The story so far
En l’absence du sultan, le grand vizir Jaffar règne tyranniquement sur le peuple. Un seul obstacle le sépare encore du trône : la splendide jeune fille du sultan qui, si elle venait à épouser quelqu’un, ferait de son mari le vrai successeur du sultan.
Jaffar lui donne donc un choix à faire : l’épouser, lui, ou mourir dans l’heure. Tous les espoirs de la princesse reposent maintenant dans les mains du brave jeune homme qu’elle aime. Ce qu’elle ignore, c’est que Jaffar l’a déjà emprisonné dans ses cachots.
Voilà le résumé de l’intrigue tel qu’il est présenté au début du jeu. Vous êtes le brave jeune homme en question et, comme vous l’avez sûrement déjà deviné, votre but sera de vous enfuir des cachots et de rejoindre la princesse en moins d’une heure, afin de l’épouser et de vivre heureux tout ça, tout ça…
Soixante minutes en enfer
Bon, je vais être direct, le jeu est injouable.
Je n’aime pas la maniabilité du personnage sur console en général, mais ici elle bat tous les records dans tout ce qu’un jeu doit faire pour ne pas être ergonomique. Droite et gauche servent à courir vers la droite ou la gauche. Vous pouvez aussi marcher prudemment ; dans ce cas, il faut laisser appuyé le bouton A SANS se déplacer à la manette. Idem pour sauter vers la droite où la gauche : il faut appuyer sur le bouton B sans utiliser de direction.
Étrangement, malgré cette hérésie, j’ai pu aller jusqu’à la fin du premier niveau sans difficulté… Finalement, on s’habitue à tout.
Le problème principal est survenu à la fin du premier niveau, où vous devez tuer un garde en duel à l’épée. Je me suis fait tuer sans comprendre pourquoi quatre fois de suite. Et puis j’ai compris. Les combats sont simplement injouables : si vous êtes trop loin vous ne touchez pas l’ennemi, et si vous êtes trop près le bouton d’attaque cesse simplement de fonctionner. Et évidemment, l’ennemi ne se contente pas de rester sur place, et lui n’a pas de problème pour attaquer au corps à corps. J’ai tenté de laisser le bénéfice du doute en me disant que ma manette était défectueuse. Bah non, idem au clavier. Peut-être est-ce un problème ayant lieu juste à ce combat. J’utilise un cheat code pour commencer à un autre niveau… même bug. Un troisième niveau testé… idem. Et comme les combats font partie intégrante du jeu, on peut remballer les gaules.
Bref, non seulement la version du jeu est moche, mais en plus elle est injouable.
C’est dommage, parce qu’elle contient une petite animation amusante : lorsque votre héros fonce dans un mur, il se cogne dessus et recule de quelque pas en se tenant la tête. C’est pas grand-chose, mais cela m’a fait sourire… Ça a été d’ailleurs la seule chose amusante dans ce jeu.
Mise à mort
Graphismes : C’est de la Game Boy ; donc en noir et blanc, pixelisé et pas très glamour à regarder.
Son : La bande sonore donne l’impression d’avoir mélangé deux musiques sans rapport. Les bruitages sont ridicules.
Animation : Correcte, sans plus.
Difficulté : Impossible à finir, à moins d’utiliser un émulateur et de sauvegarder à chaque fois que vous réussissez à porter un coup en combat sans être blessé.
Richesse : Le jeu est très riche au niveau des énigmes à résoudre, mais vous n’en verrez rien.
Ergonomie : Bizarrement, malgré les commandes pour le moins étranges, je n’ai rien à dire concernant les déplacements du personnage… Par contre, en ce qui concerne les combats un mot me vient à l’esprit, mais il serait trop vulgaire.
Scénario : Et on nous ressort la pauvre princesse en détresse.
Longévité : Vous crevez parce que le héros ne peut pas remuer son bras, encore et encore et encore et encore… Vous allez voir, ça lasse très vite.
En bref : Si vous voulez jouer à Prince of Persia, utilisez n’importe quelle autre version que celle-ci. Si vous voulez jouer à la Game Boy, utilisez n’importe quel jeu sauf celui-ci.