Catrap est un jeu vidéo Game Boy publié par Ask Kodanshaen 1990 .

  • 1990
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Catrap

4/5 — Exceptionnel ! par

C’est horrible, un jeune couple voit leur apparence modifiée après l’acquisition d’un superbe château. De petites oreilles (de chat ?) ont poussé sur le haut de leur crâne faisant de ces personnes des phénomènes de foire. Afin de retrouver forme humaine, nos petits bonshommes doivent faire disparaître tous les monstres qui ont pris place dans la résidence.

Catrap (Pitman en japonais) fera chauffer vos méninges à plein régime. Bien que le but soit simple, il suffit tout bonnement d’éliminer les affreux monstres à l’écran, son accomplissement n’est pas aisé. La cause première vient des limitations physiques des personnages. En effet comme dans beaucoup de jeux de réflexion, il ne peuvent ni sauter ni toucher leurs adversaires à distance. Le seul moyen d’abattre un ennemi est de lui foncer dedans par le côté. La principale difficulté sera donc de s’en approcher en contournant les obstacles, car un trou ordinaire devient un énorme problème. Afin d’atteindre son objectif, le petit bonhomme aux oreilles pointues peut utiliser des échelles ou des blocs de pierre.

Les échelles sont le seul moyen permettant de monter ou descendre. Elles servent à passer au dessus des obstacles et à atteindre les hauteurs. Les blocs quant à eux sont essentiellement utilisés pour boucher les trous. On peut les pousser à condition qu’il n’y ait aucun élément derrière. C’est à ce moment qu’il va falloir réfléchir. Une fois qu’un bloc est déplacé, il est généralement impossible de revenir en arrière. Avant d’exécuter une action, il faut se projeter dans l’avenir et imaginer les conséquences de nos actes. Au départ, les énigmes ne sont pas complexes et même très faciles. Il s’agit surtout d’un apprentissage pour nous montrer les possibilités qu’offre ce concept. Ensuite à partir des niveaux 20, 25, les choses commencent sérieusement à se compliquer mais sans devenir énervantes. On se prend la tête et on s’arrache les cheveux mais sans lancer la console contre les murs. En plus si on est coincé dans un level donné, on peut le quitter et passer au suivant. Pour terminer le jeu, il suffit de finir tous les levels mais dans n’importe quel sens.

Une autre difficulté vient s’ajouter quand, dans certaines salles, nous devons jongler entre les 2 personnages (la fille et le garçon). En appuyant sur Select, on incarne alternativement l’un ou l’autre. Nos cellules grises vont chauffer 2 fois plus, car il va falloir déplacer un personnage en fonction des actions de l’autre qui forcément n’a pas encore bougé ( à part dans notre tête).

Question technique :

Comme on peut s’en douter, les capacités de la Gameboy ne sont pas pleinement utilisées. Les graphismes sont clairs mais pas des plus jolis. On voit toujours le même décor : échelles, blocs et méchants pas beaux. Idem pour la musique, on entend toujours la même. Franchement de ce côté là, les développeurs auraient pu faire un effort. Par exemple dans Tetris, il y a au moins 3 musiques différentes. L’animation ne casse pas non plus des briques puisque les seuls sprites sont les 2 personnages.

Au final :

Le titre n’a pas pris une ride car son intérêt ne réside pas dans le visuel. Le plaisir du jeu vient de la résolution d’énigmes de plus en plus tordues. Avec 100 salles à désinfecter, de longues heures vous attendent. Bien que le principe soit toujours le même, il faut pousser les blocs au bon endroit et détruire les gêneurs au bon moment, on ne s’ennuie jamais. Chaque salle propose un nouveau challenge qui diffère suffisamment du précédent pour ne pas paraître rébarbatif. Je vous dis qu’une fois que vous êtes entré dans ce château vous n’en ressortirez pas avant que tous les niveaux soient nickel.

Catrap