Spécialiste autoproclamé des portages Disney sur les consoles Nintendo, Capcom ne s’est franchement pas foulé pour l’une des rares aventures de Mickey Mouse sur la portable de Nintendo. Dans le genre «J’ai programmé un jeu pendant ma pause-café de 15 heures et tant qu’à faire, j’y ai flanqué Mickey parce qu’il cartonnera plus que Phillipa, la taupe aviatrice que j’avais imaginé pendant ma pause-clope de 10 heures », Mickey’s Dangereous Chase se pose là. Dans cette aventure à très petit budget, Mickey et sa tendre moitié Minnie partent à la poursuite de Pat Hibulaire parce que… parce que c’est leur boulot, voilà tout. Et arrêtez de poser des questions de ce genre, si vous le voulez bien. Avant chaque niveau, le joueur décide laquelle des deux souris envoyer en mission, ce qui ne change absolument rien au jeu mais contente les féministes pour qui l’égalité commence par le regard que l’homme pose sur les souris. Il s’agit une fois de plus d’une technique marketing pour attirer vers les jeux vidéo les petites filles souffrant de troubles de la personnalité et cherchant dans Minnie Mouse l’image féminine qui leur manque pour affronter la vie.
Une fois n’est pas coutume, le saut sur les ennemis ne sert à rien et fait même perdre un cœur d’énergie à Mickey et Minnie. La seule méthode pour se débarrasser des bestioles hostiles est de ramasser un bloc et de leur envoyer en pleine poire. Certains blocs sont marqués d’un point d’interrogation et libèrent un bonus une fois détruits. Ces bonus demeurent très classiques : de l’énergie, des étoiles pour le score et des orbes qui permettent de gagner une vie supplémentaire si on en récolte assez. Après deux sous-niveaux de facture classique, chaque stage se termine par une séquence en scrolling continu, par exemple un parcours en hors-bord ou l’escalade d’une falaise avec Mickey attaché à un ballon.
Réalisation technique :
Mickey’s Dangereous Chase est un peu surprenant car, pour un jeu Capcom de 1992 mettant en scène la mascotte de Walt Disney, on aurait pu s’attendre à quelque chose de moins larvaire. À peu de choses près, on se croirait revenu aux premiers temps de la Game Boy, avec une qualité visuelle proche de Super Mario Land. Les décors sont faiblards, les sprites sont particulièrement moches et Mickey ne ressemble en rien à un Mickey, la bande sonore est fade et énervante mais surtout, le jeu ne renferme aucune surprise particulière, aucun enchantement visuel, aucune idée originale. On aurait pu remplacer Mickey par n’importe quoi d’autre, le résultat aurait été le même.
En bref : 08/20
Bien qu’il soit moche, sans originalité et trop facile, Mickey’s Dangereous Chase se laisse néanmoins jouer sans susciter d’ennui trop marqué, mais compte tenu de la renommée du héros et de la réputation de l’éditeur, on se serait tout de même attendu à quelque chose de moins insignifiant.