Mickey Mouse : Magic Wand est un jeu vidéo Game Boy publié par Kemcoen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Mickey Mouse : Magic Wand

2/5 — Presque bien par

En 1993, Kemco, déjà auteur du premier Mickey Mouse sur le même support, revient avec un nouveau jeu sur la licence Disney. Et quatre ans plus tard, rien n’a véritablement changé. Après « Un jour sans fin », Kemco invente « Un jeu sans fin ».

FALLAIT PAS L’INVITER

Mickey et ses amis se promènent paisiblement dans une forêt lorsqu’ils aperçoivent un étrange château. S’approchant, ils font suffisamment de bruit pour réveiller le propriétaire du château, un sorcier grincheux.

Pour les punir, celui-ci les enferme dans des tableaux qu’il éparpille dans son château, à l’exception de Mickey, forcément, sinon y’aurait pas de jeu, qui va donc devoir les sauver.

FANTASIA AVANT L’HEURE

Les points communs avec le premier Mickey Mouse sont nombreux. Ainsi vous évoluez dans un jeu de plates-formes où chaque niveau est fermé. Le but est de récupérer les morceaux de tableau afin de reconstituer ce dernier, pour pouvoir passer au stage suivant. Il y a au total quarante niveaux et, à chaque dizaine, vous affronterez un boss.

Le bouton A permet à Mickey de sauter, alors que le B lui permet d’utiliser sa baguette magique. Celle-ci sera utilisée pour briser les cristaux dont regorgent les niveaux, puisque ce sont ces cristaux qui renferment les pièces de tableaux.

Mais tous ne contiennent pas des morceaux. En effet, certains renferment des sucreries pour vous soigner, des boîtes à musique pour arrêter le temps, des pommes (c’est la seule arme dont vous disposez pour vaincre les ennemis, oui je sais : c’est maigre), ou encore des clefs pour ouvrir les trappes qui vous bloquent ; mais aussi parfois des ennemis, alors attention !

En parlant d’ennemis, ceux-ci correspondent plus ou moins au décorum de leur niveau, ou du moins chaque décor a son propre lot d’ennemis. Certains ne nécessitent qu’une pomme, d’autre plus. Le mieux est donc de les éviter si possible, la plupart étant lents.

Quant aux boss, ils sont gros, bêtes et méchants et n’ont absolument aucun rapport avec Disney. On affrontera une flamme volante, un poisson géant, un ours qui fait trembler le sol et le sorcier. Chaque boss vaincu vous permettra d’améliorer votre baguette. Par exemple, en lui permettant de frapper plus loin. Parce que de base, elle ne frappe qu’à « une case » de distance, et vous ne pouvez pas frapper tout en sautant.

Dans certains niveaux, il vous faudra aussi jouer avec les obstacles, tels que les trappes précitées, mais aussi les tapis roulants, les téléporteurs ou les blocs destructibles. Attention par contre à ne pas tomber à l’eau, ou à ne pas toucher les flammes.

I WAND TO BREAK FREE

Voilà très précisément ce qu’on appelle un jeu old-school. S’inspirant donc du premier Mickey Mouse, clone parfait de Bugs Bunny in Crazy Castle, il n’en retrouve pas les vertus.

Niveau histoire c’est un peu toujours la même chose, à croire que les développeurs de chez Kemco ont été traumatisés par les châteaux perdus au milieu de nulle part.

Graphiquement, on ne peut pas dire que ces mêmes développeurs se soient franchement foulés. Certes Mickey est reconnaissable, encore heureux, mais on se demande bien ce que peuvent être certains ennemis. Les décors sont d’une banalité à faire pleurer monsieur Boubakeur (cf. Les Poupées Russes) et leur manque de variété ajoute à l’effet rébarbatif. Les animations sont réduites au minimum syndical.

Musicalement, les programmeurs ont fait ce qu’ils ont pu. Les thèmes sont enjoués mais forcément, au bout d’un moment relativement court (tout dépend de votre goût pour les arts primitifs) vous en aurez plein les oreilles et couperez le son, de sorte de faire cesser le massacre.

La prise en main s’effectue rapidement, le nombre d’actions possibles étant limité. Le souci vient surtout de la jouabilité pointilleuse. Les sauts, par exemple, ne sont pas spécialement précis, alors que l’endroit où insérer la clé pour ouvrir une trappe est, lui, réglé au millimètre près. Ajoutons qu’il est impossible de diriger Mickey lorsqu’il tombe, et qu’il est franchement pénible de devoir passer obligatoirement par l’inventaire pour utiliser un objet. Un bouton contextuel aurait été tellement plus simple, on n’est pas dans un RPG après tout, n’est-ce pas ?

Cependant, ces problèmes de gameplay seront les seuls que vous rencontrerez durant la quasi totalité du jeu, les dix derniers tableaux représentant les seuls moments où vous devrez mettre votre cervelle en marche sous peine de mourir.

Quarante tableaux et quatre boss, c’est peu pour ce type de jeux. Mais c’est aussi beaucoup pour celui-ci en particulier, et il n’est pas dit que vous poussiez l’aventure jusqu’au bout, sa répétitivité entraînant la lassitude.

Mickey Mouse : Magic Wand