Rolan's Curse est un jeu vidéo Game Boy publié par N/Cen 1990 .

  • 1990
  • Aventure

Test du jeu vidéo Rolan's Curse

1.5/5 — Bof… par

American Sammy Corporation, succursale de Sammy aux États-Unis (eh oui), propose dès les débuts du Game Boy ce petit action-RPG sans prétention. Voilà une phrase qui donne le ton.

LA CHANSON DE ROLAN

Le scénario de ce jeu est des plus primitifs (une autre phrase qui met bien dans le contexte). Le royaume de Rolan, jadis paisible, est envahi par les hordes de créatures monstrueuses du roi des démons Barius. Vous, en tant que héros, avez donc pour mission de bouter les monstres hors de vos terres.

INACTION-RPG

Vous pouvez jouer à deux à ce jeu (je me demande d’ailleurs comment, mais n’ai pas testé) mais devrez, quoi que vous choisissiez, traverser les quatre chapitres, qui représentent autant de niveaux conclus par un boss chacun.

Le jeu est vu de dessus à la manière d’un Zelda 8/16 bits et le cheminement est à peu près toujours identique : vous commencez dans une ville puis traversez une région sauvage ou deux avant d’entrer dans une deuxième bourgade, et ainsi de suite (jamais plus de trois fois) jusqu’au combat contre le boss.

Dans les villes, vous rencontrerez des personnes qui vous donneront des indices sur la suite de votre quête, et vous pourrez récolter une potion de vie. Dans les zones sauvages, vous devrez affronter votre lot d’ennemis, qui ressuscitent peu après que vous les avez tués. Vous trouverez également quelques objets.

Par exemple, vous trouverez de quoi augmenter votre puissance, ou votre jauge de vie, ou bien encore une hache pour casser les rochers ou un bâton magique pour tirer de loin sur les ennemis. Attention, toutefois, car vous n’avez pas d’inventaire et, si vous aviez déjà un objet, vous le perdrez au profit du nouveau. A l’exception bien entendu des augmentations de vie/puissance.

Non, attends, je crois que c’est pas très clair alors je récapépette depuis l’bédu. Vous avez trois types d’objets : votre arme qui, au début du jeu, est une épée mais peut être améliorée définitivement en bâton magique ; les améliorations de stats (puissance et vie) qui restent en permanence ; et les objets genre potion de vie ou hache magique qui, eux, changent à chaque fois que vous en trouvez un nouveau. C’est plus clair ?

Les objets s’utilisent avec A, alors que B sert à frapper à l’épée. Les déplacements s’effectuent uniquement verticalement ou horizontalement, jamais en diagonale. Et ce avec une étrange perspective qui fera que, souvent, vous aurez l’impression d’être devant un cul-de-sac alors qu’il existe bel et bien un passage. Etrange.

LA PRÉHISTOIRE DU JV

Primitif. C’est le premier mot, la première définition qui vient lorsqu’on parle de ce jeu. On ne peut pas être véritablement méchant envers lui car objectivement, il n’est pas particulièrement mauvais, c’est juste qu’il est primitif.

Le scénario n’est qu’un prétexte. Monde en péril, toi méchant moi gentil, moi tape toi. Parler d’histoire est même une insulte au métier de scénariste. Mais admettons.

Le problème, c’est que tout le reste est du même calibre. Ainsi, les graphismes sont vraiment très limités. Les décors sont fades, peu détaillés et répétitifs, leurs formes très carrées et les personnages sont franchement basiques.

Les animations sont aussi très limitées. Les ennemis se contentent de tourner en rond, y compris les boss, les personnages secondaires auraient tout aussi bien pu être des bouts de carton et le héros est fixe.

Primitive aussi est la jouabilité. Alors bien sûr, on pourra toujours dire que ça ressemble à du Zelda, l’ennui c’est que c’est beaucoup moins fouillé. En effet, les objets ne sont pas assez diversifiés pour varier l’action, l’inventaire est inexistant et vous pouvez toujours finir le jeu sans adresser la moindre parole à un NPC. Ajoutez à cela une linéarité jamais vue même dans le pire des dungeon-RPG et vous sentez venir la lassitude à très grande vitesse.

Heureusement vous ne vous ennuierez pas longtemps puisque le jeu est extrêmement court. Comptez dix minutes par chapitre, cinq pour le dernier, soit un total d’à peine un peu plus d’une demi-heure. Et vous pouvez même le faire en plusieurs fois, puisqu’un système de mots de passe a été implémenté.

Pour finir, nous passerons sous silence la difficulté du jeu puisqu’elle est absolument inexistante : en effet, les ennemis tournant en rond, vous n’aurez aucun problème à les vaincre. Mais si jamais vous vous faisiez toucher, les objets de soin sont trop nombreux pour que vous arriviez jusqu’au game over.

Un tout petit jeu à réserver de préférence aux enfants. Nous verrons ce que vaut sa suite.

Rolan's Curse