Megaman IV est un jeu vidéo Game Boy publié par Capcomen 1993 .

  • 1993
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Megaman IV

3/5 — Très bien par

Chez Capcom, on a changé le logo de la marque par le sigle pour le recyclage. On est donc en 93, quelques mois après Rockman World III, et voilà-t-y pas que débarque, je vous le donne en mille, le numéro IV.

Même recette, même marmite, mais la soupe commence à sentir le réchauffé…

THE MEGA MAN PROTOCOLE

Tiens ? Ne serait-ce point le professeur Light qui nous convoque dans son labo ? Que peut-il bien avoir à nous dire ? Dis-moi pas qu’c’est pas vrai ?! Le docteur Wily s’est échappé de prison et a recréé des anciens robots ? Rhah le fourbe, quelle imagination démoniaque !

DES NOUVEAUTÉS À FOISON…

On prend les mêmes et on recommence. Pour la quatrième fois donc, vous allez affronter les machines à Wily. La quête est un peu plus longue à chaque épisode, alors voilà le programme : en entrée, le chef vous propose la marinade de Megaman 4 et ses quatre boss (Pharaohman, Ringman, Toadman et Brightman), suivie d’un niveau intermédiaire, notre équivalent du trou normand, qui vous présentera le seul nouveau boss de cet épisode : Ballade. En plat de résistance, nous avons le rôti de Megaman 5 (Crystalman, Napalmman, Chargeman et Stoneman) ; en fromage, un nouveau niveau intermédiaire pour en finir avec Ballade, et pour conclure, double ration de dessert : deux niveaux dans la forteresse du Dr. Wily, dont un avec le sacro-saint téléporteur où l’on ré-affronte tous les boss.

Un menu calorique que n’aurait pas renié Maïté, mais pour faire passer tout ça le Blue Bomber dispose de ses capacités fétiches, sauts au millimètre, tir que l’on a la possibilité de charger, glissade et bien entendu la possibilité d’utiliser les armes des boss vaincus.

Et Megaman ne sera pas le seul à se mettre à table, puisqu’il est une nouvelle fois accompagnés de ses fidèles amis : Rush le chien robot qui vous offre deux de ses pouvoirs, le ressort pour bondir plus haut et la plate-forme pour voyager au-dessus du vide (plus un troisième, mais uniquement dans une cinématique vers la fin), Eddie le petit robot qui vous offre un bonus au hasard, et Protoman le frangin, qui passe vous faire coucou et vous offre lui aussi un ch’tit bonus sympa.

Il y a quand même deux nouveautés dans ce jeu :

  • Premièrement, vous pourrez récolter au fil du jeu des P-chips, sorte de monnaie qui vous permettra d’acheter de l’énergie, une recharge d’arme et même une arme spéciale, une sorte de volée d’oiseaux qui peuvent nettoyer l’écran des ennemis les plus faibles. Toutes ces merveilles s’achètent au labo de Light, où vous pouvez passer après avoir vaincu chaque boss, en appuyant sur B au lieu de A.

  • Deuxièmement, il vous faudra aussi récolter les lettres de BEAT dans les niveaux des quatre premiers boss, afin d’acheter l’arme spéciale justement, et les lettres de WILY dans les quatre suivants pour pouvoir entrer dans le dernier niveau.

NOUS SOMMES URSSAF, CANCRAS ET CARBALAS…

Pas plus de scénar’ que d’habitude, si vous recherchez un soft à vous triturer les méninges sur une histoire tordue, passez vot’ chemin, m’sieurs-dames.

Le visuel, par contre, est toujours aussi soigné. Les sprites sont gros et détaillés, les décors plutôt variés, les scènes animées de qualité et le menu de sélection des robots a changé pour quelque chose d’un peu plus « neuf ».

L’ennui c’est que ça rame autant, voire plus, que dans le III. C’est simple, dès qu’il y a deux ennemis avec des patterns un tant soit peu fouillées, c’est la panique. Sans compter les ennemis qui disparaissent entièrement. Bah oui, quand on mélange des ralentissements et du clignotement, ça fait une disparition, c’est logique.

Niveau musique on s’en sort sans trop de casse, même si, là encore, les thèmes commencent à sentir le réchauffé, ou au moins le manque d’originalité.

Reste que le jeu est toujours aussi maniable et la prise en mains intuitive. Et ce ne sont pas les deux maigres choix à l’écran qui vont vous empêcher de progresser.

La difficulté est tolérable pour la série. On ne s’arrache pas les cheveux, mais on ne progresse pas facilement pour autant, et le jeu est plutôt long.

Seulement voilà, là y’en a un peu marre. Faut peut-être arrêter de prendre les gens pour des couillons et cesser de se contenter d’un simple remake monochrome de deux épisodes NES. Capcom finira par le comprendre puisque le cinquième et dernier, Rockman World, sera un original. En attendant, celui-là est clairement l’épisode de trop !

Megaman IV