Produit phare des studios Infogrammes pour l’année 93, les Schtroumpfs furent publiés sur à peu près toutes les consoles de l’époque, dans des versions légèrement différentes. Plusieurs Schtroumpfs ont disparu dans la nature et le Grand Schtroumpf envoie son meilleur élément, le Schtroumpf costaud, à la recherche des disparus. Le petit être bleu va devoir traverser tout le pays Schtroumpf, ses forêts, ses marécages, son pont sur la rivière Schtroumpf et ses montagnes, jusqu’au manoir de Gargamel où, selon toute évidence, les Schtroumpfs manquants devraient être retenus prisonniers.
Bien que, ou justement parce qu’il utilise des personnages connus des deux côtés de l’Atlantique, Infogrammes n’a pas pris de risques et a développé un jeu de plates-formes désespérément classique. Le Schtroumpf devra traverser chaque stage de gauche à droite, sauter sur de multiples plates-formes, éviter des pièges et des trous, sauter sur les animaux qui tentent de le bouffer et récupérer divers bonus tout aussi convenus (feuille de salsepareille, étoile, fruit pour récupérer de l’énergie, etc.). L’un ou l’autre boss se présentera occasionnellement et le Schtroumpf devra également ramasser certains objets et s’en servir à un autre endroit (une clé pour ouvrir une cage, un trampoline pour atteindre une plate-forme située en hauteur, etc.). Le cahier de charges du jeu de plates-formes de base adapté à l’univers des Schtroumpfs en quelque sorte.
Réalisation technique :
Techniquement, ce n’est pas mal du tout, voire même plutôt fourni au niveau des décors. La bande sonore est tout à fait supportable même si, comme à chaque fois que la Game Boy tente le coup des mélodies complexes et entraînantes, ce qui sort des enceintes ressemble parfois à une bouillie sonore. Cependant, limitations techniques oblige, cette version ne colle pas toujours avec l’univers graphique imaginé par Peyo. Ce qu’on peut signaler de très positif en revanche, c’est que le Schtroumpf en noir et blanc est à la fois plus vif et plus agréable à manier que son cousin en technicolor sur console 16-bits.
En bref : 14/20
Un jeu de plates-formes basique, sans grande originalité mais néanmoins plutôt agréable. Moins original et varié que la version Super Nes, il se montre beaucoup plus agréable à jouer, notamment grâce à une maîtrise des personnages bien plus souple. Idéalement, on aurait quand même aimé profiter d’un jeu qui aurait concilié les forces des deux versions tout en esquivant leurs faiblesses.