Deux jeux en un !
Mieux que votre lessive Bonux, Radar Mission est un titre regroupant 2 jeux, totalement différents mais ayant un lien en commun : couler du bateau.
A l’instar des Game & Watch, ces jeux sont simplement nommés « Game A » et « Game B ».
Game A : bataille navale
Tout est dit ! Le Game A est en effet un jeu de bataille navale.
Petit rappel sur le principe de la bataille navale … après tout, certains élèves étaient studieux en cours de latin et n’ont pas pu goûter aux joies de crayonner les cases de son voisin.
Sur une grille carrée sont placés vos navires répartis en plusieurs classes, chacun d’entre eux occupant un nombre différent de cases : sous-marin (3 cases), porte-avion (5 cases), destroyer (4 cases), frégate (3 cases), navette (2 cases). Vous pouvez les placer comme bon vous semble, côte à côte mais ils ne peuvent pas se chevaucher ni être placés en diagonale. A vous des les placer de façon stratégique pour tromper votre adversaire. La chance est LE facteur qui fait monter la pression en cours de partie.
Pour en revenir à notre jeu, le Game A est une bataille navale. Pourquoi s’acharner à en sortir un jeu sur Game Boy ? Quelques petits ajouts sympathiques le rendent d’autant plus agréable à jouer.
La difficulté est progressive, montant à chaque niveau passé. Et avant de lancer une partie, vous pourrez sélectionner plusieurs paramètres. Ces derniers seront conservés tout au long des niveaux sauf si vous éteignez/allumez la Game Boy.
Au sommaire de ces paramètres : la taille de la grille (8x8,10x10 ou 12x12). Il va de soi que plus elle est grande et plus cela sera dur de trouver les bateaux ennemis. Outre le niveau d’intelligence artificielle de votre adversaire (3 niveaux : facile, moyen et difficile), vous aurez la possibilité d’activer 3 options :
l’avion. Au bout d’un certain nombre de tours, dans la mesure où celui-ci n’a pas été détruit, votre porte-avion lancera un avion (taille : 1x1). A moins d’un gros coup de bol il est très pénible à détruire. Parfois il vous sauvera la mise.
l’alerte de proximité. Si votre coup tombe à l’eau MAIS qu’une pièce ennemie se trouve sur une case juxtaposée (pas les diagonales), un *bip* retentira pour vous en avertir. Cette astuce évite d’avoir à tirer dans le vide pendant trop longtemps.
le tir de chance. Comme son nom l’indique, il se peu que par chance, en tirant sur l’ennemi, vous activiez ce tir. Au tour suivant vous bénéficierez d’un tir en étoile. En plus de la case normale de tir, 4 autres cases en diagonale recevront un tir. Lors du lancer de ces 5 missiles, vous verrez le nombre de bateaux proches de la zone de tir.
Ces petites options ajoutent un côté stratégique supplémentaire indéniable. Super stratèges ou bien débutants y trouveront leur compte.
Game B : à la poursuite d’Octobre Rouge
Exit les grilles à carreau, cette fois on passe à l’action. Fermez les écoutilles : on part en plongée !
Ce jeu met face à face 2 flottes de navires dans un combat en temps réel. Au départ, chacun est composée d’un nombre identique des navires + 1 sous-marin (vous et votre némésis). Vous dirigerez ce sous-marin et serez la quasiment la seule pièce à pouvoir faire feu sur l’ennemi… ça tombe bien de l’autre côté c’est pareil.
Concrètement, vos 2 flottes se font face et contrôlent une moitié de carte gentiment délimitée au milieu par une ligne. Les bateaux sont éloignés sur 3 distances différentes par rapport à cette ligne. En clair, il y a des bateaux proches de vous, d’autres moins proches et enfin ceux encore moins proches, tout au fond de votre champ de vision. C’est notamment le cas des porte-avions … difficiles à couler et en plus ils envoient … des avions.
Vous, dans votre sous-marin, vous disposez de 2 vues : surface et plongée.
En surface vous aurez la possibilité de tirer sur les bateaux et/ou le sous-marin ennemis. C’est également en tirant sur des bonus à coup de torpille que vous pourrez les récupérer. En revanche, à part vous déplacer sur la gauche ou sur la droite, vous n’aurez aucune indication sur la localisation des ennemis.
En vue sous-marine en revanche, vous serez protégé contre les attaques ennemies et vous pourrez également voir les navires (alliés et ennemis) sur une carte. C’est également là que vous verrez les 3 items qu’il vous reste.
Parce que ce que j’ai oublié de vous dire : avant de partir à l’eau (enfin le but c’est d’éviter ça), vous pouvez d’avance booster votre sous-marin de 3 améliorations : la super hélice (déplacement 50% plus rapide), les doubles torpilles (pas la peine de faire un dessin) et le super sonar. Equiper votre sous-marin d’une amélioration vous en coûtera 1 sac d’argent. Or vous en avez 3 en commençant … et il y a 3 niveaux.
Quand vous vous faites toucher : vous perdez une amélioration et un peu de votre barre de vie. Mais rien n’est encore perdu puisqu’un court instant, un sac d’argent apparaît. Si vous le touchez avec une torpille, au niveau suivant vous pourrez vous ré équiper une amélioration par sac d’argent.
Vous gagnez la partie quand vous coulez le sous-marin ennemi (pas le plus facile vu qu’il tire à coup de torpilles et de mitrailleuse) ou la flotte entière. A contrario vous perdez quand c’est la flotte ennemie qui réunit une de ces conditions.
Conclusion
Radar Mission ne paie pas de mine mais vous fera jouer un bon moment. En plus de la difficulté dosable (et qui est vraiment horriblement difficile en mode difficile), les 2 jeux à terminer vous donneront pas mal de fil à retordre.
Musicalement parlant, c’est franchement bien pour une Game Boy. Les musiques sont agréables et entraînantes ajoutant ainsi un côté épique. Nintendo a même rendu le détail avec le bruit de l’écho sonar.
Côté graphique, ça pêche un peu : ça manque de détails mais n’empêche, vous ne restez jamais plus de 10 secondes devant le même écran de jeu (animations d’attaques, visualisation de votre flotte et de la flotte ennemie etc).
Radar Mission s’adresse donc tant aux enfants qu’à des adultes et est le jeu idéal pour des voyages ou pour jouer avec un ami sous condition qu’il dispose d’un câble Link.
Cette combinaison de 2 jeux est un atout intéressant… surtout quand on voit que d’autres auraient fait payer 2 jeux séparément…