Megaman V est un jeu vidéo Game Boy publié par Capcomen 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Megaman V

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Megaman en noir et blanc, c’est une idée qui plaît. En tout cas chez Capcom, puisque c’est le cinquième épisode du Blue Bomber - qui pour le coup n’est plus « blue » - sur la portable monochrome. Et après quatre jeux bien foutus mais pas novateurs pour deux sous, en voici un cinquième qui va tout changer.

LA PASSE DE CINQ

Nous sommes toujours en 20XX, et alors que Megaman se baladait peinard avec sa frangine, il se fait défier par Terra, une robote qui se déclare leader des Stardroids. Ces robots étant surpuissants et pas franchement amicaux, le Blue Bomber relève le défi.

ONE MORE TIME

Vous commencez dans le labo du Dr. Light, qui vous annonce à lui tout seul qu’il a révolutionné la série ! En effet, les Stardroids sont trop résistants pour le Mega Buster, aussi le professeur remplace-t-il votre arme originelle par le Mega Arm. Et en plus de ça, il vous a créé un nouveau compagnon, Tango le chat.

Rassurez-vous, les bases de la saga portable restent inchangées : vous affrontez une première salve de quatre Robot Masters, suivie d’un boss intermédiaire qui rappellera bien des souvenirs à bien des joueurs. Ensuite, à nouveau quatre boss avant d’affronter Terra. Notez que les huit Robot Masters sont cette fois entièrement nouveaux. C’est tout ? Que nenni. Il vous reste encore trois niveaux à parcourir : il vous faudra encore passer par la salle du téléporteur et recombattre tous les boss, mais aussi affronter quatre vieilles connaissances et deux big boss.

En cours de jeu, le maniement est resté identique. A sert à sauter ou à glisser en appuyant sur bas, B sert à tirer. Le maintenir appuyé permet toujours de charger son tir, mais celui-ci ne se transforme pas en grosse boule de feu. En effet le Mega Arm devient un poing qui frappe à mi-distance lorsqu’il est chargé. Ça pourrait être une déception mais non, parce qu’au fil de l’aventure, il va évoluer, par exemple en main pour attraper un objet à distance.

Bien entendu, chaque boss vaincu vous laisse son pouvoir et il y a au moins un autre boss qui craint cette arme (du moins sur le papier, parce qu’en pratique ça ne se vérifie pas toujours). En plus de ça, vous obtiendrez à nouveau l’aide de Rush, toujours sous forme de ressort pour sauter plus haut ou de plate-forme pour vous déplacer au-dessus du vide, mais aussi sous forme de vaisseau pour aller dans l’espace. Eddie et Protoman sont aussi de la partie et vous donneront des items de soin quand vous les croiserez. Et Tango le chat vous sert d’arme, en se transformant en scie circulaire.

Le professeur Light semble s’être définitivement reconverti en épicier, puisque son labo vous servira ici encore à acheter des recharges d’énergie ou d’arme secondaire, à condition d’avoir récupéré dans les niveaux suffisamment de P-Chips. Et dans les niveaux de la deuxième série de robots, si vous trouvez les quatre cristaux, votre créateur divisera par deux ce que vous coûte un tir avec une arme secondaire. Donc vous pourrez l’utiliser deux fois plus, chouette !

ALLELUHIA !

Enfin un Megaman parfaitement maîtrisé sur Game Boy. Le scénario est enfin présent, avec tout un tas de nouveaux persos, le retour fracassant de têtes connues, et même un ch’tit coup de théâtre. Bon OK, c’est vrai qu’il est prévisible trois siècles en avance mais n’empêche.

La partie graphique est toujours assurée avec brio. Les décors sont variés, les sprites gros et détaillés. Et tout cela bouge sans clipping et avec moins de ralentissements que dans l’épisode d’avant.

La musique tient toujours la route, et les thèmes ont été renouvelés quasiment dans leur intégralité. Malgré tout, ils sonnent encore très ‘Megaman’, et sont donc facilement reconnaissables.

Côté jouabilité, on reste sur des bases très solides : le personnage répond au doigt et à l’œil, la panoplie de mouvements est très limitée et pourtant, les petites nouveautés qui émaillent cet épisode rafraîchissent une saga limite obsolète.

La difficulté est légèrement plus importante que précédemment. Sans être abusive, elle se montre au grand jour lors de certains passages à s’arracher les cheveux. Mais elle n’est jamais démoralisante comme dans le premier Megaman sur NES par exemple.

Et Capcom a encore rallongé la durée de vie, avec tout un tas de niveaux encore plus longs et une chiée de boss à ne plus savoir qu’en faire.

Bref, voici le must de la série des Rockman World, c’est dommage qu’il ne soit pas arrivé plus tôt.

Megaman V