L’empire Bydo a refait surface et menace une fois de plus le système solaire. En 2163, 2 ans auparavant, une escadrille de vaisseaux R9 couplés à une nacelle indestructible mi-machine mi-vivante avait pourtant anéanti cet empire maléfique, qui en fait demeure mal nommé. Bydo n’est pas réellement un empire, il semble être, au juste, une fusion entre une forme de vie et une technologie effrayante. Son esprit, s’il y a lieu de parler ainsi, ne pense qu’à détruire toute forme de vie, indépendamment d’une quelconque conquête de territoires. Annihilation, annihilation, annihilation ! Pour contrer cette menace, aucune négociation ne portera ses fruits, seule une force de frappe aussi destructrice que Bydo mènera à la victoire, elle passera donc par la puissance de la Force.
Nous avons tous en mémoire le fabuleux combat du R9 contre les hordes aliens dans R-Type premier du nom. L’architecture des niveaux, la variété des situations et le maniement de la Force rendent ce shoot them up extraordinaire. Mais que représente donc cette Force ? Il s’agit d’un drone qui s’amarre à l’avant ou à l’arrière du navire et qui dispose de 2 fonctions distinctes : soit comme bouclier, soit comme arme. Accroché au chasseur, il protège des tirs adverses et détruit tous les ennemis voulant s’approcher trop près. De plus, il a la faculté de se détacher du R9 et de partir au loin, en éclaireur. De cette manière, la Force sert d’arme d’avant-garde pour réduire rapidement en poussière les assaillants éloignés. Lorsque le danger se fait trop proche ou insistant, le pilote peut rappeler la nacelle et la réunir au vaisseau. Il a le choix de la fixer soit à l’avant soit à l’arrière, à condition d’effectuer quelques manœuvres délicates. Quand la Force se colle à la poupe de l’appareil, elle offre bien sûr une protection contre les ennemis venant de la gauche, mais envoie également des tirs spéciaux vers eux. Comme de bien entendu des vagues d’aliens arrivent de l’avant ou surgissent de l’arrière, alors pour les contrer la nacelle devrait être correctement placée en conséquence.
Les niveaux de R-Type II reprennent la trame vicieuse du précédent R-Type, c’est-à-dire que l’ambiance des 2 shoots est identique et évolue de manière semblable. Ainsi le premier level débute dans le vide spatial pour s’achever dans l’antre d’un complexe technologique, où des goulots d’étranglement vous feront passer de sales quarts d’heure. Ensuite le deuxième stage vous glacera le sang par une atmosphère oppressante où des aberrations biologiques vous feront la chasse. Cependant la pire menace réside en la présence de l’eau qui ralentit considérablement la vitesse du R9. Après dans la troisième étape, vous affronterez l’armada de l’empire Bydo constituée de destroyers massifs et colossaux. Des sprites aussi gros que la moitié de l’écran ont de quoi rendre humble le plus téméraire des pilotes. Puis, à la scène suivante, des ennemis construisent le décor sous vos yeux et tentent de vous enfermer dans un dédale de blocs épars. Enfin, la dernière phase conserve, presque sans aucun changement, le dernier niveau de R-Type premier du nom.
Technique :
Graphismes : Par rapport au premier épisode, on ne note pas d’évolution significative des graphismes. On retrouve la touche et le style hi-tech mélangé à une effrayante biodiversité extraterrestre. Quel plaisir de revoir l’ambiance unique de R-Type I. Le jeu n’est pas avare en gros sprites, notamment dans le niveau 3, il propose également d’affreux boss imposants, mais qui ne sont généralement pas animés dans leur globalité. On regrette cependant le manque d’inspiration du design du niveau 4, celui du labyrinthe.
Son : Les musiques semblent plus rythmées et moins glauques que dans le précédent volet et donnent plus de pêche à ce shoot. Néanmoins, les morceaux sont recyclés et reviennent dans plusieurs stages. Les bruitages classiques ponctuent les actions importantes sans apporter un quelconque plus à l’ambiance.
Animation : On regrette la présence de légers ralentissements beaucoup trop nombreux, mais heureusement, ils ne gênent pas véritablement à la manœuvrabilité. On a tout du même du mal à comprendre pourquoi ils reviennent constamment, car la série R-Type n’a pas la réputation d’être rapide. Alors, l’animation devrait être mieux maîtrisée.
Jouabilité : Le R9 se dirige toujours aussi bien qu’autrefois, par contre la nacelle peut paraître peu maniable. En effet, le temps de latence de l’inertie de la Force a faiblement augmenté et déroutera vraisemblablement les habitués de R-Type I. Cependant après quelques parties, on comprend que la nacelle répond mieux à nos sollicitations. De plus le vaisseau a gagné de nouvelles attaques comme des missiles air-sol et un faisceau rechargeable plus puissant.
Difficulté : Cette version GameBoy est bien moins ardue que la borne d’arcade, à vrai dire, le jeu est aussi abordable que R-Type I sur la même portable monochrome, peut-être même plus simple, puisque les continues sont illimités. De plus, bien que les stages opposent autant de résistance que l’opus précédent, les boss s’éliminent avec beaucoup plus de facilité et sans une utilisation importante du drone.
Tout pareil :
Tout l’intérêt de la série réside dans une utilisation efficace de la Force. En apprenant les niveaux par cœur, vous anticiperez les mouvements et les prochaines attaques adverses, afin d’amener la nacelle aux endroits les plus judicieux. Les différences ou les nouveautés entre R-Type I et II sont quasiment nulles, alors ce deuxième opus donne l’impression de revivre les aventures du premier, et cela est un gage de qualité.