Bionic Commando est un jeu vidéo Game Boy publié par Capcomen 1992 .

  • 1992
  • Action

Test du jeu vidéo Bionic Commando

3/5 — Très bien par

Suite directe de la version NES qui porte le même nom (c’est que je voudrais pas vous perturber), Bionic Commando prend pour modèle un jeu d’arcade étonnant et ébouriffant.

L’HOMME QUI VALAIT TROIS EUROS

Dans un futur technologique à souhait, le Bionic Commando traque une organisation criminelle baptisée l’Albatross. Capturé, Super Joe ne devra son salut qu’à son meilleur homme, Rad Spencer.

Notez que dans l’épisode Famicom, c’était des nazis et le big boss était Hitler. Nintendo of America avait bien sûr censuré tout ça, comme il se doit…

BRAS DE BOIS, BRAS DE FER

Vous commencez votre partie sur une sorte d’atlas où dix-sept zones sont reliées entre elles par des traits. Il va vous falloir traverser chacune d’elles afin de pouvoir vous déplacer jusqu’à la suivante. Certaines de ces zones sont neutres et s’il vous prend l’envie saugrenue de tirer, allez plutôt voir une dame de petite vertu, sans quoi vous allez faire débarquer toute une ribambelle d’ennemis plus virulents les uns que les autres.

Une fois dans une zone, vous dirigez Rad. Un premier bouton vous permet de tirer, uniquement devant vous. Le second bouton ne vous permet pas de sauter par contre. En effet, vous disposez d’un bras bionique extensible, et pour franchir le vide il va falloir vous suspendre aux plates-formes situées au-dessus de votre tête.

Par défaut, votre bras s’étend en diagonale. Vous pouvez ainsi vous balancer et franchir un obstacle. Mais vous pouvez aussi viser directement au-dessus de vous et, en rappuyant sur le même bouton, grimper à la plate-forme à laquelle vous étiez accroché. Notez également que vous pouvez tirer tout en étant suspendu, ou même en étant accroupi.

Pour traverser chaque zone, vous devrez trouver des portes donnant accès à un ordinateur. En visionnant les messages de vos alliés, vous ouvrirez les portes de fin de zone. Vous pourrez aussi avoir des indices sur ce que font vos ennemis ou changer d’équipement (ça vous pouvez aussi le faire sur l’atlas).

Une fois une zone terminée, vous obtenez parfois de nouveaux équipements utiles plus tard, mais aussi un échelon d’énergie supplémentaire, jusqu’à hauteur de huit. Puis retour sur la carte pour choisir une nouvelle zone. Attention, des vaisseaux ennemis patrouillent et vous devrez affronter des ennemis si vous en percutez un, dans un niveau dédié. Genre des combats aléatoires, un peu.

FAUDRAIT PAS TOMBER EN RAD

Cet épisode est probablement le plus scénarisé de tous. De nombreuses scènes intermédiaires vous expliquent ce qu’il se passe et où en est l’ennemi dans ses desseins.

Ces dialogues s’accompagnent de dessins typés mangas de belle qualité, une virtuosité graphique qui se remarque également lors des niveaux, avec des décors souvent beaux et chargés et des sprites petits mais assez bien détaillés.

L’ensemble est vivant. Les ennemis réagissent à votre présence de différentes manières, débarquent dans l’écran avec des poses spectaculaires et finalement c’est surtout le héros qui est le plus mal loti niveau animations !

Même la partie sonore, souvent catastrophique sur Game Boy, est tout à fait apte à être écoutée, et même plutôt entraînante.

Seulement la vérité est ailleurs. D’abord le plaisir de jeu n’est pas optimal, du fait de déplacements hasardeux à coups de bras bionique. Ça ne remplace pas le saut même si ça permet au jeu de se démarquer de la concurrence, certes acharnée dans le genre plate-forme /action.

Et puis même si on parvient, au bout de quelques temps, à dompter la bête, la difficulté ignoble calmera toutes les velléités de victoire. En effet les ennemis ne sont pas extrêmement nombreux (sauf si vous faites la bêtise de tirer dans une zone neutre, auquel cas cela revient à un suicide) mais ils sont toujours mal placés, souvent après ou au cours d’un passage au bras bionique.

Du coup finir le jeu peut prendre des heures et des heures, malgré « seulement » douze niveaux pas trop longs. La victoire se mérite ! Ceci dit il existe des mots de passe, heureusement.

Bionic Commando