Donkey Kong Land III est un jeu vidéo Game Boy publié par RAREen 1997 .

  • 1997
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Donkey Kong Land III

3.5/5 — Très bien par

En 1997, rares sont les jeux qui continuent à sortir sur Gameboy, mais Donkey Kong Land III est de ceux-là.

Ce dernier DKL, encore et toujours développé par les britanniques de chez Rareware est un jeu assez peu connu, mais ce n’en est pas pour autant un mauvais titre.

On retrouve donc Dixie et Kiddy Kong, les protagonistes simiesques du troisième Country, dans un jeu de plateformes 2D classique comme il en existe un bon paquet sur GameBoy.

Cette fois-ci, le baron K.Rooleinstein leur a lancé un défi qui récompensera le premier qui découvrira le fameux monde perdu de la « Kremisphère Nord ». Aidés de leur grand-mère Wrinkly Kong (qui sauvegardera la partie, à la manière de l’opus précédent) et d’un des frères Ours de DKC 3 (qui lui donnera des conseils plus ou moins utiles en échange de quelques pièces), nos deux « héros » embarquent pour une grande aventure à travers cinq mondes et près de 40 niveaux à parcourir.

On retrouve tous les éléments typiques de la série, à savoir phases de plate-forme coton, tonneaux à foison et des bonus en prolifération (sigh). Les niveaux sont très grands pour le support, et contiennent chacun deux stages bonus et une grande pièce marquée « DK » à chercher.

Quant aux environnements, c’est simple, ce sont exactement les mêmes que dans Country 3, à savoir un lac, un bois, des usines ou encore des montagnes, qu’elles soient enneigées ou non.

Le gameplay est donc identique à celui du second opus, ce qui signifie qu’il est très bon et surtout franchement évolué pour un jeu Gameboy. Les boss, au nombre de 5 (comme les mondes, en fait) sont plutôt réussis et assez originaux (araignée géante ou bonhomme de neige par exemple)

Les différentes montures sont bien évidemment de la partie, dont Elie l’éléphanteau, qui remplace Rambi le rhinocéros. Le pachyderme peut asperger d’eau ses ennemis, ce qui est plutôt pratique.

Notons également quelques passages en luge venant diversifier un peu le déroulement du jeu. Sachez que ceux-ci sont très réussis, bien que sans doute trop peu nombreux (deux ou trois au maximum).

La réalisation graphique est encore mieux maîtrisée que dans les volets précédents : la lisibilité est en progrès (bien qu’elle soit perfectible) et les bogues moins nombreux, faisant de cet opus le plus beau, bien que possédant des environnements plus classiques qu’à l’accoutumée (sauf les bois, presque labyrinthiques !).

Les animations sont réussies et surtout, le jeu ne ralentit que peu souvent.

Par contre, préférez quand même jouer sur une GBC pour plus de confort.

Au niveau de la musique, par contre, c’est en deçà des 2 autres. Les thèmes sont sympathiques, à défaut d’être marquants. Ces derniers, qui sont en fait des versions « 8-bit » de ceux de Country 3, tendent même à mieux sonner sur cette plate-forme ! Un bon point donc.

La durée de vie est quant à elle un peu faible, notamment à cause d’une chose que j’aborderai plus tard dans ce test.

Elle reste tout de même honorable grâce aux nombreux secrets présents dans les stages, qui sont de plus relativement bien cachés.

Vous devez maintenant vous dire « Quid des défauts ? ». Ne vous inquiétez pas, voici plusieurs paragraphes spécialement écrits pour eux !

D’abord, le jeu est bien trop facile. Jamais vous ne resterez bloqué longtemps sur un passage. Pour vous dire, je n’ai jamais vu l’écran de Game Over plus d’une fois ! Alors que pour tous les autres opus de la série (Country et Land confondus), je peux vous dire que j’en ai souvent bavé pour les finir ! Là, et c’est un peu dommage, cette faible difficulté nuit à la durée de vie du jeu, pourtant assez solide.

Ensuite, parlons des niveaux en eux-mêmes: ils sont… monotones ! Et oui, ils sont un peu longuets par moments, et de nombreuses idées de Country 3 n’ont pas été importées sur cette mouture portable. Et c’est un peu dommage car, du coup, les niveaux se ressemblent souvent (surtout au milieu du jeu) et ce n’est que vers la fin qu’un regain d’intérêt arrive. Pour comparer, le deuxième Land avait été plus ambitieux en proposant une diversité parmi les meilleures sur GameBoy. Mention spéciale pour les longs niveaux aquatiques qui sont tous quasiment identiques.

En prime, la carte, absolument magnifique, de Country 3, qui enrichissait considérablement l’expérience du jeu, est passée à la trappe.

Ces défauts, pourtant pas dramatiques, empêchent, pour moi, que ce jeu détrône le second opus, même s’il essaie de se démarquer un peu comme le tout premier DKL l’avait si bien fait.

Conclusion:

Donkey Kong Land III est beau, fluide, très maniable et agréable à jouer.

Malheureusement, le level-design est incroyablement répétitif de la part de Rareware. Du coup, on s’ennuie sur certains niveaux, et c’est vraiment dommage.

6.5/10

Donkey Kong Land III