Adventures of Lolo est un jeu vidéo Game Boy publié par Halen 1993 .

  • 1993
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Adventures of Lolo

4.5/5 — Exceptionnel ! par

A la toute fin des années 80, HAL Laboratory, éditeur jusque là inconnu, sort un jeu de réflexion d’un genre particulier, Adventures of Lolo. Quatre ans plus tard, il est porté avec succès sur Game Boy.

Lolo ? C’est pas un nom ça…

LOLO ET LALA SONT SUR UN BATEAU

Le jeu vous propose un tutorial – que vous pouvez éviter – pour vous présenter les ennemis, les pouvoirs et les objets du jeu. Puis cinq mondes s’ouvrent à vous afin que vous fassiez vos preuves. Une fois ceci fait, l’histoire débute, simple : votre fils veut aller à la fête foraine, mais toutes les attractions sont fermées et envahies de créatures maléfiques.

PUZZLE VIVANT

Chaque monde est constitué de plusieurs tableaux, onze pour les cinq premiers, cinq pour les dix suivants, soit un total de cent cinq.

Le but de chaque tableau est simple : récolter tous les cœurs et sortir. Pour ce faire, il vous faudra éviter divers ennemis. Si les serpents sont statiques et inoffensifs, d’autres le sont moins. Les renards sautillent jusqu’à ce que vous les touchiez (pour eux comme pour les serpents, un contact n’est pas mortel), les tatous se roulent en boule dès qu’ils vous voient, les briques vous coincent contre les murs, les dragons crachent du feu lorsque vous avez récupéré tous les cœurs, les crânes se réveillent et vous attaquent au même moment. Le pire étant les méduses, qui tirent des rayons sur tout l’écran. Il en existe de deux sortes : les normales, statiques, et les « don Medusa » qui se déplacent.

Heureusement, le décor vous protège, mais pas toujours (pas contre les méduses par exemple). Si bien qu’il va falloir réfléchir. Lorsque vous ramassez un cœur parfois, vous obtenez un pouvoir qui vous permet de changer temporairement un ennemi en œuf. Vous pouvez alors le déplacer pour vous servir de bouclier ou de pont pour traverser l’eau. Ou alors vous pouvez le frapper une deuxième fois pour le détruire, mais il réapparaîtra.

Autres pouvoirs, encore plus rares, le marteau casse les rochers, le pont vous permet de traverser l’eau sur un cran et la flèche change la direction d’une flèche au sol. Car si le décor vous protège, il peut aussi nuire.

Ainsi, plusieurs types d’objets existent : les arbres vous protègent de tout sauf des méduses, de même que les parterres de fleurs (bah c’est pas moi qui ai fait le jeu…). Les rochers vous protègent de tout, mais sont parfois gênants, d’où le marteau. L’eau est mortelle et il vous faudra trouver un moyen de la franchir. Les sables mouvants vous ralentissent. Les flèches enfin, vous empêchent d’avancer si vous tenter d’aller dans la direction à laquelle elles font face.

Une fois tous les cœurs récupérés, il faut encore retourner au coffre pour détruire tous les ennemis et ouvrir la sortie.

J’SUIS COMME UNE BOULE DE FLIPPER

L’univers mignon et paisible du jeu est bien rendu par des graphismes sympathiques à base de sprites rondouillards et de décors guillerets (quoique bien vides, mais bon…)

L’ensemble n’est pas très animé mais c’est le jeu qui veut ça. Car les scènes de fin de niveau sont plutôt bien réalisées et bien plus mouvantes, toujours dans les limites de ce que peut faire le Game Boy.

Les musiques sont malheureusement assez énervantes. Malheureusement, car on sent pourtant que les développeurs voulaient leur donner une importance, agrémentant les fins de niveau d’une musique correspondant à son nom (Hula, Flamenco, House, etc.). Seulement, le processeur du Game Boy étant ce qu’il est, le résultat est navrant. Les bruitages non plus ne retiendront pas longtemps votre oreille.

La jouabilité est des plus intuitive puisque uniquement basée sur un bouton. Il faut juste faire attention à ne pas appuyer bêtement sur le bouton B (qui sert à recommencer le niveau si l’on se sait perdu). Le jeu est dans l’ensemble facile à appréhender, d’autant que le tutoriel de départ décrit tout ce que l’on peut rencontrer au cours des parties.

Cependant, ne nous laissons pas abuser par l’apparente naïveté du soft, certains puzzles sont à s’arracher les cheveux et usent de toutes les subtilités de gameplay, comme par exemple déplacer plusieurs objets avant qu’un ennemi ne réapparaisse pour se frayer un chemin sûr à travers les méduses (oui je sais, expliqué comme ça on comprend rien, j’y peux rien si c’est un jeu conceptuel).

La durée de vie est énorme, d’ailleurs un système de mots de passe a été implémenté, heureuse idée !

Adventures of Lolo