie.

Bien vite, vous tomberez sur votre premier boss, Scratch, qui au terme du combat abandonnera une clef. À force de recherche, vous finirez par trouver la porte qu’elle ouvre et, ô surprise, c’est Leonardo qui se cache derrière. À partir de ce moment, vous allez pouvoir switcher entre vos tortues au moyen du bouton Start. Vous n’en verrez pas tout de suite l’utilité parce que les deux héros (et même les quatre, à vrai dire) se contrôlent de la même façon, et qu’en plus Leo ne sait pas faire l’hélico. Par contre, il fait très bien la toupie, ce qui lui permet de creuser le sol en dessous de ses pieds.

Et comme les level designers ont bien fait leur boulot, vous vous apercevrez rapidement que cette nouvelle capacité vous permet d’explorer d’autres zones de la forteresse… jusqu’à tomber sur un autre boss, qui lâchera une autre clef, laquelle ouvrira une autre porte… Raphael, le troisième larron, peut pour sa part se glisser dans des endroits étroits en se roulant en b… ah non pardon, ça c’est Samusarano. Non, Raph rentre dans sa carapace et peut ainsi se faufiler dans les conduits. Ce qui, une nouvelle fois, vous donne accès à une autre zone, dans laquelle vous trouverez Donatello. Le dernier compère peut grimper aux murs, et c’est grâce à cette dernière capacité que vous trouverez le chemin menant à Shredder. Cette fois encore, il va manger grave…

HEUREUSEMENT QUE JAMAIS DEUX SANS TROIS

Enfin ! Il aura fallu attendre le dernier épisode du triptyque pour avoir droit à un jeu de qualité. De toute évidence, le beat ‘em all ne réussit pas aux tortues monochromes, ce qu’ont démontré le premier volet simpliste et le deuxième qui gérait si mal les collisions. Par contre, le Metroid-like, c’est une vraie réussite.

Les personnages sont certes un peu plus petits et les décors moins variés qu’à l’accoutumée, mais le quatuor de héros y gagne un design plus « sérieux », plus proche du comics. D’ailleurs, à l’écran de sélection des personnages, ils ont leur tête de héros de papier, avec le même bandeau puisqu’ils avaient tous un bandeau rouge dans la BD, chose que l’écran noir et blanc laisse difficilement transparaître ! Les clignotements sont également moins nombreux, par contre la partie sonore est aussi moins variée que d’habitude.

À jouer, en tout cas, c’est un vrai bonheur. Les tortues se manient bien, le level design est, comme nous l’avons déjà dit, très inspiré et seule la carte, mal fichue, gâche un peu l’exploration. Par contre attention : le jeu est assez complexe. Ou disons plutôt que les ennemis sont souvent placés au pire endroit possible, genre à la réception d’un saut. La durée de vie est également plus importante que de coutume.

Teenage Mutant Ninja Turtles III : Radical Rescue