Knight Quest est un jeu vidéo Game Boy publié par Taitoen 1992 .

  • 1992
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Knight Quest

3.5/5 — Très bien par

Dans un RPG, la plupart du temps on incarne une sorte de chevalier, et on doit accomplir une quête.

Bah tiens ! Chez Taito on s’est pas fait chier. Pas besoin de brainstorming, leur RPG s’appellera Knight Quest.

Et le salaire qu’on n’a pas payé au mec qui devait trouver le nom, on l’a reversé aux autres gus, ceux qui bossent vraiment.

CHANSON DE GESTES

Vous incarnez Will. Pas brillant comme nom, mais après tout vous n’êtes qu’un petit palefrenier. Mais vous êtes le dernier espoir de votre bon roi, qui a besoin de vous pour bouter hors de ses terres les hordes de bestioles du Seigneur Noir. Oui, le mec qui devait trouver le nom du jeu devait aussi trouver le nom des persos…

Bref, ça tombe bien, vous êtes en quête d’honneur chevaleresque et de gloire au nom de votre monarque.

Et d’un autre nom si vous avez deux minutes.

TAILLAUD, TAILLAUD, TAILLAUD

Après votre audience, vous commencez votre aventure au village du roi. Vous voyez votre personnage de dessus et vous pouvez visiter deux-trois maisons histoire d’avoir des indices, de vous reposer à l’auberge ou d’acheter divers objets au magasin.

Pour ces deux dernières options, il vous faudra des pépettes, aussi, comme dans tout bon RPG qui se respecte, vous allez charcler du mob. Oui parce que dans l’optique des développeurs de RPG, les monstres transportent toujours du pognon sur eux, histoire de payer les monstres marchands peut-être… Le reste de la carte du monde est donc lui aussi vu de dessus, y compris les divers donjons. Les ennemis sont visibles et se déplacent sur l’atlas. Ce qui signifie que lorsque vous les avez tous tués vous pouvez visiter l’écran librement. Lorsque vous en touchez un (un ennemi, pas un écran, c’est pas une DS), vous avez droit à un combat.

C’est du tour par tour sur un écran dédié, à la manière d’un Final Fantasy par exemple. Will est à gauche, le monstre à droite. En bas de l’écran vous voyez votre nom, vos HP, le nom du monstre et ses HP. Les tours de jeu sont toujours les mêmes : vous attaquez d’abord, puis vous encaissez le coup adverse.

Lorsque c’est à vous de jouer, un menu apparaît. Vous avez le choix entre attaquer, utiliser la magie, fuir ou « medi ».

  • Attaquer vous amène sur un second menu. Vous avez en effet le choix entre quatre attaques, chacune étant efficace sur un monstre et pas sur un autre. C’est un peu au pifomètre, et il est conseillé de se noter sur un bout de papier quel ennemi craint quelle attaque.

  • Magie vous permet de réaliser un sort parmi ceux que vous avez achetés en magasin.

  • Fuir vous permet d’éviter le combat, à condition que votre tentative réussisse. Sinon vous vous mangez un coup et revenez sur le menu.

  • Medi, enfin, n’est pas le nom de l’épicier du coin mais le menu pour accéder aux objets de soin, que vous aurez aussi achetés en magasin.

En fin de combat, vous gagnez donc des sousous, ainsi que des points d’expérience qui s’accumulent pour faire augmenter votre niveau d’expérience. Vous pouvez monter jusqu’au niveau 30 sans trop de problèmes, et vous gagnez en HP et en force et défense à chaque niveau.

Mais pour augmenter ces deux dernières caractéristiques, il vous faudra acheter les épées et armures plus puissantes dans divers magasins à travers l’atlas. Car les ennemis deviennent de plus en plus forts et résistants, forcément.

Pour franchir certains obstacles (portes fermées, ponts en ruine, etc.) il vous faudra parfois trouver un objet, lui aussi présent à l’écran, ou bien simplement parler à un PNJ. Parce que dans le joli monde du RPG, il suffit de parler à l’aubergiste pour que la porte du manoir trois écrans plus loin ne soit plus verrouillée.

Voilà pour le global. En pratique, vous aurez cinq donjons à visiter. Les commandes sont simples : Start pour faire une pause, Select pour appeler l’inventaire. Une fois dans l’inventaire, A vous permet d’utiliser un objet pour vous soigner. En combat, c’est juste des choix à valider avec A, et dans les magasins vous choisissez un objet avec le curseur et l’achetez avec A.

LE RPG POUR LES NULS

OK, c’est vrai qu’on aurait sans doute eu une histoire plus intéressante avec Barbie RPG. Mais bon, Knight Quest n’est pas non plus le seul dans sa catégorie à manquer de scénar’.

Visuellement, c’est mignon tout plein. L’atlas fait un peu vide mais le reste du jeu est varié et plutôt agréable. Qui plus est, les animations en combat sont sympathiques et je n’ai pas noté de clipping. Ceci dit, le truc chiant c’est que chaque animation en combat dure une plombe. La barre espace de VBA (qui permet d’accélérer le jeu) est donc vraiment la bienvenue.

Musicalement, c’est pas désagréable non plus. Les petits thèmes ne resteront sans doute pas dans les annales (avec deux n) du RPG, mais ils sont agréables lorsqu’on joue.

La prise en main est très facile est le nombre d’attaques possibles est suffisamment important pour éviter la lassitude. Par contre, c’est vrai que trouver la faiblesse de chaque ennemi relève plus de la chance de cocu que du talent.

Toutefois la difficulté n’est pas énorme et chaque écran affiche à peu près quatre ou cinq ennemis. Les boss peuvent se montrer retors mais un peu d’entraînement et un bon équipement vous sauveront la mise.

Gros point noir tout de même : j’ai mis deux heures pour finir le jeu en me perdant de temps en temps. Autant dire que c’est pas une longueur de RPG standard, mais ça peut être un petit jeu sympa pour passer le temps entre deux gros RPG.

Mais Will quand même…

Knight Quest