Alors que R-Type a fait le tour de presque tous les micros et toutes les consoles de l’époque il n’a pas encore fait d’apparition chez Nintendo. Le deuxième épisode est même sorti sur plusieurs supports et toujours rien du côté de la firme de Mario. Pour y mettre son jeu fétiche, Irem choisit la petite portable qui monte qui monte…
Comme à l’accoutumée dans la plupart des Shoot them up, des extraterrestres venant d’une autre planète. Ah bon, ça n’existe pas des extraterrestres habitant sur Terre ? Après avoir évalué la technologie terrienne et de longues réflexions plus tard (30 minutes environ), ils décident d’envahir la Terre. Confortés par leur apparente supériorité technologique, ils envoient une attaque massive pour éradiquer la race humaine. C’est sans compter sur le nouveau prototype révolutionnaire qu’est le R-9. A bord de ce vaisseau surpuissant vous devrez réduire à néant cette armée pas très amicale.
Vous z’avez de la mémoire ?
Allez, au boulot les gars. Embarquez dans votre vaisseau, vous devez tirer sur tout ce qui bouge sans oublier de récupérer les bonus pour améliorer votre armement. Le jeu fait beaucoup appel au par cœur. D’une part parce que la plupart des ennemis arrivent toujours au même endroit et réalisent le même parcours. En fait il y a peu d’adversaires qui changent de trajectoire en fonction de vos mouvements et également peu qui tirent des balles dans votre direction. Il n’y a donc quasiment pas d’imprévu , mais c’est normal pour un shoot de cette époque et c’est pour ça qu’on les aime.
D’autre part, car votre arme la plus utile est une nacelle qui s’accroche à votre appareil. Elle sert d’arme et également de bouclier. Elle peut se placer à l’avant ou à l’arrière et c’est là tout l’intérêt du jeu. En effet il faudra la placer en fonction des attaques adverses, quelques fois elles s’effectueront par l’avant et d’autres fois par l’arrière. C’est le point crucial de jeu : réussir la manœuvre pour permuter la nacelle d’avant en arrière ( ou réciproquement). L’opération n’est pas aisée, demande un bon entraînement, pas mal d’agilité et beaucoup d’adresse. Il faut éjecter la nacelle du vaisseau et la rappeler par la suite, ensuite le plus important est de diriger le vaisseau pour que la nacelle vienne s’agripper au bon endroit. Le tout n’est pas instantané et il vaut mieux être sûr de son coup avant d’entamer la manœuvre. Une bonne connaissance des niveaux est donc essentielle (CQFD).
Vous connaissez la série ?
Cette énième version est la copie la plus exacte possible de l’originale tout en tenant compte des capacités de la petite portable. Les niveaux sont exactement les mêmes et les ennemis surgissent aux mêmes endroits. On retrouve l’architecture typique du jeu. Il y a des espaces libres de tout mouvement suivis de passages étroits, des niveaux bien construits où vous devrez slalomer entre les éléments du décor tout en plaçant judicieusement votre nacelle.
A la fin de chaque level, un Boss de taille plutôt respectable bloque la sortie vers le prochain niveau. Il n’a qu’un seul point faible et le meilleur moyen pour le détruire est de lancer la nacelle là où ça fait mal. C’est gênant car en opérant ainsi le vaisseau n’est plus protégé, une bonne planque serait donc la bienvenue.
Particularité de cette version GameBoy.
La capacité réduite de la cartouche ne permettait pas de transposer intégralement le jeu original, il manque donc à l’appel 2 niveaux. Ce n’est pas bien grave car cela ne diminue pas notre plaisir mais seulement la durée de vie. Les niveaux restant sont quant à eux fidèles à leurs ancêtres. La seule petite chose qui change est bien sûr le manque de couleur, mais en contre-partie les graphismes sont de bien meilleure qualité que dans certaines versions. Notamment du point de vue des arrière-plans, ils ne sont pas de simples fonds noirs uniformes mais sont parsemés de petits détails.
Les musiques et les bruitages respectent l’ambiance de la série, ils sont adaptés à la GameBoy et restent entraînants. Même chose pour l’animation, les ennemis sont un peu moins rapides et lancent moins de balles pour limiter le nombres de sprites. Ainsi, le jeu ne souffre ni de ralentissements ni de clignotements.
Le mot de la fin :
J’aime bien cette version de R-Type, premièrement car je suis un peu nostalgique et que c’est la première avec laquelle j’ai joué, et deuxièmement car elle est bien adaptée aux caractéristiques de la petite portable. Le jeu est certes sans couleurs, mais cela ne l’empêche pas d’être plus beau que certaines versions colorisées. La difficulté est bien dosée et reste plus qu’abordable, on progresse assez facilement (pas trop quand même) et on ne s’énerve pas toutes les quinze secondes sur des passages trop difficiles qu’on doit recommencer 150 fois. Enfin, la façon de jouer est un peu différente de celle de l’arcade. Dans la version monochrome il faut plus compter sur la nacelle, alors que dans l’arcade le tir qui se recharge est plus efficace.
Les autres versions du jeu sont sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, GameBoyColor, Master System, MSX, NEC PC-Engine, PC, Playstation (en compile I et II), X86000, ZX-Spectrum et bien sûr Arcade (M72).