Pac-Man est un jeu vidéo Game Boy publié par Namcoen 1991 .

  • 1991
  • Action

Test du jeu vidéo Pac-Man

2.5/5 — Moyen par

La petite boule jaune, Pacman, aussi gloutonne qu’un ogre, vient faire un petit tour sur GameBoy. Comment fait-il pour absorber autant de nourriture ? Peu importe comment ni pourquoi, le fait est qu’il a un besoin insatiable de tout dévorer. Enfermé dans un labyrinthe, il se presse d’avaler les nombreuses pastilles qui jonchent le sol. Il les engloutit à une vitesse phénoménale! Même pas le temps de mâcher ou de savourer son repas, car Monsieur Pacman est pressé. Il a le feu aux fesses, ou plus exactement, des fantômes qui lui collent au train.

Ah ! Ces satanées bestioles veulent lui faire la peau, mais notre boule jaune ne l’entend pas de cette oreille. Heureusement, sur son chemin, de grosses pastilles lumineuses l’aideront. Quand il en absorbe une les draps volants (les fantômes en fait) détalent en courant. Ils ne sont plus invincibles et Pacman n’en fera qu’une bouchée en les touchant. Les spectres n’ont pas dit leur dernier mot, car ils sont immortels (normal, ils sont déjà trépassés). Après avoir transité par l’estomac de Pacman, ils ressortent nus comme des vers et fuient vers leur refuge. Là bas, ils se régénèrent et redeviennent frais comme des gardons, de nouveau prêts à affronter Pacman. Il doit encore avaler une autre pilule énergétique pour retrouver l’avantage et ainsi être le chasseur. Et la course-poursuite continue jusqu’au moment où il ne reste plus aucune pastille dans le labyrinthe. Alors une nouvelle chasse commence dans le tableau suivant.

La version GameBoy est la reproduction du jeu arcade sorti en 80, la couleur en moins bien sûr. Il faut manger toutes les petites boules et marquer un maximum de points pour ensuite gagner des vies. Dans chaque labyrinthe, il y a des fruits qui apparaissent sous la cages des spectres. En croquant dedans, Pacman amasse des points. L’autre façon d’augmenter son score est de dévorer le plus de fantômes possible dans une même rafle. Il faut savoir jauger le danger et par moment, il vaut mieux rester raisonnable et ne pas chercher à faire le maximum de hits. Une vie est si vite perdue. Tout le stress du jeu est là, réussir à marquer des points, manger des pastilles et éviter les fantômes. Tout ça, dans une arène réduite au maximum. Et puis pour faire monter encore la pression, la musique répétitive et angoissante remplit parfaitement son rôle.

Techniquement le jeu n’exploite pas convenablement les caractéristiques de la console. Les graphismes sont minimalistes. D’accord, l’intérêt de Pacman n’est pas ici mais quelques jolis effets auraient été bienvenus. Il y a bien des cinématiques rigolotes, mais leur design n’est pas très évolué. Il s’agit simplement du transcodage de l’arcade vers la GameBoy. Le pire est qu’il n’y a qu’un seul tableau durant tout le jeu (comme dans la version originale). C’est bien gentil, mais à force c’est lassant et démotivant. Pour palier au manque de couleurs, on aurait bien aimé une ou deux nouveautés. En fait, il y a bien deux petites choses en plus, mais elles n’apportent rien.

La première est le choix d’afficher le labyrinthe dans son intégralité (en plein écran) ou en partie (zoomé ) avec le style de l’arcade. Cette option est en fait involontaire puisque résultant de la faible résolution de la console. La seconde est la possibilité de jouer à 2, l’un contre l’autre. Chaque joueur enfermé dans son labyrinthe doit marquer le plus de points pour remporter le match. La différence entre le mode 1 et 2 joueurs arrive quand un fantôme est avalé. Au lieu de retourner dans sa cage, il va dans l’écran de l’adversaire. Ce mode est amusant mais le plus dur est de trouver une personne voulant jouer.

Pacman est sympathique, mais à réserver aux amateurs du genre. Même pour des amoureux , le jeu est rapidement lassant. On fait 1 ou 2 parties et après on lâche la console. Cela n’empêche pas d’y retourner le lendemain pour s’y défouler quelques instants, car Pacman a quand même un côté accrocheur. Ceci ressemble plutôt à une façon de jouer réservée à l’arcade et non à une console. De plus il est difficile d’apprécier cette version, lorsque l’on a auparavant joué sur des adaptations où les labyrinthes changeaient selon le niveau.

Pac-Man