Maru’s Mission, ou Oira Jajamaru -ou un truc du genre- au Japon, est un sympathique jeu de plates-formes du malheureusement peu connu Jaleco. Quoi, c’est vrai, citez-moi un jeu signé Jaleco, là, tout de suite ? Et pourtant, Astyanax, Goal !, Momoko 120%, etc. C’est eux.
BIENVENUE DANS MARU
Le scénario du jeu tient approximativement sur un ticket de métro, et ce en écrivant gros. En effet, le héros Maru et sa petite amie Cori se promenaient paisiblement lorsqu’un énorme démon nommé Murasama enlève la belle. Pourquoi ? Qu’importe, c’est l’occasion d’aller latter du bad guy.
SPIDER-HAM, SPIDER-HAM…
Vous allez traverser six niveaux de pure plate-forme vue de profil. Chaque niveau se découpe en deux zones conclues chacune par un boss. En effet, le boss de la première zone vous donnera, une fois vaincu, une arme ou tout au moins un indice pour vaincre celui de la seconde.
Pour diriger Maru, vous utiliserez les touches : A pour sauter, B pour envoyer des shurikens, votre arme en tant qu’expert ninja, et Select pour changer d’arme lorsque vous en aurez une autre (l’arme que vous offre le premier boss d’un niveau n’est valable que dans ledit niveau).
Dans la plupart des stages, tout du moins ceux disposant d’un plafond, vous pourrez y marcher. En effet, Maru saute très loin, très haut et très longtemps et, lorsque vous vous approchez d’un plafond, il s’y accroche tout seul. De là, si vous sautez de nouveau suffisamment « haut », vous pouvez redescendre au sol. Les plafonds sont piégés.
Lorsqu’il tue ses ennemis (qui reviennent indéfiniment, pour la plupart, lorsque vous revenez en arrière), le héros gagne des sortes de cœurs. Au bout d’un certain nombre, vous obtenez une vie.
Notez enfin que les six niveaux vous font parcourir autant de pays (Japon, Roumanie, Grèce, Égypte, Brésil et… à nouveau Japon. Ah bah en fait ça fait que cinq pays), et ce sur trois des cinq continents que compte notre planète bleue. Et lorsque deux pays sont séparés par un océan, vous devrez traverser un stage sous-marin où, muni de palmes et d’un tuba, vous devrez tuer quelques requins à coup de harpon. Le stage en question est court et fermé, et vous pouvez vous y déplacer dans les quatre directions. Maru tirant toujours droit devant lui, vous pourrez donc viser dans les quatre directions.
MISSION ACCOMPLIE
Maru’s Mission est un jeu qui ne paie pas de mine. Son concept est simple, au moins autant que son scénario est léger, ce qui n’est pas peu dire.
Graphiquement, c’est assez particulier. Les décors ne sont pas spécialement détaillés, les sprites sont petits, peu travaillés et le héros ne ressemble pas à son portrait lors des scènes intermédiaires. Et pourtant, le soft a un certain charme. C’est indéfinissable, mais j’ai bien accroché.
Les animations sont elles aussi assez indigentes. Quant à la partie sonore elle est, comme bien souvent sur Game Boy, assez ridicule.
Cependant, le maniement est franchement aisé et le petit héros dispose d’une palette de mouvements réduite mais amusante, à commencer par la faculté de s’accrocher au plafond.
La difficulté n’est pas exceptionnelle en soi, mais les ennemis disposent de patterns variés et les boss sont plutôt résistants. Rien d’insurmontable ceci dit, avec un peu d’entraînement.
Et la durée de vie est en plus assez limitée. En effet, les niveaux, bien que découpés en deux parties, se traversent rapidement en plus de n’être pas très nombreux.
Un bon petit jeu tout de même, histoire de passer le temps dans le métro (à l’époque parce que là, vous auriez l’air un peu gland à vous trimballer votre tank monochrome).