Ultimate Fighting Championship est un jeu vidéo Game Boy Color publié par Craveen 2000 .

  • 2000
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Ultimate Fighting Championship

1.5/5 — Bof… par

Ma mémé me disait toujours : « Si t’es dans la merde jusqu’au cou, finis de plonger. L’agonie durera moins longtemps. » Elle avait pas tort, même si cela n’enlève rien à la détresse olfactive provoquée par une telle mort.

Signé Crave (non non, rien à voir avec Cave hélas) Entertainment, Ultimate Fighting Championship prend pour cadre les combats d’ultimate fighting, d’où le titre. Et pour ceux qui ne savent pas ce que c’est que ce type de baston, j’y reviens dans trois lignes.

NO NO THERE’S NO LIMIT

OK, deux lignes. L’ultimate fighting est plus ou moins un sport, même si cela se rapproche à vrai dire plus d’un combat de gladiateurs, la mise à mort en moins. Dommage, ils ont enlevé le meilleur. Dérivé du Vale Tudo brésilien, le championnat se disputait dans des cages où tous les styles de combat et tous les coups étaient permis, jusqu’à ce que les autorités ne contraignent les organisateurs à mettre en place deux-trois règles. Désormais, cela se joue sur un ring, et les joutes sont moins violentes. On pourrait considérer l’UFC comme une sorte de K-1 (ces tournois d’arts martiaux mixtes au Japon) amélioré.

JE T’AIME, MOI NON PLUS

Ultimate Fighting Championship est plus ou moins un beat ‘em up dans lequel vous choisirez votre personnage parmi huit (ce sont à priori des combattants qui existent réellement) afin d’affronter tous les autres.

Plusieurs modes de jeu sont proposés. Le tournoi est le mode scénarisé du jeu, vous demandant d’affronter tour à tour chacun des adversaires que l’ordinateur vous opposera. Le mode VS. n’est pas un mode deux joueurs mais un simple match d’exhibition, et l’entraînement permet de peaufiner vos techniques avec le légendaire, paraît-il, Big John. Il semblerait qu’il y ait aussi un mode survival (enchaîner les combats jusqu’à rendre l’âme) à débloquer, mais je n’ai pas trouvé comment. Enfin, les options permettent de régler le niveau de difficulté.

Quel que soit ledit niveau, les combats se déroulent en un seul round de cinq minutes. Chaque combattant a une jauge de résistance qui s’amenuise à chaque coup encaissé, mais qui se recharge si vous ne vous faites pas toucher. Vous gagnez le combat si vous mettez l’adversaire K.O., si vous le paralysez ou si vous avez plus de vie que lui à la fin du chrono.

Vous déplacez votre personnage à la croix et disposez d’un bouton pour les coups de pied et un pour les coups de poing. Appuyer sur les deux au contact de l’adversaire vous permettra de le plaquer au sol, mais il sera plus difficile de le maintenir s’il lui reste beaucoup de vie (je ne sais pas trop comment on se relève, il m’a suffi de matraquer tous les boutons pour y parvenir). Au sol, vous pouvez continuer de lui latter les amygdales, voire tenter une prise qui le contraindra à l’abandon.

OUVREZ OUVREZ LA CAGE AUX BLAIREAUX

Même si la catégorie beat ‘em up est sous-représentée sur Game Boy Color, il faudrait avoir un sérieux problème mental pour s’intéresser à UFC.

Déjà pour le principe en lui-même qui est d’un ridicule tout américain, mais aussi pour la laideur du soft. Le décor (il n’y en a qu’un) est médiocre, les sprites sont peu détaillés, les couleurs saturent à mort. Seul point positif, les combattants lors des présentations sont représentés avec beaucoup de soin. Par contre ils ont tous le charisme d’une feuille de salade après qu’elle est passée dans le tube digestif d’un hamster.

Et puisqu’on achève bien les chevaux, je ne peux que me plaindre de la qualité exécrable de la partie sonore, pseudo-musique et cris des spectateurs se confondant en une ignoble bouillie de grésillements infects. Beurk, rien que de lire la phrase j’en ai un haut-le-cœur.

A jouer, UFC est également lassant au possible. On enchaîne les mêmes coups à chaque combat, tous les persos sont identiques, bref c’est du Mortal Kombat avec dix ans de retard, et v’la la référence en plus.

Pire encore, le système de comptabilisation des victoires est stupide : si vous videz la jauge de l’adversaire dans sa quasi-totalité puis que vous la laissez se régénérer avant le gong, pour peu que vous-même ayez perdu un petit bout de vie c’est l’adversaire qui gagnera ! Malgré tout, quel que soit le niveau de difficulté votre progression se fera sans accroche, les adversaire étant particulièrement nuls. Et vu qu’il n’y en a que sept, vous aurez vite fait le tour du jeu.

Et bien voilà : test accompli. Encore une victoire pour Super-Anté !

Ultimate Fighting Championship