Développé par Imagineering Inc., publié par Acclaim Entertainment, Inc. en 1991.
L’heure des vacances a sonné pour Bart et sa sœur Lisa ! Chouette, me direz-vous ? Eh bien en fait, pas si chouette, non. Car papa Homer et maman Marge ont décidé de les inscrire dans un de ces ‘summer camps’ si chers aux Américains. Plus ou moins le même principe que nos colonies de vacances.
Seulement, le hic c’est que le camp choisi n’est pas exactement le plus accueillant qu’il soit permis d’imaginer. En effet, ‘Camp Deadly’ (littéralement, le camp mortel) est dirigé d’une main de fer par un certain Ironfist Burns, neveu du patron d’Homer, Mr. Burns. Et ce n’est pas vraiment un mec sympathique.
Programme des activités
Bart devra survivre à plusieurs activités organisées au sein du camp. On commencera donc par une promenade dans la forêt, dont le but est la capture du drapeau de l’équipe adverse (c’est-à-dire tout le monde sauf Bart). Cette activité s’étale sur la matinée et l’après-midi, et les différentes étapes qui le composent sont rigoureusement semblables : arbres, étangs à traverser en sautant sur des rondins… à l’exception d’un petit passage dans les égouts où il faut éviter des atomes et des gouttes.
Lors de la pause déjeuner, Bart devra tenter de se défaire de ses poursuivants dans la cantine en leur balançant de la bouffe à la figure tout en évitant les couteaux qu’on lui lance ; mais si une cantinière l’aperçoit, gare ! Ce niveau sera répété à l’identique pour le dîner.
Ensuite vient l’escapade sur Mount Deadly durant la nuit (au menu : escalade de vignes et sauts au-dessus de ravins) et la fuite vers la centrale électrique, aussi de nuit, et qui se passe dans des niveaux similaires au premier (forêt avec une conduite d’égout à la fin).Tous ces niveaux (6 en tout) présentent finalement peu de variété en termes de gameplay et de décors. On s’ennuie ferme, et la maniabilité n’arrange rien.
Lisa fournira à Bart quelques objets pour l’aider dans sa fuite, comme un attirail d’apiculteur (pour se protéger des insectes), un équipement de footballeur lui permettant de charger les ennemis sans subir de dommages, un costume antiradiations. Il trouvera aussi des vies sous la forme de têtes de Krusty, etc.
Ennemis et attaques
Bart affrontera plusieurs protagonistes différents : les autres pensionnaires du camp, des abeilles, des frelons, des ours, des poissons, des squelettes, des aigles, des chauves-souris, des araignées, les gardiens du camp, les cantinières, etc. Ils se ressemblent tous au sein d’un même groupe. Un simple contact avec l’un d’eux (ou une chute dans l’eau) vous ôtera une vie ; il n’y a pas de barre de vie. Lorsqu’on meurt on recommence au début du jeu !
Pour attaquer, Bart peut cracher sur ses adversaires, ce qui ne fait que les immobiliser un court instant. Lisa lui donnera ensuite le boomerang ; ce dernier doit impérativement être rattrapé après un lancer sous peine d’être perdu. Au vu de la trajectoire bizarre qu’il suit lorsqu’on le lance pendant un saut, ce n’est pas toujours évident. De plus il faut attendre de l’avoir rattrapé (ou qu’il soit sorti de l’écran) pour en lancer un autre.
Lisa réapparaît à quelques endroits pour prêter main forte à son frère en lui fournissant un objet.
On notera la présence de quelques boss, dont Blindside Bill dans sa cabane sur un arbre, Rebound Rodney, Slipshod Sammy et Ironfist Burns lui-même à la fin du jeu. La technique pour les vaincre est quasiment la même, à savoir sauter en lançant le boomerang de façon à essayer de lui faire décrire une trajectoire telle qu’il frappera le boss par derrière. Ce qui s’avère plus facile à dire qu’à faire.
Techniquement parlant
Les niveaux manquent d’originalité et de renouvellement. On avance dans de pauvres décors de forêt avec un fond uniformément sombre et des arbres clairsemés. Bart doit utiliser les branches et autres souches pour trouver refuge et éviter les déambulations des autres gosses.
Et puis c’est la cantine. Et puis de nouveau la forêt (hé mais, il fait nuit !! Ça change, bravo !). Peu de variété, donc.
Les sprites sont de tailles honorables et possèdent un niveau de détail relativement honnête pour un jeu Game Boy de cette époque, quoiqu’on ait vu mieux ! Les images de transition telles que l’accueil de Bart et Lisa au camp par Ironfist Burns sont totalement statiques, rien ne bouge, même pas les lèvres ou les yeux. L’animation est pauvre de manière générale.
Point de vue sonore, on a droit au thème de la série TV joué en boucle. D’une qualité sonore typée Game Boy, je vous laisse imaginer l’enthousiasme que l’on ressent. Ça devient très vite insupportable ! Les divers bruitages ne sont pas meilleurs, notamment les tentatives de digitalisation de la voix de Bart lorsqu’il se fait toucher ou meurt (« Eat my shorts » et « Aye caramba »).
La maniabilité ne vaut pas mieux : les déplacements sont rigides, les sauts difficiles à bien contrôler, grimper aux arbres peut poser des problèmes car il est fréquent que l’on perde une vie parce qu’un ennemi est arrivé à la hauteur de Bart avant que celui-ci ait atteint une hauteur suffisante et a touché (de la tête) ses pieds. Il est possible de bondir et de s’accrocher au tronc d’un arbre durant le saut, mais effectuer un rétablissement sur une branche au lieu de retomber au sol s’avère problématique. Et je ne vous parle pas de ces cours d’eau à franchir en sautant…
En bref
Niveaux répétitifs et ennuyeux, graphismes monotones, bande-son énervante, jouabilité médiocre, absence de continues… ce jeu est à éviter.
Verdict : 2/10