Blades of Steel est un jeu vidéo Game Boy publié par Konamien 1991 .

  • 1991
  • Sport

Test du jeu vidéo Blades of Steel

3.5/5 — Très bien par

_Parfois appelé « Konami Ice Hockey ».

Développé par Konami, distribué en Europe via sa succursale Palcom Software (Ultra Games aux États-Unis), paru en France en 1991._

Blades of Steel étant un jeu de sport – hockey sur glace -, l’histoire est on ne peut plus évidente : jouer des matchs et les gagner !!!

Mise en jambes

Tout d’abord, sachez qu’il est possible de jouer à deux avec le câble Game Link (je ne l’ai cependant jamais fait, je ne peux donc pas émettre d’avis, et mon test est basé sur le jeu à un joueur). Utilisez Select pour choisir entre un ou deux joueurs ; vous pouvez ensuite sélectionner Practice, Exhibition ou Tournament. La validation se fait avec A, l’annulation avec B.

Practice vous permet de vous entraîner aux tirs au but (comme tireur ou gardien) et à la baston (puisqu’il arrive régulièrement dans ce sport que le sang des joueurs ne fasse qu’un tour, et les bagarres sont fréquentes). Vous pouvez porter et bloquer des coups, vers le haut ou le bas du corps.

Exhibition vous laisse disputer un match seul, une bonne préparation en vue du…

Tournament qui, comme son nom l’indique, vous ouvre les portes du tournoi, au cours duquel vous devrez remporter trois matches consécutifs afin d’être sacré champion (et recevoir la coupe Konami !!!). Il y a huit équipes en lice. Je précise que je n’ai jamais constaté de réelles différences selon l’équipe sélectionnée. Peut-être quelqu’un pourra-t-il/elle ajouter un commentaire à ce sujet.

Il existe trois niveaux de difficulté (pour Exhibition et Tournament) : Junior, College et Pro. Là, on sent bel et bien la différence : les adversaires sont bien plus agressifs si le niveau de difficulté est plus élevé. Ça va ch… !

Tournament

Après avoir choisi votre équipe (uniquement parmi des nord-américaines, ce qui je pense n’étonnera personne), le tournoi commence ! Chaque match commence par une mise en jeu entre-deux au milieu du terrain, et cela se répète après chaque but marqué. Les matches de hockey sont divisés en trois tiers-temps. Vous commencez la partie sur la partie droite du terrain, et l’y terminez, en effectuant un crochet par la partie gauche lors du second tiers-temps. Chacun dure environ cinq minutes. Entre le deuxième et le troisième, vous pourrez admirer, bouche bée, un interlude (intermission) ma foi très divertissant (par exemple, l’ours harnaché comme un joueur qui expédie le palet hors du stade dans le ciel, avant que celui-ci revienne et assomme l’infortunée peluche).

En cours de partie, vous pourrez vous retrouver dans les situations suivantes :

Penalties : en cas de fauchages de joueurs trop répétitifs, un penalty pourra être accordé par l’arbitre. S’il est sifflé contre vous, mettez à profit votre entraînement comme gardien pour choisir la bonne direction et bloquer le tir adverse ; si c’est en votre faveur, faites de même en tirant. Je pense que lorsque les deux équipes terminent à égalité, il y a une séance de tirs au but, mais n’ayant jamais été dans cette situation, je ne peux le confirmer (je gagne, moi, non mais !).

_Icings (dégagements interdits)_ : cette règle particulière du hockey sur glace veut que lorsqu’un joueur dégage le palet depuis son côté du terrain et l’envoie jusque derrière la ligne du goal adverse sans qu’un joueur de l’autre équipe ne le touche, le jeu est « gelé » (hence the name, I presume) et on assiste à une remise en jeu entre-deux.

Bagarres : là, là, … mieux vaut vous y habituer (surtout en mode Pro). C’est inévitable, vu les teignes que vous aurez en face de vous.

Pour ceux et celles d’entre vous qui ont joué à la version NES, sachez que dans cette version-ci, lors d’une bagarre, le perdant n’est pas exclu mais demeure sur le terrain (au tapis pour quelques secondes malgré tout…).

Gameplay

Je distinguerai ici les commandes offensives des commandes défensives.

Offensives : la croix multidirectionnelle dirige votre joueur (celui que vous contrôlez est surmonté d’un petit symbole) et son palet dans les huit directions qu’elle autorise. Le bouton B vous permet d’effectuer une passe à un coéquipier (après avoir dirigé le palet vers lui). Le bouton A, quant à lui, vous fait tirer vers le but adverse (les tirs sont automatiquement dirigés vers la flèche mobile devant le goal).

À noter que lors d’un tir, il y a un petit délai entre le moment où le joueur arme son tir et le shoot proprement dit, ce qu’il vaut mieux garder à l’esprit car ça peut faire toute la différence. À l’inverse des passes qui sont instantanées.

Défensives : la manette vous permet, outre le contrôle de votre défenseur, de diriger votre gardien de but, lequel devrait toujours se mouvoir en fonction de la flèche mobile devant son goal (eh oui, vous aussi vous en avez une, et les adversaires le savent !). À noter que pour le mouvoir vers le haut ou le bas, il faut appuyer sur haut et bas, et pour qu’il s’éloigne ou se rapproche de sa cage, il faut presser droite ou gauche.

Le bouton A vous permet de passer du joueur que vous contrôlez à un moment donné à celui qui se trouve le plus proche du palet.

Les commandes sont fluides, le joueur répond bien et glisse bien, le palet se passe rapidement, si rapidement d’ailleurs qu’il est souvent difficile d’ajuster ses passes et de le capter. De même, la fluidité des mouvements demande de la concentration pour parvenir à tourner pile où l’on veut pour parvenir à intercepter le palet envoyé par un adversaire sans dépasser l’endroit voulu. Cela résulte en un rythme soutenu et prenant, faisant plus appel à l’instinct qu’à la réflexion.

Lorsqu’une bagarre éclate, appuyez sur B pour frapper et sur A pour vous protéger. En combinant cela avec haut ou bas de la manette, vous porterez vos coups au visage ou à l’estomac de votre adversaire, ou vous protégerez vous-même de la même façon.

Graphismes, bruitages et musiques

Les graphismes sont beaux (pour rappel, le jeu est sorti en 1991) tout en restant assez basiques. Les sprites sont bien dessinés quoique assez petits (format oblige) sauf lors des séquences de baston ou de tirs au but, où on quitte la vue de dessus de terrain pour se concentrer sur les deux protagonistes. On a une bonne vue d’ensemble du terrain, sans que l’action devienne brouillonne.

Les bruitages sont sommaires (ça fait ‘tchac’ quand on shoote, ‘klink’ quand on passe le palet, ‘brouf’ quand on se vautre) ; les coups de poing lors des bagarres sont plutôt bien rendus, et il y a bien sûr la clameur de la foule lorsqu’un but est marqué (avec affichage du marquoir en grand).

Côté musique, ce n’est pas très varié, mais c’est un peu normal : on ne change pas d’environnement à chaque nouveau match comme on passerait à un nouveau niveau dans un jeu de plates-formes. Le thème est plutôt rapide, et ma foi bien adapté au rythme soutenu du jeu.

En conclusion

Blades of Steel est un bon jeu de hockey sur glace, plutôt court évidemment, mais bien réalisé et prenant. Pas besoin d’être un fan de ce sport pour l’apprécier (si vous avez le hockey en horreur, par contre, peut-être n’accrocherez-vous pas…).

Verdict : 7/10

Blades of Steel