Un an après le relatif succès de Donkey Kong Land, suite spirituelle exclusive au GameBoy de l’incontournable Donkey Kong Country de la Super NES, apparaît une suite, fort logiquement intituléeDonkey Kong Land 2, qui est donc une espèce de séquelle de -vous l’aurez deviné- Donkey Kong Country 2.
Comme dans la version Super NES, Donkey Kong s’est fait kidnapper par l’infâme K. Rool ! Diddy et son amie Dixie partent donc pour le sauver sur l’île des Crocodiles. Eh oui, car le singe à cravate n’est plus de la partie ! Rien de transcendant tout de même au niveau du scénario, mais là n’est pas le plus important.
Nos deux héros simiesques évoluent dans des décors variés, allant du bateau pirate aux volcans, en passant même par un parc d’attractions ou une ruche géante ! Les tonneaux, qu’ils fassent office de checkpoints ou de propulseurs, sont bien sûr encore au rendez-vous, ainsi que les « amis-animaux » que sont Rambi le rhino ou Enguarde l’espadon. Comme les environnements, les ennemis et les boss sont centrés sur le thème « pirates », comme des Kremlings à jambe de bois, par exemple. Une variété à saluer, donc, car n’oublions pas que nous restons sur la petite Game Boy !
Au niveau de la jouabilité, c’est un grand pas en avant face au premier opus. Contrairement au premier DKL, qui souffrait d’une maniabilité pas toujours très fidèle à son modèle (sauts mal réglés, physique des personnages étrange…), l’adaptation de Diddy’s Kong Quest restitue le gameplay original avec bien plus d’aisance. Bon, cela reste certes moins confortable que sur Super NES, mais ça reste quand même agréable. Diddy court plus vite, tandis que Dixie peut faire l’hélicoptère avec ses cheveux (cela ne vous rappelle pas un certain héros de jeu vidéo français ?).
Le level design est encore meilleur que celui de son prédécesseur, car les niveaux sont moins linéaires, plus amusants. LIls sont de plus assez grands, surtout compte tenu du support. Par contre, les environnements de ce second DKL ne sont plus inédits. Ils sont tous directementy repris de Diddy’s Kong-Quest, ce qui est un peu regrettable, car c’était l’un des points forts du premier DKL : ainsi, cela favorise le côté « sous-remake » du titre_. _ Dans la quarantaine de niveaux présents, il vous faudra trouver les pièces DK, les pièces Krem (qui vous garantissent l’accès au Monde Perdu…) et autres lettres K-O-N-G (qui une fois collectées vous donnent une vie), parfois très bien cachées : du lourd, donc ! Notons par contre qu’il n’y a plus qu’un Kong à l’écran ; finis les secrets accessibles en lançant son partenaire en hauteur. Un autre bémol : les « amis-animaux », tels que Rambi le rhinocéros, sont parfois un peu durs à maîtriser: par exemple, Squawks le perroquet semble très lourdaud à faire voler ou bien Squitter l’araignée, qui peut tirer des toiles, et les faire s’immobiliser pour former une plateforme, mais cela seulement si on appuie sur Select, ce qui n’est pas des plus ergonomiques…
Réalisation Et c’est ici que réside le principal tour de force ! Eh oui, pour de la GB c’est tout à fait joli. Moins fouillis que son grand frère et un peu mieux animé, le tout est bien agréable. Le background est en effet nettement plus dépouillé, ce que l’on peut regretter mais force est de constater que ce changement apporte une meilleure lisibilité non négligeable. Attention tout de même à ne pas rester trop longtemps devant le jeu, ça fatigue à force ! Préférez jouer sur Game Boy Color (ou Advance) pour mieux distinguer les objets des décors.
Et ce n’est pas tout. En fait, le vrai exploit ce sont les musiques ! Les thèmes exceptionnels de Diddy’s Kong Quest sont pour certains merveilleusement rendus, malgré la faible puissance sonore de la console.
Durée de vie Déjà long et assez difficile de prime abord, Donkey Kong Land 2 vous demandera de dénicher toutes les pièces bonus, pour encore débloquer des niveaux supplémentaires bien corsés. Le jeu vous assure donc une bien longue durée de vie, d’autant plus qu’on y revient avec pas mal de plaisir !
Au final
Principe : Du DKC sur GB, quand c’est bien adapté c’est vraiment très bon.
Graphismes : Encore un très bon point. Les animations sont convaincantes, bien que les décors soient un peu trop vides. Maniabilité : Fidèle à l’opus Super NES, donc excellente. Notons quand même quelques ralentissements, ainsi que quelques problèmes avec certaines montures. Point noir également quant à la réactivité des personnages qui n’est pas optimale.
Bande-son : LE point fort du jeu. Les thèmes suffisent à nous faire oublier la qualité sonore franchement médiocre du GB.
Durée de vie : Long, très amusant et difficile juste comme il faut !
**Note finale : 8/10 Donkey Kong Land 2 préserve avec brio le charme incroyable de l’original. Tout, ou presque, est bon, à défaut d’être parfait. Une valeur sûre du jeu de plateforme monochrome. **