Surtout connue pour être l’éditeur de nombreux jeux depuis la NES jusqu’à la DS (par exemple, les Harvest Moon pour ne citer que les plus connus), Natsume est à l’origine de ce petit jeu parfois connu sous le nom de Crocodile.
LE CROCO ET LE DRAGON
Le royaume des animaux de Moberry vivait en paix jusqu’au jour où l’infâme seigneur dragon Basso Gila y téléporte son château et y décrète sa loi. Le conseil des anciens envoie alors Charly l’alligator (ou crocodile, j’en saurien, c’est caïman pareil) mettre fin au règne despotique.
Ça vous fait penser à quelque chose ? Meuh non, vous avez trop d’imagination.
DE L’ART DE BIEN SE SERVIR DE SA QUEUE
Le jeu se divise en cinq mondes de quatre niveaux chacun (sauf les deux derniers qui n’en comprennent qu’un ; bon OK, ça en fait que trois « normaux »), chaque niveau se composant de plusieurs tableaux.
Lorsqu’il y a quatre niveaux, il y en a un se déroulant dans les airs, un sur terre, un sous l’eau et un dans un château. Les trois premiers mondes sont donc identiques, la disposition des plates-formes et des coffres étant la seule différence. Quant aux deux derniers mondes, ils ne gardent que le niveau du château.
Les tableaux sont fermés, assez labyrinthiques et comprennent leur lot d’ennemis et de coffres. Pour sortir d’un tableau, il faudra trouver la clé enfermée dans l’un des coffres.
Invariablement il faudra ouvrir tous les coffres pour trouver la clé. Les autres coffres ouverts vous laisseront divers bonus. Les cœurs restaurent votre énergie, les B vous font gagner des points et se cumulent si vous en collectez plusieurs sans être touché, les P augmentent votre puissance et les bombes tuent tous les ennemis à l’écran (ils respawnent vite).
Charly saute avec A et donne des coups de queue aux ennemis avec B. Lorsque vous avez atteint le maximum de puissance (certains items rares vous octroient directement la puissance maximale), ce coup de queue provoque un arc d’énergie qui frappe à distance.
Certains déplacements sont un peu particuliers. Par exemple les cascades vous font automatiquement remonter en haut de l’écran, jusqu’à ce qu’un objet vous bloque. Dans l’eau vous pouvez vous déplacer en hauteur ou en profondeur à volonté. Enfin, passer d’une plate-forme à une autre juste au-dessus est possible à condition de vous mettre à l’extrémité de la plate-forme et de maintenir le bouton de saut tout en vous dirigeant en arc de cercle vers l’autre.
Un mot de passe vous est fourni à chaque monde terminé, ce qui ne représente au final que quatre mots de passe alors que les mondes sont assez longs. Par contre vous avez le temps, puisque les niveaux ne sont pas chronométrés. Notez enfin que seuls deux des cinq mondes se terminent par un boss.
PAS DE QUOI RENDRE À CROC
Oh ciel ! Un méchant a envahi votre monde que vous devez dès lors sauver ? Mais quelle imagination !
Ce manque d’inspiration se retrouve également dans les graphismes fades, les décors redondants et les sprites de petite taille et peu variés que vous allez rencontrer.
S’ajoutent à cela des animations minimalistes, les ennemis se contentant d’aller et venir alors que votre alligator se contente de clignoter lorsqu’il est touché.
La partie sonore est elle aussi bien peu développée, les thèmes ne sont pas particulièrement entraînants et de toute façon bien trop primitifs pour être écoutés longtemps.
En somme, la réalisation technique ne vous laissera pas de fortes impressions, à coup sûr.
La jouabilité est de plus vite agaçante, le héros sautant avec paresse alors que vous appuyez comme un forcené sur le bouton dans l’espoir que le bond ait une plus grande amplitude, et la précision des coups n’étant pas optimale.
De fait, la difficulté qui aurait pu être ridicule se montre assez élevée, principalement à cause de la portée des coups désastreuse.
Mais cependant le jeu ne vous retiendra pas bien longtemps puisque les quatorze niveaux au total se traversent assez rapidement, qu’importe le nombre de coffres ou d’ennemis présents à l’écran.